Interview

Favre : « Ce soir, ça me suffit »

Conscient des difficultés de son équipe, le coach du Gym Lucien Favre se satisfaisait néanmoins du résultat et des trois précieux points qui permettent au Gym de remonter au classement.

Coach, un match difficile mais une victoire au bout…
Ce soir, ça me suffit. C’est un soulagement. On a enchainé 6 points, 2 victoires. Ça fait du bien. Mais on est conscient du reste.

C’est quoi le reste ?
Le travail à faire. L’équilibre de l’équipe, j’en ai souvent parlé. Il faut mieux jouer collectivement. Metz a eu des occasions, mais sur leurs 4-5 derniers matchs que j’ai regardés, ils en ont eu aussi, à part contre Marseille où ils n’en ont qu’une grosse. Ce soir ils n’en ont pas eu beaucoup mais ce qui me gêne c’est le but qu’on prend. On le voit arriver. On s’offre à eux, on se fait contrer, il y a un centre et on se retrouve en infériorité numérique dans la surface.

Qu’avez-vous pensé du 4-3-3 avec ce trio offensif Plea - Balotelli - Saint-Maximin ?
Je suis conscient qu’on en est encore au stade des essais sur certains points. En début de match ce n’était pas trop mal mais plus ça avançait plus on se rendait compte qu’il nous fallait plus de poids devant, raison pour laquelle on est repassé en 4-4-2.

Plea a retrouvé le chemin des filets, ça va lui faire du bien…
Plea est plus attiré par l’axe. Il jouait sur le côté par le passé mais on voit très bien qu’il est attiré par l’axe. Mais sur quelques matchs ou une partie des matchs il peut faire ça.

Un mot sur Allan Saint-Maximin, joueur spectaculaire mais avec encore du déchet à la passe…
Il y a un énorme travail à faire. Mais il a tout juste 20 ans, il ne faut pas oublier ça. Il le sait, je lui ai dit. Il a beaucoup à faire, aujourd’hui on profite de sa principale qualité, sa force en un contre un, il met d’ailleurs un beau but ce soir, qui nous fait beaucoup de bien. Il faut s’améliorer dans le replacement, la tactique etc. Mais je le redis encore, il n’a que 20 ans. Je vois qu’un garçon comme Srarfi qui est très jeune aussi fait des petits progrès, lentement mais sûrement. Leur travail commence à porter ses fruits, mais ça demande un temps énorme, ce n’est pas 2-3 mois, c’est beaucoup plus long.

Vous alignez deux succès après votre déroute contre Lyon. Est-ce dû à un sursaut de votre équipe ou au niveau plus faible de l’opposition ?
Contre Lyon on n’a pas été bon, j’ai déjà suffisamment parlé de ça. On aurait dû faire nettement mieux. Ça reste difficile de jouer contre tout le monde. Regardez les résultats de ce soir, Monaco gagne de justesse contre Angers, Strasbourg bat Paris… la Ligue 1 est d’un très bon niveau. Les promus sont très bien organisés avec des effectifs où il n’y a pas eu de départ, ils savent où ils en sont, les automatismes sont bien huilés.

Mario Balotelli a inscrit ce soir son 12e but en 14 titularisations. Son efficacité est redoutable…
Oui, c’est pour ça que parfois c’est difficile de dissocier Alassane et Mario. Si on les sépare, ça nous fait moins de chance de marquer. Après il faut faire attention à l’équilibre de l’équipe, c’est la priorité. Il faut qu’on s’améliore défensivement et dans notre démarquage devant, sinon on peine à déstabiliser l’adversaire.

Vous revenez au contact du top 10…
Je confirme ce que je vous avais dit. Jusqu’à Noël ce sera très dur. On va affronter des équipes qui sont fortes, très athlétiques, qui sont restées les mêmes que la saison passée. On va se concentrer sur Arnhem, où il y aura pas mal de changements. Mais avec Nantes, Lille deux fois, Bordeaux ça va être costaud.

La semaine prochaine vous avez une parenthèse dans ce calendrier chargé avec un match de Coupe d’Europe sans enjeu.
On va en profiter pour faire jouer beaucoup de jeunes, mais pas que. Il faut aussi quelques joueurs expérimentés avec eux. Il y a une sacrée série après ce match. On va laisser quelques joueurs à Nice pendant ce déplacement et on va travailler en deux groupes pour préparer ce match et également celui de Nantes.