5 mois après...

Paris, le tournant de Benitez

« Je ne pensais pas que j’allais jouer, et puis finalement, je me suis retrouvé sur le terrain au dernier moment. Ça a tout changé... » Lors du match aller face à Paris, Walter Benitez remplaçait au pied levé Yoan Cardinale. Depuis cette titularisation de dernière minute au Parc, le portier argentin n’a plus quitté le but niçois en championnat. Retour sur un déclic.

27 octobre 2017, 19h43. Le 11 niçois est officiellement dévoilé sur OGCNICE.com et tous les réseaux sociaux du club. Lucien Favre fait débuter ses ouailles en 3-5-2. Mario Balotelli occupe la pointe, Wesley Sneijder prend place derrière lui, Papy Mendy en sentinelle, Dante en tour de contrôle et Yoan Cardinale dans les buts.

Un changement de dernière minute intervient finalement à quelques instants du coup d’envoi. Il concerne l’ultime rempart. « 5 minutes avant de débuter le match, Lionel (Letizi, entraîneur-adjoint en charge des gardiens de buts) m’a dit que je devais jouer, retrace Walter Benitez. On s’est un peu échauffés et j’y suis allé ». Le vrai début de son aventure niçoise...



« Ça a tout changé »

Car malgré la défaite sèche des siens (0-3), l’Argentin convainc. Rebondit sur le creux de la vague collective pour prendre un nouvel élan personnel. « A chaque fois que j’ai la possibilité d’être sur le terrain, je veux montrer tout ce que je peux faire, pose-t-il avec un peu de recul. Quand je suis arrivé à Nice, c’était déjà le cas. Même si la première saison a été difficile, j’ai toujours pensé à jouer. Je travaillais pour, je me préparais. Depuis ce match, j'ai l'occasion de vraiment m'exprimer ». L’orage francilien finit par passer. Lors d'un déplacement-clé à Toulouse où il maintient son équipe en vie en repoussant le penalty du 2-0, le Gym commence à redresser la barre. Passe de la 17e à la 7e place entre le match aller au Parc et le retour à l'Allianz Riviera, dimanche. 

Dans les buts, Benitez gagne en confiance et s’installe. Comme deux ans plus tôt quand Cardi' avait saisi sa chance à Rennes après les défections d'Hassen et Pouplin.

18 matchs de L1 plus loin (19 en tout cette saison), il avoue volontiers que pouvoir enchaîner « est magnifique ». Pour « lui », sa « femme » et sa « tête ». Mais il refuse de tomber dans l’autosatisfaction « Je travaillais avant, je travaille toujours. Après avoir montré que je pouvais jouer, je dois prouver que je peux continuer à aider l’équipe. Surtout avec la fin de saison qui nous attend... »

La « début de cette fin » commence par la réception du leader de l'élite. « En Argentine, on m’a parlé de Paris, parce qu’en face il y aura Di Maria, Pastore, Lo Celso, Cavani. C’est vrai, ça va être un bon match », poursuit-il, avant de mettre un sobre point final à ce coup d'oeil dans le rétro. Un match « où il y aura quelque chose à faire »...

C.D.