Interview

1 jour pas comme les autres : Marlon

Arrivé à la fin du mercato estival, Marlon Santos a connu une adaptation modèle dans la capitale azuréenne. Loquace, souriant, le Brésilien (22 ans) prend volontiers le temps de retracer son parcours de vie. Et notamment, comme un écho à un chant des supporters niçois, de retracer « les jours pas comme les autres » ayant construit son histoire.

Marlon, te souviens-tu du jour où tu as découvert le football ?
Bien sûr ! C’était à 6 ans, mon père m’a envoyé jouer dans le club de la ville de Bangu, à l’intérieur de l’état de Rio.

… Du jour où tu as su que tu allais en faire ton métier ?
A 14 ans, pas avant. De 6 à 14, c’était juste un jeu. Bon, ça continue de l’être, mais maintenant il y a plus de responsabilités. D’une manière plus générale, j’adore le sport, en particulier le beach-volley et le basket. Mes modèles ? Au foot, ma référence, c’est Thiago Silva (le capitaine du PSG), au volley, un Brésilien qui s’appelle Giba. Et au Basket, Lebron James et Michael Jordan.

… Du jour où tu es apparu pour la 1ère fois en pro ?
Bien sûr ! C’était Fluminense – San Paolo, au Maracana (le 22 mai 2014, ndlr), j’étais assis sur le banc. Le coach a demandé à plusieurs joueurs de s’échauffer, moi je n’y suis pas allé. Et puis un défenseur s’est blessé, je me suis levé, me suis mis de l’eau partout, je suis rentré et suis monté en régime... sur le terrain. Tout est parti de là. A ce moment, il y avait 2-2 et, finalement, on a gagné (5-2). En face, il y avait Luis Fabiano, Pato, Rogerio Ceni, Ganso… C’est inoubliable. 
 

"Mon rêve : gagner la Ligue des champions et la Coupe du monde"


… Du jour où tu t’es fixé au poste de défenseur central ?

De 6 à 10 ans, j’étais milieu offensif. Après, de 10 à 14 ans, je jouais numéro 6, dans le rôle de Seri. J’y suis resté jusqu’à 17 ans, et après je suis passé défenseur central. Je ne voulais pas sortir de cette position de milieu défensif, mais mon coach à Fluminense, Bruno Petri, m’a dit que si je restais là, je deviendrais un joueur normal, alors que si j’étais défenseur, j’aurais plus l’opportunité de devenir un grand joueur. Ça m’a ouvert les yeux, j’ai disputé une compétition à ce poste-là et j’ai été... meilleur buteur, en marquant que des pénaltys. A partir de ce jour-là, je n’ai plus bougé.

… Du jour où tu as porté pour la 1ère fois le maillot de l’équipe nationale ?
J’avais 19 ans, c’était pour une compétition en Chine qu’on a gagnée avec les moins de 20 ans. Après on est allé en Amérique du Sud, nous avons perdu un tournoi. Puis on a fait le mondial des U20 et on a terminé 2e. Ma génération ? Andres Pereira de Valence, Malcolm de Bordeaux, Gabriel Jesus de City, Danilo de Braga, Kennedy, de Chelsea, Gabigol de Benfica (ex Inter), Jorge de Monaco...

… Du jour où tu as signé au Barça ?
C’était la réalisation d’un rêve. Je remercie Dieu pour tout, mais arriver là-bas était vraiment un moment très spécial. Je rentrais dans une des meilleure équipes du monde. J’avais beaucoup d’illusions et la première année, j’étais très heureux. Messi, Neymar, Suarez... Ce sont des joueurs extraordinaires qui me donnaient tout le temp des conseils, même si je souffrais face à eux à l’entraînement (rires). J’ai appris beaucoup avec eux, mais aussi avec les autres.

Quel est le jour où tu te diras que ton rêve sportif est atteint ?
D’un point de vue collectif, je vais dire que ce serait le jour où je remporte la Ligue des Champions et la Coupe du Monde. Et sur un plan plus personnel, en travaillant beaucoup avec la bénédiction de Dieu, le jour où je serais devenu l'un des meilleurs défenseurs du monde.

C.D.