Interview

Favre : « Je m'énerve très rarement, mais là... »

En conférence de presse au Stade Saint-Symphorien, Lucien Favre est revenu sur cette rencontre et sur son tournant, le carton rouge adressé à Pierre Lees-Melou que le technicien suisse ne digérait pas.

Coach, comment analysez-vous ce match ?
On a fait un relativement bon début de match. On peut mettre un but. On a une grosse occasion sur laquelle on doit être plus prompt. Sur quelques ballons on doit mieux fixer l'adversaire pour se créer des occasions. Le rouge ? C'est un peu surprenant... Je ne pense pas qu'il y ait carton rouge là dessus... non ce n'est pas possible un truc pareil.

Pensez-vous que ce match méritait de voir sortir 9 cartons jaunes et un rouge ?
Non.

Pensez-vous avoir laissé trop d'espaces entre les lignes ensuite ?
Avec un de moins, comment voulez-vous faire ? C'est compliqué, vous ne pouvez pas presser, vous êtes obligés de les attendre. C'était la seule solution possible à 0-0. Metz jouait avec des ailiers, donc passer à une défense à 3 ce n'était pas possible pour nous. A 10 contre 11 ce n'était pas si mal, on était revenus à 1-1. Ce qui me gêne c'est de prendre le 2-1 trop vite derrière.

Cette exclusion est clairement le tournant de la partie...
Tous les matchs tiennent à peu de choses. Jusqu'à maintenant on était sur une très bonne série. Ca tient à rien, le rouge perturbe notre organisation défensive et surtout offensive. Un carton rouge s'il est mérité, ça arrive, mais là je ne pense pas qu'il y ait rouge.

En deuxième période, seul Srarfi a réussi à porter le danger...
Oui, on avait besoin de ça, de dribbles. Globalement notre équipe manquait de mouvements.

On sent Balotelli un peu moins en réussite...
Aussi... avec ses petits problèmes physiques il ne s'est pas beaucoup entraîné depuis deux semaines, dans le foot il n'y a pas de miracle. 

Avec les blessures et maintenant les cartons et les suspensions qui en découlent, ça fait beaucoup...
C'est comme ça. Ce qui est dommage ce soir, franchement c'est ce rouge. Ca fausse les données. Je m'énerve très rarement mais là vraiment... il y a un rouge pour rien, des jaunes pour rien... franchement... 

Que vous inspire la fin de votre belle série entamée à Toulouse en novembre ?
Qu'il faut en commencer une autre. Je le dis depuis le début de la saison, même si certains font la sourde oreille, cette saison sera très très dure. En raison des points que j'ai déjà évoqué plusieurs fois, avec en plus les blessures qui s'accumulent. Mais c'est comme ça, on va travailler toute la semaine et on sera là contre Toulouse.