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Saint-Maximin : « Le coach veut que j’épure mon jeu »

Arrivé au mois d’août en provenance de Monaco, Allan Saint-Maximin (20 ans) s’apprête à boucler sa première moitié de saison niçoise. L’occasion de dresser le bilan de ses premiers mois avec le maillot des Aiglons. Ce que le puissant ailier s’est appliqué à faire pour le prochain OGCNICE.mag. Extraits.

Allan, Toulouse, est-ce le déclic de cette fin d’année 2017 ?
En tout cas, c’est là où on a réussi à provoquer le petit grain de chance qui nous a fait gagner. Avant, il nous fuyait. Ce match me fait penser à celui de Marseille, mais dans le sens inverse.

C’est-à-dire ?
Contre l’OM, nous tenons la rencontre entre nos mains. On mène (2-0) et après, on ne sait pas ce qui se passe. La situation se retourne. On leur redonne espoir et au final, on perd (2-4) alors qu’on est vraiment au-dessus d’eux. Sur la première partie de saison, il y a d’autres matchs comme ça, comme Montpellier, par exemple, où Sessegnon déclenche une frappe imparable en plein lucarne. A une période, il n’y avait rien pour nous, à n’importe quel moment, l’équipe d’en face pouvait sortir l’action du siècle. En ce moment, c’est différent, et ça se voit sur des détails. Contre Metz, Mario débloque la situation sur un coup franc dévié de la main par un défenseur ; à Nantes, Alass’ égalise de la tête. Malgré les événements, l’équipe ne lâche rien, revient souvent au score, fait preuve d’une grosse force de caractère, met énormément d’intensité... Ça paye. On va essayer de continuer comme ça. 

Comment juges-tu les 6 premiers mois de l’équipe ?
On se retrouve 8e, dans une bonne dynamique, on est qualifié en 16e de finale d’une Coupe d’Europe, toujours en course en Coupe de la Ligue : au final, le bilan n’est pas mauvais. Après, sans parler de regrets, sur certains matchs, comme Marseille ou Amiens, nous pouvions faire autre chose. Avec des « si », on refait le monde, mais quand on fait le bilan, c’est aussi ça qu’on note. D’un autre côté, peut-être que si on avait gagné ces matchs-là, il n’y aurait pas eu Toulouse et la période actuelle…

Est-ce que quand on débute en L1 à 16 ans, on a déjà accumulé pas mal de vécu à 20 ?
Oui. J’ai des repères dans beaucoup de stades. Je connais la plupart des joueurs de L1, leurs qualités. Avant la séance vidéo, je sais déjà si mon latéral rentre sur son pied gauche ou s’il déborde beaucoup. Je sais à quoi m’attendre.

Dans le jeu, est-ce que tu te sens progresser ?
L’année passée, à Bastia, les consignes étaient différentes, on me demandait de ne pas trop la donner et d’aller tenter des exploits individuels. Ici, le coach veut que j’épure mon jeu et que j’utilise mes qualités à bon escient, au bon moment. Je progresse dans le sens où je suis en train de simplifier mon jeu, ce qui profite à l’équipe. Ça demande du travail et de la rigueur. Après, je ne suis pas un joueur « individuel » : j’aime bien la garder pour bien la donner à mon partenaire. Même mes stats (3 buts et 3 passes décisives toutes compétitions confondues) l’illustrent. 

Quels sont les axes sur lesquels le coach Favre te fait accentuer tes efforts ?
Je travaille tout : les appuis, les frappes pied faible, les transversales pied faible, les mouvements… Nous discutons beaucoup ensemble. En ce moment, les entraînements se déroulent souvent après un match, et comme le but n’est pas de « me cramer », on ne peut pas travailler sur une longue plage de temps. Mais il essaye toujours de trouver 15 ou 20 minutes pour me faire bosser, par exemple, ma technique en mouvement.

Son intégration, son rapport au public, ses ambitions : retrouvez l'intégralité de l'entretien avec le numéro 7 du Gym dimanche, avant le coup d'envoi de la 18e journée de L1.