Interview

Lusamba : « Continuer et en faire plus »

En ce week-end de trêve internationale, Arnaud Lusamba a répondu aux questions d'OGCNICE.com. Le milieu de 20 ans évoque le début d'exercice du groupe rouge et noir et la dernière ligne droite de l'année 2017.

Arnaud, tu es au coeur de ta 2e saison avec le Gym et on sent que tu montes progressivement en régime...
C’est également une impression que j’ai. Ma première saison a été très, très compliquée, mais je crois qu’elle m’a fait beaucoup de bien mentalement. Elle m’a beaucoup servi, m’a permis de grandir. Même si j’ai mis du temps à comprendre certaines choses, désormais, je saisis mieux ce que que le coach attend de moi. Je me sens bien.

Comment analyses-tu ton retour dans le 11 de départ, face à Paris (le 22 octobre) ?
La semaine avant le match, le coach m’a fait comprendre que j’avais des chances de jouer. Il a sorti sa composition, j’étais dedans et, pour moi, il y avait beaucoup de sentiments mélangés. Beaucoup de plaisir, déjà, parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas commencé un match. Et puis de la déception au vu de la défaite (0-3). On savait que ça allait être compliqué, ça l’a été, mais j’ai quand même pris du plaisir. Le terrain était bon, c’était du haut niveau. Ça fait plaisir d’y regoûter, ça donne envie de continuer et d’en faire plus.

Tu as évolué en 8 au Parc, puis en 10 durant la dernière demi-heure face à la Lazio.
Le coach sait que je suis plus un joueur d’axe et que j’aime bien y évoluer. Après, je suis au service du collectif, comme tout le monde. Si jamais je suis amené à jouer sur un côté, il n’y a aucun problème. Je donnerai le meilleur de moi-même. 

Collectivement, vous avez traversé une vraie période de doute avant la trêve. Avais-tu déjà connu ça auparavant ?
Oui, à Nancy, lors de ma première saison en pro (2014/2015). C’était un peu la même chose. Quand ça arrive, tu as l’impression que tout devient plus dur, même une simple passe. Rien ne réussit. Quand c’est comme ça, il faut se remettre à fond dans le travail et repartir sur des choses simples, sur la base. Et petit à petit, on inverse la tendance.


"Pour l'instant, on se serre les coudes et on y va"


Avez-vous trouvé des explications entre vous ?

Par moments, on a l’impression de maîtriser les matchs et au final, ça nous échappe en un claquement de doigts, comme face à Marseille. Je ne sais pas, peut-être qu’on se relâche en pensant que, de toute manière, ça va aller. Mais les équipes ne vont pas nous laisser gagner, elles sont là pour prendre des points. Et l'important, comme on l’a vu contre Dijon, c’est la victoire. Seulement la victoire. Ça va passer par là jusqu’à ce qu’on retrouve une bonne dynamique et notre jeu. Ça viendra de la tête, de l’intensité et  de l’agressivité. Pour l’instant, on se serre les coudes et on y va.

La victoire face à Dijon peut-elle faire office de déclic ?
Elle nous a fait beaucoup de bien avant la coupure internationale, surtout sur le plan moral. Mais avant de parler de déclic, il faut confirmer. Là, on a bien travaillé cette semaine, on le fera aussi la prochaine, comme ça on sera prêt contre Caen (coup d'envoi dimanche 19 novembre à 15h). Pendant le trêve, le coach et le staff nous font bien bosser et, en même temps, gèrent tout le monde pour qu’il n’y ait pas de blessés à la reprise. 

Croyez-vous toujours en l’opportunité de réaliser une bonne saison ?
On sait qu’on en a les capacités. Si on est tous persuadés que ça va être le cas, cette « mauvaise passe » ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Mais ça ne fait pas de mal, non plus, de connaître le fond pour pouvoir remonter. C’est douloureux, mais ça va nous faire du bien.

La Coupe de la Ligue débutera également lors de la dernière ligne droite de l’année (déplacement à Lille le 13 décembre)...
On rentre en 8e et, en quelques matchs, on peut se retrouver en finale. Cette année, le coach a insisté : il veut vraiment qu’on fasse un beau parcours dans toutes les coupes. Ça peut donner une autre tournure à la saison et nous rebooster. Et puis les coupes, ce ne sont pas forcément les joueurs qui jouent le plus en championnat qui les disputent. Ça peut créer une vraie émulation.

Que penses-tu de Caen, votre prochain adversaire ?
L’année dernière, nous avions concédé notre première défaite là-bas. Ils avaient fait un gros match, avaient bien défendu. Le temps passe, il y a beaucoup de rencontres, mais on l’a quand même dans un petit coin de la tête. Là, on retourne chez eux, en plus en ce moment, on a vraiment besoin de victoires, donc il faudra sortir une belle prestation.

Comment décrirais-tu cet adversaire ?
Il défend bien et a, notamment, un très bon attaquant, Ivan Santini, même si je ne sais pas s’il va jouer. Il ne lui en faut pas beaucoup. Nous devrons rester concentrés. Ça va être un bon match. 

C.D.