Devant la presse, Patrick Vieira a regretté le manque de réalisme de son équipe et son manque de caractère après l’ouverture du score dijonnaise.

Patrick, un scénario et un résultat très cruels ce soir.
C’est un scénario catastrophique pour nous. Perdre à domicile 4-0 c’est difficile à accepter. C’est une grosse déception.

Avant vous en conférence de presse, Olivier Dall’Oglio expliquait que la différence dans ce match s’était faite sur le réalisme…
On s’est créé pas mal de situations, des occasions nettes mais malheureusement on n’a pas pu marquer ce soir. On a vraiment manqué d’agressivité offensive et défensive. On n’a pas très bien défendu, nous avons été assez timides. Le message aux joueurs à la fin du match c’était que bien jouer ne suffit pas, on a besoin de plus. On a beaucoup de leçons à retenir de ce match.

Sur le plan tactique vous aviez tenté un schéma original en 3-4-3 qui bascule en 4-3-3 à la perte de balle…
Ça nous a permis de créer quelques décalages et quelques situations. La défaite est aussi due à notre manque d’agressivité et à un manque de réussite. Le côté tactique, c’est secondaire. Si on regarde le contenu, on a eu la possibilité de marquer quelques buts ce soir.

Comment expliquez-vous que votre équipe se soit liquéfiée après avoir encaissé le premier but ?
On manque de caractère. On a manqué de personnalité. C’est ce qui explique ce scénario catastrophique après avoir concédé l’ouverture du score. On n’a pas réussi à réagir, nous n’avons pas eu assez de joueurs pour porter l’équipe vers le haut.

C’est quelque chose qui vous inquiète pour l’avenir ?
Ça résume aussi nos deux premiers matchs. Ces défauts, ils étaient déjà présents sur les deux premières rencontres. On a une philosophie de jeu qui nous expose aux contres. Notre problème c’est qu’on a eu des possibilités, mais on n’a pas su marquer, au contraire de nos adversaires.

« On va retourner la situation »

Pour combler ce manque d’efficacité, on imagine que vous êtes impatient de récupérer Balotelli !
Mario, on connait ses qualités et ses défauts. Lorsque l’on voit ses stats sur les deux dernières années, on sait qu’il est capable de marquer beaucoup de buts. Ce soir notre ligne d’attaque c’est Myziane qui est très jeune et qui doit emmagasiner de l’expérience, Allan qui doit s’améliorer sur la finition qui n’est pas son point fort, et Bassem qui a mis 3-4 buts l’an passé. On doit encore travailler pour être réalistes et gommer nos lacunes. Il y a aussi des côtés positifs, mais on sait que dans le foot le plus difficile c’est de la mettre au fond.

Vous n’avez qu’un point en trois matchs. Votre boulot est-il avant tout de rassurer votre jeune équipe ?
Bien sûr. On est dans le dur, après trois journées seulement. C’est la réalité. Il faut continuer à travailler. Je crois en ce groupe, je crois en mes joueurs. Le contenu dans la semaine à l’entraînement est bon. Sur le contenu des matchs il y a des bonnes choses. La saison est longue, on va retourner la situation.

Prochaine journée, vous vous déplacez à Lyon…
C’est un match difficile bien sûr, mais aussi un beau challenge à relever.