Reims 1-1 Nice

Le Gym n'abandonne jamais !

Ils ne lâcheront pas, même dans un soir "sans". Au bout du suspense et de 9 minutes d'arrêts de jeu, les Aiglons ont décroché 1 point à Reims, grâce à un pénalty de Rémi Walter à la 99' minute (1-1). Leur mental aura fait la différence lors de cette 21e journée.

La physionomie 

Une première mi-temps à oublier. Une balle dans le pied. Un coup de fusil, même. Mais un refus d'accepter la défaite, une envie de revenir, un brin de réussite, un but adverse annulé par la VAR, un pénalty accordé par celle-ci, et une sacrée mentalité. La fameuse "mentalita nissarda" qui ramène des points quand tout semble perdu. 

Rapidement mené, le Gym, toujours en vie, tenta de pousser après la pause, d'une manière désordonnée, et fut récompensé.

Trouver quelques motifs de satisfaction dans les 45 premières minutes semble difficile, car le Stade de Reims imposa son pressing et sa hargne. Il y eut bien une frappe de Burner (38') ou une tête effleurée par Dante (43'), si l'on veut creuser. Mais si l'on ne creuse pas, il n'y eut que les Rémois. Bien lancés par un but de Rémi Oudin (voir ci-dessous), les joueurs de David Guion causèrent 1000 maux à des Rouge et Noir empruntés et sans énergie. Se procurèrent une série de bonnes opportunités (des frappes non-cadrées d'Oudin et de Kamara), mais ne parvinrent à faire le break. Ne parvinrent à plonger la tête d'un Gym sans air dans la pelouse d'Auguste-Delaune. A la pause, tout fut mal embarqué, mais rien ne fut perdu. 


Les Aiglons apparurent plus concentrés au retour des vestiaires. Ce qui leur permit de revenir progressivement dans la rencontre. Ganago n'arriva pas à reprendre un centre d'Atal (50'), Benitez maintint les siens à flots en remportant son duel face à Chavarria (64'), et le Gym commença à croire de plus en plus fort qu'il y avait quelque chose à aller chercher. Il posa le pied sur le ballon, grimpa d'un cran sur le pré, occupa la moitié de terrain champenoise, plaça ses pions. Au moment où il affichait son meilleur visage, il crut se faire surprendre, sur un nouvel appel de Chavarria en profondeur, un service en retrait et un but de Cafaro (71'). Mais la VAR vint à son secours et annula le but, le passeur décisif ayant été signalé hors-jeu au départ de l'action. 

Nice crut donc en son étoile, de plus en plus, même quand le temps sembla filer. Ganago smasha au premier poteau un corner de Cyprien, mais Mendy ferma son angle (75'). Puis s'étendit de tout son long pour repousser un missile de Wylan dans le temps additionnel (91'). Une série de corners en faveur des Niçois rythma la fin du match, mais aucun n'aboutit. Reims garda sa cage inviolée jusqu'à la 98' minute, et une main de Kamara sur une tête d'Atal, qui provoqua un pénalty après utilisation de la vidéo. Rémi Walter, entré en piste dans les 5 dernières minutes, prit ses responsabilités, rétablit la parité (1-1) et offrit une précieuse unité aux siens. 

Les choix du coach Vieira 

Comme à Monaco, le Gym attaqua la rencontre en 3-4-2-1, avec Allan Saint-Maximin seul en pointe. Dans la base arrière, Christophe Hérelle remplaça numériquement Christophe Jallet, et forma l'axe avec Dante et Malang Sarr au coup d'envoi. 

Au milieu, Adrien Tameze et Wylan Cyprien formèrent la paire de récupérateurs. Youcef Atal occupa le couloir droit, Patrick Burner le gauche ; Danilo et JV Makengo évoluèrent en 10. Le Gym mangé dans la première demi-heure, Patrick Vieira décida de na pas subir les événements, et bouleversa ses plans. Le coach lança Ganago à la place de Sarr, et repassa en 4-3-3, avec la composition suivante : 

Benitez - Atal, Hérelle, Dante (cap), Burner - Danilo, Cyprien, Tameze - Makengo, Ganago, Saint-Maximin. 

Peu après la pause, Eddy Sylvestre remplaça JV Makengo dans un poste de milieu offensif. Puis Rémi Walter entra à la place de Tameze à 5 minutes de la fin du temps réglementaire. En 4-3-3, les coéquipiers de Dante furent plus équilibrés, prirent progressivement le contrôle du jeu, mais ne réussirent pas à concrétiser leurs belles intentions jusqu'au bout de la soirée. Et un pénalty salvateur...

Les buts

12' Du jeu vertical pour l'ouverture du score. Et du sang-froid. Peu avant le quart d'heure de jeu, Romao, dans le rond central, vit loin, et trouva la zone parfaite - le dos de la défense niçoise - d'un ballon tendu. Parti de la droite vers l'axe, Rémi Oudin contrôla parfaitement, entra dans la surface et plaça une frappe puissante, qui passa sous le corps de Walter Benitez. 

90+9' Au bout de la nuit, il ne fallait pas trembler. Rémi Walter ne trembla pas. Youcef Atal obtint un pénalty, grâce à une tête déviée par la main de Kamara. Le numéro 6 discuta avec Danilo, s'empara du ballon, et frappa fort, le pied ouvert. Avec une sérénité impressionnante. 

C.D.

A Reims, stade Auguste-Delaune,

Stade de Reims 1-1 OGC Nice (1-0 à la mi-temps)

21e journée de L1 - 19/01/2018

11 176 spectateurs

Arbitre : Olivier Thual

Buts : Oudin (12') : Walter (90+9') pour Reims 

Avertissements : Atal (81'), Tameze (82'), Dante (95') pour Nice.

Stade de Reims : Mendy - Kamara, Abdelhamid, Cafaro (Ojo 83'), Foket - Engels, Romao (cap), Dingomé (Mbemba 75') - Chavalerin, Chavarria, Oudin (Dia 78').

OGC Nice : Benitez - Hérelle, Dante (cap), Sarr (Ganago 29') - Atal, Cyprien, Tameze (Walter 87'), Burner - Danilo, Makengo (Sylvestre 66') - Saint-Maximin.