Avant Nice - Lazio

Lucien Favre lance le match

À la veille de Nice - Lazio, Lucien Favre s'est présenté en conférence de presse en compagnie de Chrisophe Jallet ce mercredi. Devant un parterre de journalistes français et italiens, le coach niçois a lancé ce duel au sommet du groupe K d'Europa League.

Quelle est la rencontre la plus importante de la semaine. La Lazio ou Strasbourg ?
Strasbourg sera important, mais on se concentre vraiment sur la Lazio. C’est sûr qu’en tant que coach on a forcément une pensée pour Strasbourg car on jouera très tôt, dimanche à 15h. Il faut  donc réfléchir, et anticiper. Mais il faut avant tout faire un bon match face à la Lazio.

« Le 4-4-2 nous a permis de sortir la tête de l'eau »

Avez-vous pris la décision de changer de système ?
Même après le premier match contre Monaco, j’avais dit que dans ce système là (4-4-2), ça pouvait être fragile. Ça tient à des détails, et une fois qu’ils seront corrigés l'équipe sera plus solide défensivement, ce qui est important. Mais ça ne remet rien en cause : le 4-4-2 peut nous servir. Il  ne faut pas oublier qu'il nous a permis de sortir la tête de l’eau. On a aussi perdu 2 fois où on ne devait pas perdre. Ça tient à rien du tout. Mais comme je l’ai déjà dit, il faut essayer d’autres organisations, les travailler à l’entraînement pour les retranscrire en match. Mais ce n’est pas évident, de trouver d’autres systèmes. Pour demain, on verra, je ne sais pas encore. Il y a quelques petits pépins, on verra qui est là, on doit faire le constat aujourd’hui. Je ne peux pas vous en dire plus. On ne pourra faire comme la saison passée où nous avions joué 5-6 systèmes, ce sera impossible cette année.

Comment définiriez-vous la Lazio ?
C’est un des grands clubs italiens, sans discussion possible. Ils ont eu pas mal de hauts et de bas ces dernières années, mais ils ont ressurgi. L’an passé ils étaient bien classés (5èmes ndlr) et cette saison ils sont encore un poil mieux (3èmes après 8 journées). Quand ils vont gagner à la Juve 2-1 la semaine passée, ça veut dire ce que ça veut dire… C’est une bonne équipe. On sait ce que c'est, on a affronté Naples, qui est leader en Italie.

« Sneijder, je le vois plutôt 9 et demi »

Où en est Wesley Sneijder ?
Il a pu s'entraîner normalement cette fois-ci, avec des bonnes séances. Je pense qu’il sera dans le cadre, ça c’est sûr. 

Est-il prêt ?
J’espère, je le pense. Il a fait de bonnes séances, avec notamment du physique. Ca fait un moment qu’il n’a pas joué mais ça devrait aller. Au départ, il est arrivé avec pas mal de retard puis s’est blessé. Et après, quand ça marchait en 4-4-2, ce n’était pas obligatoire de tourner. Maintenant on verra, je le vois plutôt 9 et demi.

Y-a-t-il une grosse différence entre l'équipe que la Lazio aligne en championnat et en coupe d'Europe ?
C’est pratiquement toujours le même système. Il n’y a que 4-5 changements, et 3 joueurs qui peuvent prétendre à une place de titulaire qui rentrent en cours de jeu. Ils sont donc à 8 joueurs qui jouent très régulièrement. Il y a beaucoup de monde dans le cadre, mais ils changent rarement de système, même en championnat. Face à la Juve ils ont évolué en 3-5-2 ou 3-6-1. Mais ils ont aussi  changé quelques fois, comme à Vitesse, quand ils sont menés 2-1 ils passent en losange à l’heure de jeu et retournent le match. Mais dans l'ensemble ils ne varient pas. De temps en temps, ils ont 2 vrais attaquants avec Caceido et Immobile, mais c’est le plus souvent un 3-6-1 avec un 10 qui tourne autour d’Immobile. Avec Milinkovic-Savic, Parolo, etc., ils ont des joueurs qui plongent dans les espaces. Ils se projettent vite vers l’avant, sont très bons dans le jeu à une ou deux touches de balle et combinent très vite dans les 30 derniers mètres.

« On apprend à chaque match »

Après l'Ajax et Naples, un nouveau gros morceau se dresse sur votre route. L'expérience engrangée cet été peut-elle vous servir ?
Bien sûr. On apprend à chaque match. Chaque victoire, chaque défaite doit nous servir. La Lazio est une bonne pointure, qui tourne bien actuellement. Contre l’Ajax, on est passé, puis contre le Napoli c’était pas une leçon mais c’était très très dur, face à une excellente équipe, de très très bon niveau européen. On doit retenir certaines choses : comment et à quelle vitesse ils se déplacent, le nombre de mouvements, de courses. Leur technique en mouvement, par exemple c’est du très très haut niveau.