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Ursea : « On a trop subi »

Adrian Ursea s’est présenté en conférence de presse à la suite du revers des Aiglons contre Saint-Etienne. 

Coach, comment expliquez-vous la seconde période de votre équipe ?
En première mi-temps, nous étions disposés d’une manière qui nous a permis d’avoir des situations intéressantes. En deuxième, on a essayé de bloquer les côtés, parce qu’il y a avait eu pal mal d’alertes en première mi-temps, notamment côté droit avec Debuchy. Il y avait beaucoup de centres qui arrivaient dans les 16 mètres. Malheureusement, ce changement nous a pénalisés au niveau du jeu, parce qu’on n’a fait que reculer et on n’a pas trouvé les solutions pour porter le jeu dans le camp adverse. 

Est-ce une rechute ? 
Oui. Pourtant on s’est appuyé sur le match de Lens, puisque c’était une belle prestation. On avait retrouvé des vertus de solidarité et trouvé une bonne organisation. Aujourd’hui on avait une autre problématique, on a essayé de la résoudre sans changer de système. Malheureusement, ça nous a fait trop reculer et on n’a pas porté le jeu dans le camp adverse. On n’a fait que subir. C’est ce qui nous a pénalisés.

Regrettez-vous de ne pas avoir fait entrer Ndoye plus tôt ? 
On était tout le temps en contact avec Kasper. Tout dépendait de son état physique. Jusqu’à maintenant, on a eu un bon échange avec lui, il nous a toujours dit combien de minutes il se sentait capable de faire. N’oublions pas qu’il revient d’une blessure. Ce soir je trouve qu’il a fait le travail, il a couru, il s’est beaucoup battu, il a subi énormément de pression de la part des défenseurs stéphanois.
Beaucoup de changements pourraient amener quelque chose, mais je trouvais qu’on était bien en place, on n’avait pas trop de problèmes sur le plan défensif. Je ne voulais pas trop toucher à ça. 

Pas de problèmes défensifs, mais des problèmes dans la construction…
On n’est pas forcément une équipe qui a l’habitude de subir. On l’a fait à Lens avec la même disposition. On a essayé de partir dans la même lignée. Mais au final on a beaucoup trop subi. Quant aux attaques placées, on n’en a pas pratiqué. Il faut reconnaître que Saint-Etienne est une équipe très difficile à manier. C’est une équipe très bien organisée qui pratique un pressing très intense. Jouer en attaques placées est un exercice très difficile à faire, surtout dans la période qu’on traverse. Les attaques placées demandent beaucoup de confiance et d’automatismes, choses qu’on n’a pas aujourd’hui. 

Pensez-vous qu’Amine Gouiri subit un petit coup de mou physique ?
Non. Amine a fait son match. S’il a été moins bon que d’habitude, c’est largement dû à nos adversaires du jour. En le sortant à l’heure de jeu, j’ai fait un choix, simplement, par rapport à un autre attaquant. Myziane s’entraîne très bien depuis quelque semaines et surtout depuis son retour de blessure. Je pensais que ça allait nous apporter quelque chose en plus car il était plus frais qu’Amine. 

Comment jugez-vous la prestation de votre milieu ? 
Je trouve surtout, sur ce match, que nous n’avons pas réussi à trouver de la profondeur. En face il y avait un bloc très bien organisé. Quand c’est comme ça, il faut essayer de faire beaucoup d’appels en profondeur pour étirer les lignes. Lorsqu’on a le ballon, le bloc stéphanois se déplaçait toujours côté ballon. Il y avait des possibilités en changeant de côté. On n’a pas su le faire assez. On avait des joueurs qui avaient ce rôle mais on n’a pas réussi à les trouver. Il aurait fallu trouver plus de profondeur pour les faire reculer et les déséquilibrer. Malheureusement, on n’a pas su le faire. C’est aussi dû au fait qu’on a essayé de bloquer leur point fort : le jeu par les côtés. On n’a pas réussi à faire ce qu’on voulait. 

Aujourd’hui vous avez laissé passer une occasion de recoller au haut du tableau…
Je regarderai ça à la fin du championnat. Comme je vous dis, ce qui m’intéresse, c’est le match qui vient et les 3 points qui y sont en jeu. Parler du haut du classement, c’est prématuré au vu de notre situation. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est trouver quelque chose de stable pour répéter deux ou trois performances de suite, en essayant de leur donner de la continuité. On a avancé d’un pas, on a encore reculé de deux. C’est le lot des équipes qui doutent et manquent de confiance. 

Quel est votre état d’esprit avant le gros calendrier qui vous attend en février et qui débutera par le derby à Monaco ? 
Le même que celui qu’on a affiché à Lens et durant chaque match. On est dans une période où on doit avancer pas après pas. Ma préoccupation du moment, la seule, c’est le match de Monaco.