Conférence de presse

Ursea : « Un manque de respect envers l’institution »

Déçu et remonté, Adrian Ursea a livré sa réaction à l’issue de la défaite du Gym à Dijon (2-0). 

Coach, que s’est-il passé ? 
Au-delà du résultat, la prestation est difficilement acceptable. Il n’y a pas 36 000 explications, pas de causes techniques, tactiques, ou physiques. Si on devait chercher des excuses de ce côte-là, ça voudrait dire qu’on se trompe énormément. Non, c’est juste une question d’état d’esprit. Aujourd’hui, on a manqué de respect à l’institution, et je pèse mes mots. 

Comment expliquez-vous cet état d’esprit défaillant ? 
Je ne l’explique pas, d’autant plus que c’est l’état d’esprit qui nous a permis d’être dans une bonne série jusqu’à maintenant. C’est ce qui nous a permis d’avoir fait le nécessaire pour nous extraire de la situation difficile dans laquelle on s’est retrouvés. Pourquoi jusqu’à maintenant on l’a eu, et pas aujourd’hui ? C’est très difficile à dire.

Qu’avez-vous dit aux joueurs dans le vestiaire ?
Ce que je viens de vous dire : qu’on a manqué de respect à l’institution. 

Comment faire pour rebondir ? 
Je ne sais pas vous le dire pour l’instant. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça. Et encore une fois, je ne parle pas du résultat mais de la prestation. C’est très difficile pour moi, à chaud, d’avoir un avis et des solutions. J’ai besoin de digérer absolument ce que j’ai vu aujourd’hui. Une fois que ce sera digéré, on va essayer de trouver des solutions, comme on l’a fait jusqu’à maintenant. J’espère simplement qu’on ne va pas finir en roue libre, que les joueurs auront de la fierté pour ne pas se laisser aller, parce qu’il en va de l’intérêt du club et du respect vis-à-vis de nos supporters. Ce sont des choses essentielles, les valeurs sur lesquelles on peut construire quelque chose. Aujourd’hui, c’est là où on a été défaillants. 

Vous sentez-vous trahi par votre équipe ? 
Je suis très déçu. J’associe le staff avec moi. Je ne pense pas du tout que ce soit une question de trahison. Je connais assez bien les joueurs, ce ne sont pas des joueurs qui nous trahissent. Je reste sur le fait que je n’arrive pas à expliquer cette défaillance au niveau de la performance. 

Vous avez sorti Hassane Kamara, Pierre Lees-Melou et Rony Lopes à l’heure de jeu. Pourquoi ces 3 là ?
J’aurais pu en sortir pas mal… J’ai essayé de donner des impulsions pour tenter de revenir au score, de percuter un peu plus sur la droite avec Youcef, puisqu’à gauche, tant bien que mal, Myziane arrivait encore à créer des choses et à se procurer des situations intéressantes. Après, j’avais besoin d’un milieu qui plonge et qui puisse nous amener un peu plus de dynamisme dans le jeu. Et puis j’espérais renforcer le côté gauche avec Stanley, qui pouvait nous apporter un peu plus d’allant offensif et un peu plus de centres pour amener le ballon dans les 16 mètres. 

Pensez-vous que vos joueurs croyaient encore à l’Europe et que les victoires de Marseille et Rennes leur ont mis un coup sur la tête ?
Je n’ai jamais senti ça de la part de l’équipe. Au contraire, j’ai senti une grosse envie d’avancer match après match et de repousser cette échéance jusqu’à la fin du championnat, parce que ça pouvait donner quelque chose d’intéressant. On n’a jamais fixé d’objectif européen, surtout quand on vient d’où on vient, car on était 16ème il n’y a pas longtemps. Est-ce que les résultats d’hier et l’écart qui se creuse ont fait que les joueurs pensaient que ça allait être facile face au dernier ? J’ose espérer que ce n’est pas le cas, parce que je pense sincèrement que quand on est à ce niveau-là, on doit faire honneur au maillot, aux supporters et à l’institution. Je trouve qu’aujourd’hui, on n’y était pas sur ces plans-là. 

C’est la 2ème fois que vous perdez contre Dijon cette saison. Y a-t-il une explication ?
Non. Je ne pense pas. Ils ont su faire le nécessaire. Nous non, car on a été défaillants au niveau de l’état d’esprit, pour prendre le contrôle du jeu, du ballon et essayer de mettre Dijon en difficulté. On sentait un manque flagrant de confiance à Dijon mais ils ont su faire le nécessaire pour ouvrir le score. A partir de là, c’est devenu assez difficile pour nous.