Interview

Pelmard : « Des larmes sont tombées... »

Il a dû quitter le stage de Divonne en vitesse pour se rendre à Bâle, avec qui il a signé 90 premières minutes remarquées ce jeudi, lors du 2ème tour de qualification de la Conférence League (victoire 3-0 face au FK Partizani Tirana). Mais Andy Pelmard ne pouvait pas laisser son cocon sans dire au revoir. Alors l’enfant de Nice a décroché son téléphone pour tirer avec classe sa révérence. Non sans émotions.

Andy, ça y est, tu quittes le Gym. Quels sont tes premiers sentiments ?
Partir de Nice, ça fait vraiment quelque chose. Comme tout s’est accéléré, je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Le vrai moment où j’ai réalisé, c’est quand j’ai posté mon message d’au revoir sur les réseaux sociaux. Là, je ne vais pas te mentir, des larmes sont tombées. J’ai réalisé que c’était fini, pour de bon. C’est une page qui se tourne.

Pourquoi avoir choisi le FC Bâle ?
Parce que j’estime que c’est le meilleur choix. J’avais plusieurs propositions, j’ai opté pour celle-là, car Bâle est un club prestigieux avec un superbe projet, qui joue vraiment pour gagner sur tous les tableaux. J’espère vite m’y imposer, le challenge est très excitant. Sportivement, on voulait de moi dans l’axe, c'est aussi ce qui a fait la différence. Mes débuts se sont bien passés, j’espère que la suite sera bonne, je vais tout faire pour. Et puis je ne te cache pas que je voulais quitter la France pour me réveiller.

Te réveiller ?
Oui, c’est exactement ça. A Nice, j’étais chez moi, pro dans ma ville. C’est la plus belle chose qu’un joueur puisse vivre, mais d’un autre côté, je me suis installé dans un certain confort. Et ce confort, je suis sûr qu’au final, même si c’est dur à dire, ne m’a pas fait de bien. Là, je n’ai pas le choix : je suis dans une autre ville, un autre pays, je vais devoir apprendre une autre langue loin de ma famille et de mes proches. Le contexte est différent, il faut que je réussisse. Je n’ai pas le droit à l’erreur.

Ton premier souvenir au Gym ?
Quand j’étais ramasseur de balle pour la der du Ray (le 1er septembre 2013). Encore une fois, tout est ressorti quand j’ai mis mon post. Sur Insta’, j’aurais pu partager 30 photos, là j’ai dû sélectionner et j’y ai beaucoup réfléchi. Si je dois citer mon souvenir le plus fort, c’est mon premier entraînement avec les pros, sous les ordres de Lucien Favre, avant le déplacement à Moscou. On m’a appelé, je suis monté, j’étais tellement stressé que je ressemblais à une statue. Au final, tout s’était bien passé et c’est pour ça que je suis resté avec l’équipe.

Un dernier mot ?
Merci à tout le monde. A tout le club, tous les coachs, tous mes coéquipiers, tous les salariés, tous les supporters : grâce à eux, j’ai grandi. J’ai donné ce que je pouvais, l’histoire s’est passée ainsi, je suis sûr que ça me servira. J’ai reçu beaucoup de messages sympas, ça m’a fait chaud au coeur. J’ai vécu l’évolution du club, c’était un honneur et peut-être qu’on se retrouvera dans le futur. J’en profite pour saluer mes anciens coéquipiers et le staff, en leur souhaitant une bonne saison. Désolé, j’ai dû partir dans la précipitation, mais merci à tous !

C.D.