Aiglon du match

Revoilà Cyprien

Décisif et inspiré, Wylan Cyprien obtient logiquement le titre d’Aiglon de Nice – St-Etienne (1-0). Un vote sur deux a penché en faveur du n°25 (50 % de vos suffrages). Derrière lui, vous avez tenu à saluer les prestations de Patrick Burner (27 %) et Dante (7%).

Le football est amnésique, mais il possède une mémoire à toute épreuve. L’antithèse brossant le psychisme du plus beau sport de la planète trouve un superbe point de fixation dans la prestation dominicale du milieu niçois. Victime d’une blessure aux ligaments croisés face à Caen, au mois de mars 2017, ce dernier a bossé comme un damné pour construire un retour à son image. A le voir gambader, orienter (74 passes réussies, plus haut total du terrain) et récupérer (12 ballons, son plus haut total dans l’élite), on eut l’impression qu’aucune épreuve n’était venue contrarier sa progression. Que les 9 mois passés à façonner son come back relevaient de la fiction. L’oubli par le geste, conséquence de l’action.

Pourtant, lorsqu’il délivra les siens d’un coup franc d’orfèvre (voir ci-dessus), toutes les images se bousculèrent dans les esprits, et la mémoire revint subitement. Oui, sa longue absence se fit autant ressentir que son retour gagnant. Sa 11e réalisation dans l’élite, la 5e hors de la surface, permit au Gym de s’imposer sur la plus petite des marges et lui offre sa première distinction de la saison. Sa dernière remontait d’ailleurs au mois de mars 2017... lorsqu’il offrit la victoire à Dijon d’une frappe limpide (1-0, le 4 mars 2017). 

Derrière le milieu guadeloupéen prend place le latéral martiniquais. Formé au Gym, où il est arrivé à 17 ans, Patrick Burner s’installe dans le couloir droit avec engagement et énergie. Attentif sur les phases défensives, il musela parfaitement Paul-Georges Ntep, qui n’apporta le danger que lorsqu’il déclencha une puissante volée, au coeur des 45 premières minutes. Offensivement, Patrick fit à nouveau parler ses jambes et son audace, pour le plus grand plaisir de l’Allianz. A son actif entre autres, un rush superbe juste après la pause où, après être parti du milieu du terrain et avoir effacé 4 joueurs, il tomba sur un Ruffier attentif et aérien.

Enfin vous avez placé le commandant sur la 3e marche du podium. A la manœuvre, Dante est resté solide durant 94 minutes. Complémentaire de Malang Sarr, attentif, l’ancien du Bayern réalisa également un geste décisif à la 34’. Moment où, après une transmission de Makengo interceptée par Cabella, il se retrouva au duel avec l’international français. Resta bien droit sur ses cannes, attendit le bon moment et tacla pour dégager son camp. Impérial.  

C.D.