Ancien

Les souvenirs de Serafin

Mis à l'honneur à l'occasion de Nice - Dijon, l'ancien entraîneur Jean Serafin a évoqué ses souvenirs pour OGCNice.Mag. Extraits.

Quels sont les moments les plus marquants de vos 5 années à la tête de l’équipe ?
(il coupe) Un record de longévité (il a entraîné le Gym durant 197 matchs, de 1982 à 1987) ! Les souvenirs qui me tiennent le plus à cœur ? Déjà, le barrage en 1983-84 face au Racing pour l’accession en première division. Nous nous imposons 2-0 au Ray. Au retour, nous menons 1-0 à Colombes. Puis un violent orage éclate et fait interrompre le match. On avait attendu dans les vestiaires que cela reprenne. L’eau stagnait sur le terrain parce que certains responsables avaient jugé qu’il était préférable que les vannes (pour évacuer l’eau) restent fermées…  On était tous sidérés. Le match avait donc été rejoué quelques jours plus tard. Et nous menons de nouveau au score quand à huit minutes de la fin, le Racing égalise sur penalty. Nos adversaires marquent deux autres fois ensuite alors qu’on avait dépassé les 90 minutes et que le temps additionnel n’existait pas à cette époque. Cela ne viendra qu’après ce match. En plus, le ballon était sorti de bien 30 centimètres sur le centre qui amène le but du 2-1. Tout le monde s’était arrêté de jouer. Et le suivant interviendra encore plus tard, à la 93e. Bizarrement, les buts à l’extérieur ne comptaient pas non plus sur ce match, et donc avec ce score de 3-1 nous nous sommes retrouvés en prolongations. Mes joueurs étaient révoltés par ces injustices. Ils ne voulaient même pas reprendre (ce qu’ils finiront par faire en s’inclinant finalement 5-1, ndlr). Nous sommes restés en D2 un an de plus. Ils sont montés, mais cela ne leur a pas porté chance… L’année suivante, ils redescendront pendant que nous monterons.

Car en 1985, c’est enfin la bonne…
Nous étions dans un groupe relevé, avec Saint-Etienne, Nantes, Nimes,… A 3 journées de la fin, alors que nous étions invaincus au Ray, nous perdons contre Lyon où évoluait Bocchi. Tout s’est joué sur le dernier match à Grenoble, où de nombreux supporters niçois s’étaient déplacés. Nous gagnons 3-2. Et nous sommes sacrés champions du groupe et accédons à la D1. Au retour à Nice, il y avait tellement de monde à l’aéroport pour nous accueillir que cela en était même dangereux d’atterrir pour l’avion. 

Retrouvez l'interview du technicien en intégralité dans votre magazine de match, distribué gratuitement dans toutes les buvettes de l'Allianz Riviera. Il sera également disponbile au Café des Aiglons, où Jean Serafin vous attendra à 13h30 pour vous conter ses souvenirs, et évoquer le présent d'un club qu'il aura marqué de son empreinte. Le coach de la remontée de 85 recevra ensuite son trophée d'Ancien Aiglon sur la pelouse, juste après l'échauffement des 22 acteurs.