Interview

1 jour pas comme les autres : Tameze

Au tour d'Adrien Tameze de se plier à l'exercice "du jour pas comme les autres". Avec de la mémoire et de l'esprit, le jeune milieu de terrain (23 ans) se replonge dans son parcours pour nous livrer quelques tranches de vie. 

Adrien, te souviens-tu du jour où tu as joué au stade du Ray ?
Bien sûr ! C’était l’un de mes premiers matchs en professionnel, avec Nancy. J’ai encore la vidéo dans mon ordinateur d'ailleurs. C’était en coupe de France (saison 2012/2013), et j’étais rentré à la 70e. On avait gagné aux tirs au but, mais je n’avais pas frappé (2-2, 4 à 2 aux t.a.b). À l’époque c’était un autre Nice. Si on m’avait dit que j’allais me retrouver ici quelques années plus tard…

Après Nancy, et avant de rebondir à Valenciennes, tu as connu le chômage. Y-a-t-il eu un jour où tu as pensé à tout abandonner ?
J’ai eu des moments de doute, forcément. Mais je ne me voyais pas faire autre chose. Dans ma tête, ce n’était que le foot, et rien d’autre. C’était une idée fixe. C’est « marrant » car je ne suis pas le seul : Arnaud Souquet et Pierre Lees-Melou ont connu un parcours similaire. Comme moi, je pense qu’ils en tirent une certaine force. Ce n’est pas un parcours dont je suis particulièrement fier, mais je ne suis pas déçu de l’avoir vécu.

Te souviens-tu du jour où tu as découvert le foot ?
Pas exactement. Je devais être tout petit. J’ai 3 grands frères et 3 grandes soeurs. Deux de mes frères ont joué au foot, et forcément je les ai suivis. 


"Si c’était à refaire, je referais la même chose" 


... du jour où tu as décidé d'en faire ton métier ?

Oui, c'était au collège. En cinquième, j'ai décidé de quitter le sport-études, à Lille. J'ai continué à jouer au foot dans un club amateur. J’ai ensuite rejoint Wasquehal où j’ai connu Alassane (Plea), qui évoluait dans la catégorie supérieure. C'est drôle de nous retrouver ici aujourd'hui quand même ! C’est lors de cette saison-là, à Wasquehal, en 14 fédéraux, que je me suis dit qu’il fallait vraiment que je trouve un centre de formation. J’ai été repéré par un recruteur de Nancy. J’avais pas mal de choix (Lille, Lens) mais c’est Nancy qui m’avait plu, car il y avait un bon suivi scolaire et personnel, ce qui comptait beaucoup pour ma famille.

... du jour où tu as vu jouer Mario Balotelli pour la première fois.
Il devait être à l’Inter. Par contre je me souviens bien de Dante. C’était quand il jouait à Lille, sous l’ère Puel. Je crois qu’il avait déjà les cheveux longs (sourire).

... du jour où tu as appris que l'OGC Nice s'intéressait à toi ?
La première fois, on ne m’a pas dit que c’était le Gym, juste que c’était un top club de L1. Et quand j’ai su que c'était Nice, j’étais surpris et content. Mon choix s’est fixé très rapidement, même avant que les négociations ne commencent. Ma première volonté, c’était de venir jouer ici. Si c’était à refaire, je referais la même chose. 

Quel sera le jour où tu pourras dire que tu as réussi ?
Je n’ai pas d’objectif précis, je veux juste aller le plus haut possible. J’espère jouer des grandes compétitions, la coupe d’Europe. Quand tu y goûtes, tu n'as qu'une envie : retrouver ces émotions au plus vite.

F.H.