Extra

Kaotik, ambassadeur du Gym

Une chanson à la gloire de Bosetti, Bauthéac, Ospina, du Ray, de l'Allianz Riviera ou de la socca... En rouge et noir dans ses clips, le rappeur niçois Kaotik vient de composer un nouveau morceau intitulé Nissa, diffusé samedi à la mi-temps de Nice – Lorient.

Peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Karim, j'ai 31 ans et je suis musicien urbain nissart. Depuis 13 ans maintenant, j'enregistre mes morceaux rap de manière indépendante, chez moi. J'ai développé certains projets comme Soldats de la Paix, le plus grand court-métrage de rap réunissant des artistes issus du 06. Et aujourd'hui, je travaille sur un nouvel album totalement différent de mes précédents par les thèmes abordés, la façon de rapper.

La scène rap – qui plus est niçoise – reste méconnue du grand public...
Le rap est l'une des musiques les plus écoutées dans le monde entier au cours des années 90. Aujourd'hui, une partie du public est gênée par la vulgarité, l'image insultante de la femme ou les clichés de pseudo-gangsters relayés dans certains clips. Personnellement, j'aime réellement la musique, la langue française. Je veux être le moins vulgaire, le plus clair possible afin qu'un maximum de gens – de tous les âges – puissent se reconnaître dans ma musique. Je veux qu'ils la trouvent réfléchie, claire et honnête.

Ta dernière chanson, Nissa, est à la gloire du Gym...
Je suis Niçois, fier de l'être, et je l'ai toujours revendiqué dans mes clips. La première fois que je suis monté chez Skyrock, j'ai même affiché mon drapeau dans les studios. Mais ce morceau, c'est encore autre chose. C'est une composition écrite chez moi, avec le cœur, sans arrière-pensée. Juste en pensant à ma ville, à la jeunesse niçoise. L'accueil a été très positif. Et bien que des supporters m'ont suggéré de contacter le club, j'ai d'abord refusé. Il a fallu qu'Alexy Bosetti me dise qu'il apprécie le morceau pour que je me décide à me rapprocher du club. Mais aujourd'hui, je ne considère même plus que cette musique est à moi. Elle appartient à l'OGC Nice, à ses joueurs, à ses supporters.

Samedi, à la mi-temps de Nice – Lorient, elle retentira dans les travées de l'Allianz Riviera...
Je serai en tribunes avec mon bébé, ma femme et mon morceau dans les enceintes du stade. Il ne faudra pas être à côté de moi à ce moment ; je serai en train de pleurer comme un enfant (rires). Je suis trop fier. Et je ne compte pas m'arrêter là.

Y.F.

Extraits : « Si tu vois l'aigle au-dessus d'ta tête, échappe-toi fissa. Cours, cours, cours, quand les Niçois chantent Issa Nissa !!! Rouge et noir sont nos couleurs, voici donc la prophétie : un petit con des quartiers est avec la rage de Bosetti. A bout d'souffle, j'évite les tacles, contourne les obstacles avec autant d'agilité et de technique que Bauthéac. Oui je suis un mur, chaque jour je m'obstine pour être le numéro uno d'ma team comme Ospina. Une pensée à Lloris. La graine a bien fleuri. Numéro un chez les Bleus et devine d'où il vient ? Nissa ! Je suis l'aiglon, le prédateur dans l'coeur du supporter. L'adrénaline augmente et l'adversaire le sent jusqu'au vestiaire. Ramène-nous tes Falcao et Ibrahimovic, tu connais pas mon peuple, son amour et l'son d'Karimovic ».