Lazio - Nice

Olimpico, grandissimo

S’il ne fera pas le plein jeudi soir, le Stadio Olimpico de Rome reste tout de même un monument du sport international. A fortiori du football. Ce qui se vérifie aussi quand il est vide.

La grandeur est à la mesure de la cité. Créée en 1953, rénovée pour le mondial 90, l’arène peut accueillir environ 73 000 tifosi. Séparées du terrain par une piste d’athlétisme, les tribunes renvoient une impression de gigantisme faisant passer les plus costauds pour des petits garçons.

Sièges bleus, toit en forme de vaisseau, salons raffinés, le théâtre du prochain match des Aiglons possède aussi la particularité de ne pas appartenir à la Lazio, leur adversaire. La rivalité opposant les Biancocelesti à l’AS Roma, l’autre grand club de la capitale italienne, en modifie d'ailleurs l'agencement les soirs de match.

Lorsque les hommes de Simone Inzaghi sont les maîtres des lieux, leurs supporters les plus fervents se massent dans la bouillante « Curva Nord » et envoient les visiteurs dans un parcage jouxtant « la Curva Sud », habituellement dévouée aux fans giallorossi. Ce qui sera le cas pour les Niçois.

La réciproque s’effectue avec une symétrie parfaite, puisqu'en Ligue des Champions, les 3000 fans de Chelsea ont assisté à la défaite des Anglais face à la Roma mercredi… à côté de la tribune laziale. Un mécanisme que l’on retrouve également à Milan, où le stade de San Siro est partagé entre le Milan AC et l’Inter.

Situé au nord de la ville, au cœur du complexe sportif Foro Italico, l’Olimpico demeure aussi un témoin de l’histoire du sport. Une bâtisse ayant accueilli les plus grands événements, les Jeux de 1960, la Coupe du Monde (1990) et l'Euro de foot (1968, 1980), les championnats du monde d’athlétisme (1987), des finales de Ligue des Champions, les tournois des 6 nations...

Un monument que les Aiglons de Lucien Favre arpenteront avec ambition ce jeudi (coup d'envoi à 21h05).