Sport et entreprise

Les convictions de J-P. Rivère

Sport et entreprise sont-ils compatibles ? Jean-Pierre Rivère, Annie Courtade (LECASUD et présidente de l’AS Cannes Volley), Frédéric Déhu (ancien footballeur et co-fondateur de DGT Formations), et Jean-Marc Pailhol (Allianz) ont répondu par la positive, ce jeudi lors d’une conférence organisée au salon des Entreprenariales à l’Allianz Riviera.

Le sport, vecteur de communication efficace pour les marques, a aussi des valeurs (goût de l'effort, esprit de compétition, dépassement de soi, solidarité, recherche de la performance, travail d'équipe) facilement transposables au monde de l'entreprise.

« Le modèle du club est basé sur la formation et donc sur les jeunes », a rappelé le président de l’OGC Nice. « Nous avons conscience de notre rôle capital dans la progression en tant qu’hommes de nos jeunes car nous savons qu’il y aura très peu d'élus. Donc notre rôle est celui de les accompagner, de se substituer à leurs parents. Nous sommes d’ailleurs assez fiers de leur sans faute au baccalauréat depuis plusieurs années ».

Marketing, communication, médias, produits dérivés,… avec une activité qui dépasse allègrement le rectangle vert, un club de foot est-il aujourd’hui une entreprise comme une autre ? « Oui, à part l’aléa sportif », a nuancé Jean-Pierre Rivère dont le parcours dans l’immobilier force le respect. « Dans une entreprise standard, en étant rigoureux et prudent, on sait où l’on va. Dans le football, tout va très vite et la plus grande difficulté pour les dirigeants est de conserver le même cap en dépit des pressions extérieures et médiatiques. Au-delà des résultats, des évènements comme ceux survenus à la fin du match face à Bastia peuvent se transformer en « accident industriel » où en l’espace de quelques minutes, on perd un an de travail ».

Le sujet a visiblement interpellé l’assistance. Un des entrepreneurs interrogeant le président de l’OGC Nice, durant la session réservée aux questions, sur le plan Leproux qui a contribué à endiguer les troubles au Parc. « Ne comparons pas ce qui n’est absolument pas comparable. Oui, il y a eu envahissement du terrain contre Bastia, mais pas ce genre de violences », a-t-il coupé court.

Durant son allocution, Jean-Pierre Rivère a aussi qualifié de « socle essentiel du club » l’apport des quelque 500 partenaires du Gym. Des sociétés avec lesquelles l’OGC Nice se veut innovant, à travers des forums et des after-works, favorisant la création de synergies et générant de nouveaux business.