Réaction

Ursea : « On a des regrets »

Adrian Ursea s’est présenté en conférence de presse à l’issue du revers concédé par l’OGC Nice au stade Louis-II (2-1).

Coach, malgré la défaite, est-ce que la seconde période est encourageante pour la suite ?
Très. L’état d’esprit était également bien présent en première mi-temps, sauf qu’en face de nous, on avait une très belle équipe de Monaco, qui sera pour moi dans les 4 premières de la L1. J’ai trouvé notre équipe très intéressante, avec l’envie de poser le jeu, de défendre ensemble, d’attaquer ensemble, même si on a pêché dans les derniers mètres. Mais ce que j’ai vu ce soir est encourageant.

Est-ce qu’il y a des regrets ?
On a toujours des regrets. Mais globalement, on a bien vu que Monaco a eu pas mal d’occasions. Ils pressent d’une manière très intense. C’est une équipe très bien organisée, qui défend dans un système et attaque dans un autre. Elle se transforme, ça se voit qu’elle est bien huilée, qu’elle a des automatismes. Mais j’ai vu beaucoup de matchs et je n’ai pas souvent vu Monaco aussi en difficulté que ce soir.

Qu’avez-vous pensé de votre charnière centrale Todibo – Saliba ?
Pour une première, c’était très intéressant. Surtout pour des jeunes joueurs. Avoir ce répondant face à Volland et Ben Yedder, à 20 ans, en étant maîtres de ce qu’ils avaient envie de faire. C’est très encourageant pour la suite et je suis très content de ce que j’ai vu ce soir.

Pourquoi avoir sorti Todibo ?
Par précaution, parce qu’on est en train de le découvrir physiquement. C’était son premier mach, il vient de débarquer à Nice, il s‘est entraîné depuis 2 mois. On ne veut pas prendre trop de risques avec lui donc on a décidé de le faire sortir, car il y a un enchaînement de matchs. Pour la suite, on aura besoin de tout le monde.

Les deux buts sont amenés sur des actions évitables : que dire pour éviter que cela se reproduise ?
Je dis toujours que l’échec est toujours formateur. On va regarder ça à la vidéo en espérant que la prochaine fois, cela ne se reproduise plus. En tant que coach, on n’a pas envie de voir ça. Sur le moment, on est irrité. Quelque part, je me dis que c’est la faute de la jeunesse, mais aujourd’hui, on est des pros, on a envie que ces fautes ne se reproduisent pas. Le football se joue sur les détails. Ces détails, on doit arriver à les maîtriser pour que les matchs tournent en notre faveur.

Pourquoi avoir changé 2 joueurs à la pause ?
Ce n’était pas une punition. Concernant Dan, j’avais besoin de retrouver de la vitesse. Myziane s’entraîne bien depuis quelques semaines, je pensais qu’on pouvait vite en profiter pour amener de la profondeur et jouer dans le dos de Caio Henrique. On a très vite marqué. Concernant Alexis, il avait pris un avertissement, il était tout près de prendre le 2ème. Je n’avais pas envie de rester à 10.

Kasper Dolberg et Amine Gouiri ont eu du mal à exister…
Amine était un peu plus isolé sur son côté gauche. Kasper pareil. Lorsqu’il a affaire à des défenseurs comme Badiashile, Maripan ou Disasi, ce n’est pas chose facile, surtout qu’il était seul devant. Il aurait dû avoir un peu plus de soutien lorsqu’il allait de l’avant pour pouvoir remiser et faire le jeu. Mais c’est vrai que l’animation offensive est un axe de travail qui me préoccupe depuis pas mal de temps. On essaie toujours de trouver des solutions. Par le passé, on a trouvé Kasper parce qu’on avait changé de système et qu’on jouait à deux attaquants, en rapprochant Amine de lui. Là, on a rechangé de système et il s’est retrouvé tout seul. On espère lui trouver des soutiens car il peut plus se mettre en valeur que ce soir.

Est-ce que vous regardez désormais derrière ?
On pourrait dire qu’on regarde derrière, devant, mais la vérité, c’est qu’on regarde surtout le prochain match. Ce que j’ai vu ce soir me donne confiance pour la suite. On est dans une position au classement qui n’est pas celle qui nous correspond, donc à nous de nous appuyer sur ce qu’on a fait ce soir pour pouvoir progresser. Mais visiblement, on vit une saison où on a l’impression que quand on avance d’un pas, on recule de deux. C’est le lot de notre équipe aujourd’hui. A nous de trouver de la constance. Mais c’est assez difficile de vivre des moments comme ça.

Ce que vous avez vu vous donne envie de continuer à 4 défenseurs ?
Oui, c’est rassurant. Mais c’est aussi dû au profil des joueurs qu’on n’avait pas avant. Aujourd’hui, ces profils nous permettent de rester dans une défense à 4. On ne va pas hésiter à continuer comme ça.

Avez-vous vu la banderole des supporters au centre d’entraînement ?
Bien sûr. On sait que les supporters sont derrière nous, qu’ils essaient de nous pousser de diverses manières. On est toujours à leur écoute. Personnellement, chaque fois que j’en ai l’occasion, je rappelle toujours le soutien que l’équipe a de la part de nos supporters. On sent qu’ils sont là, qu’ils nous poussent. A nous de leur rendre la pareille en faisant de bonnes prestations mais surtout en obtenant des résultats qui les satisfont.