Génération Gambardella

Deux ans plus tard

28 avril 2012. Il y a deux ans déjà, l'OGC Nice remportait la Coupe Gambardella. Consécration de la formation en France, le trophée a mis en exergue l'importance de la jeunesse dans le projet niçois. Il a aussi accéléré l'éclosion de talents issus de la pépinière rouge et noire.

Une folle aventure. Des matchs épiques, une ferveur inédite. Il y a deux ans déjà, la jeune garde niçoise s'adjugeait la Coupe de France junior. « Une magnifique aventure, complètement folle », se souvient Jordan Amavi, 17 apparitions en L1 aujourd'hui. « La Gambardella, ce n'est pas rien. C'est le plus beau trophée que tu puisses remporter chez les jeunes. »

En éliminant Ajaccio au bout des tirs au but en janvier, les U19 niçois de l'époque n'imaginaient probablement pas l'envergure de l'histoire qu'ils commençaient à écrire (voir détail). Victorieux à Gignac (1-4) puis Louhans-Cuiseaux (0-4), ils s'offraient le derby en huitième de finale contre Monaco, dans un stade de la Plaine du Var enflammé par un millier de supporters. Deux semaines plus tard, près de 4000 Niçois assistaient à leur succès devant Troyes (3-1), au Ray. Une ambiance probablement jamais vue dans un match de jeunes en France. D'un lob inspiré, Alexy Bosetti crucifiait Nantes (1-0) en 1/2 et qualifiait le Gym pour le Stade de France. Une enceinte dont il faisait aussi trembler les filets en finale, devancé par Arthur Leblanc (2-1).

9 lauréats apparus en L1

A la tête de l'équipe victorieuse, Guy Mengual intégrait, quelques semaines plus tard, le staff de Claude Puel, nouvel entraîneur général. Comme un signe avant coureur de la chance qu'allait se voir accorder la génération Gambardella. « Cette coupe a été une récompense, mais pas un aboutissement », estime aujourd'hui Alexy Bosetti. « C'était beau, mais seulement le début de quelque chose. Un signe pour nous encourager à cravacher encore plus. »

48 apparitions en L1 au compteur, l'avant-centre fait partie des neuf lauréats plongés dans le grand bain (voir ci-dessous) et qui ont notamment crevé l'écran à Marseille lors du fameux 4-5. Il reste aussi l'un des leaders d'un groupe uni à jamais. « C'était une génération incroyable. Nous n'étions pas forcément les meilleurs mais nous formions une sacrée bande de potes. Nous nous sommes arrachés les uns pour les autres. Quelque chose nous lie pour toujours. »

Ils sont devenus pros

Dans la foulée du titre, à l'été 2012, Fabien Dao Castellana (né en 93, photo), Mouez Hassen (95), et Alexy Bosetti (93) signaient leur premier contrat pro. Le capitaine de l'épopée est devenu un titulaire de la réserve, tandis que le gardien a effectué ses trois premières apparitions en Ligue 1 cette saison. Le meilleur buteur de la compétition a quant à lui affiché une belle progression parmi l'élite et a conforté sa place dans le cœur du public rouge et noir.

Deuxième plus jeune buteur de l'histoire du championnat, troisième plus jeune joueur, Neal Maupay (96) leur a emboité le pas à l'hiver. Stéphan Raheriharimana dit « Dada » (93), taulier de l'équipe réserve, est professionnel depuis juin.

Ils ONT goûté à LA L1

Repositionné arrière gauche, l'ancien ailier Jordan Amavi (94) est le lauréat de la Gambardella le plus utilisé par Claude Puel cette saison (840 minutes en L1). Si Lucas Rougeaux (94) est apparu à Annecy en fin de saison dernière, Albert Rafetraniaina (96) a pu démontrer ses qualités en Ligue 1, notamment contre Bastia. Titulaire à Nicosie en Europa League, Bryan Constant (94, photo) a également goûté à l'élite (3 apparitions).

Ils ont franchi un palier

Importants dans la conquête du trophée, Arthur Leblanc (93) et Gautier Lloris (95, photo) ont pris une part active dans la montée en CFA, la saison suivante. Tout comme Christophe Hernandez (94), Jordy Sanches Silva (94) et Dorian Caddy (95). Gardien remplaçant, cadre du groupe, Yoan Cardinale (94) aligne les matchs avec l'équipe de Manu Pires. Le tout jeune Ancoub Mze Ali (96) a vu sa saison ternie par quelques pépins physiques.

Et aussi : Apparu à cinq reprises en L1, Diacko Fofana (94) n'est plus Niçois depuis cet hiver. Clément Castelli (93) a rallié le RC Grasse (DH) alors que Maxime Silvestri (93) est parti vers Compiègne (CFA2). Sérieusement touché à la cheville, Vincent Le Roux (93) a malheureusement dû renoncer au sport de haut niveau.