Nice 1-0 Lyon

Une faim de Lyon !

Le Gym a refait le coup. Avec son coeur et son courage, le groupe de Patrick Vieira a fait tomber Lyon pour la 2e fois de la saison, grâce à un pénalty transformé par Rémi Walter (1-0). Quel bonheur. Quel bol d'air ! 

La physionomie

Une claque en guise de prophétie. Une 2e de la saison, suivie de la même réaction sublime qu'il y a 6 mois. Battu 4-0 par Dijon avant le match aller, rossé sur le même score par Lille vendredi dernier, le Gym s'est mis en mode combat pour s'offrir l'OL, en étant merveilleux d'abnégation et de détermination. Appuyé sur un Benitez en état de grâce et un bloc solidaire, peuplé de jeunes issus du centre de formation, il est allé cogner le 8e de finaliste de la Ligue des Champions, comme un grand.

Comme on pouvait s’y attendre avant le coup d’envoi, rien ne fut aisé. Rien ne fut offert. Nice dut faire face pour exister. Résister, plier sans rompre, essuyer les vagues et, une fois toutes ces conditions réunies, saisir sa chance. Celle-ci se présenta une première fois très tôt dans la rencontre, au bout de 30 secondes, quand Dante servit Ganago dans la profondeur. L’attaquant camerounais s’échappa, sema Denayer, frappa au 1er poteau, mais tomba sur un Lopes concentré. Ce même Ganago "s’emmêla un peu les crayons", 5 minutes plus tard, au moment de bonifier un bon ballon gratté par Walter, et s’essaya du gauche avec trop peu de puissance.

Cette belle entame passée, les Aiglons mirent beaucoup d’énergie à défendre et le firent très bien. En première période, l’OL se procura des situations intéressantes, inscrivit deux buts refusés pour hors-jeu (Traoré à la 15’ ; Fékir à la 18’), mais quand il se montra très pressant, les individualités défensives du Gym firent la différence.

Walter Benitez dévia sur le poteau un tir de Traoré (25’), Dante et Hérelle offrirent leur corps "à la cause" et contrèrent des tentatives de Dembélé et Depay (25’). Le Gym tenta de conserver le ballon, parvint à le faire avec succès dans sa moitié de terrain, mais manqua globalement de profondeur et de présence offensive pour inquiéter les Gones. Gones qui, pour leur part, firent mal en passant sur les côtés, notamment le gauche, avec le duo Depay-Mendy.

Le poteau vint sauver Benitez à l'heure de jeu, sur une tête de Dembélé, et l'on commença à se dire que tout était de plus en plus jouable. Oui, ce brin de réussite fut celui dont se nourrissent les grandes performances. Dans la foulée de ce coup du sort, le Gym joua mal un 3 contre 2, mais cette action prouva une chose : des espaces allaient se libérer, de plus en plus. Il allait donc y avoir des coups à jouer. A force d'espérer, à force d'envie, le coup vint, le coup surgit. Myziane, touché par Dubois, aurait pu obtenir un pénalty d'entrée de second acte. Ganago, balancé par Ndombélé, en obtint un à la 67'. Mikael Lesage s'aida de la VAR, et Rémi Walter n'eut besoin de personne, pour transformer l'aubaine. 

Derrière les locaux souffrirent, mais le mur argentin alla terminer le travail. Il détourna une frappe de Memphis au point de pénalty (80'), d'une détente énorme, et son arrêt eut valeur de but. De break. De point final.

Les choix du coach Vieira

Les Aiglons attaquèrent la rencontre en 4-3-3. Privé d’Atal, Makengo, Danilo (blessés) et Lees-Melou (suspendu), la base arrière fut composée, de droite à gauche, par Patrick Burner, Christophe Hérelle, Dante et Malang Sarr.

Dante montra l’exemple, comme toujours. Malgré une petite erreur de relance d’entrée, Hérelle ne refusa jamais le combat et marcha dans les pas du capitaine. Au milieu, Patrick Vieira aligna le trio Tameze – Cyprien – Walter pour conserver le cuir et mettre à mal le tiercé fort de l’OL : Aouar, Ndombele et Fékir.

Le milieu tint bon, même si le capitaine lyonnais, dont la protection de balle est à montrer dans toutes les écoles de foot, posa des soucis par ses déplacements et ses permutations incessantes avec Depay. Ce même Depay qui, appuyé par Ferland Mendy, fit planer un danger incessant.

Devant, Myziane et Saint-Maximin occupèrent les ailes, alors que Ganago prit la pointe.

A l'heure de jeu, Maxime Pélican remplaça Myziane Maolida, et afficha beaucoup de générosité pour ses 30 premières minutes en L1. Enfin le coach bétonna dans le dernier quart d'heure, en lançant Christophe Jallet et Paul Wade à la place d'Ignatius Ganago et Allan Saint-Maximin. 

Le but

68' Encore une fois, son pied ne trembla pas. Comme contre Auxerre, comme à Reims, Rémi Walter s'empara du ballon au moment où le point de pénalty fut désigné. Le numéro 6 croisa sa frappe, trouva l'angle parfait, et y ajouta la puissance. Clinique. Imparable. 


L'Aiglon du match 

Le classement 

C.D.

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 1-0 Olympique Lyonnais (0-0 à la mi-temps)

24e journée de L1 - 10/02/2019

22 193 spectateurs

Arbitre : Mikael Lesage 

But : Walter (68' s.p) pour Nice

Avertissements : Myziane (48'), Dante (49') pour Nice ; Fékir (9'), Marcelo (86') pour Lyon.

OGC Nice : Benitez - Burner, Hérelle, Dante (cap), Sarr - Cyprien, Tameze, Walter - Myziane (Pélican, 65'), Ganago (Jallet, 73'), Saint-Maximin (Wade, 83').

Olympique Lyonnais : Lopes - Dubois (Tete, 86'), Marcelo, Denayer, Mendy - Ndombele, Aouar (Cornet, 86') - Traoré (Terrier, 80'), Fékir (cap), Depay - Dembélé.