Aiglon du match

Mario sur sa lancée

Déjà lauréat du trophée de septembre, Mario Balotelli a démarré octobre en étant élu Aiglon Crédit Agricole de Nice – Marseille. Malgré la défaite (2-4), l’avant-centre italien a tout laissé dans la bataille. Il obtient 41 % des suffrages, devant Allan St-Maximin (28%) et Mika Seri (8%).

Son pied tremble rarement quand la pression s’accentue. Pourtant face à l’OM, lors d’une rencontre au scénario terrible, c’est avec la tête que le numéro 9 mit les siens sur la voie. En secouant Rolando au duel, il smasha un corner de Lees-Melou dans la cage phocéenne, au bout de 4 minutes. Il en avait mis trois de plus la saison passée pour ouvrir son compteur en rouge et noir, dans la même affiche, sur pénalty. Au-delà de cette nouvelle réalisation (la 5e en 5 matchs de L1), Super Mario s’est démené pour porter le Gym.

Il est, ainsi, le Niçois qui commit et subit le plus de fautes (4 et 4), celui qui tira le plus (5 essais), cadra le plus (4)… En première période, son ouverture lumineuse envoya St-Maximin seul au but, avant que l’ailier droit ne se fasse piéger par un mauvais rebond (38’). Et après la pause, on le vit se battre, lutter, se frotter aux Marseillais, charger… Mais contrairement à Angers, où sa rage permit de faire basculer les débats, son implication n’aboutit pas à une égalisation. Et pourtant, Dieu sait qu’il y avait la place pour les Aiglons…

Derrière le premier buteur se place le détonateur. Depuis son arrivée, Allan St-Maximin prouve, au gré des rencontres, qu’une fois lancé, rares sont les adversaires pouvant le freiner. Son duel face à Jordan Amavi, une autre fusée, offrit une nouvelle démonstration de sa puissance. A la 38’, son rush infernal déboucha sur une frappe au-dessus. Après la pause, il multiplia les percussions, les débordements, mais ne parvint pas à inventer le dernier geste décisif. Sauf à la 83’, où il s’intercala entre Amavi et Sertic avant d’être déséquilibré par l’ancien Bordelais et d’obtenir un pénalty. Frappé par Plea et détourné par Mandanda.

Enfin Mika Seri ferme la marche. Auteur d’une première demi-heure de très haut niveau, le milieu ivoirien fut le second buteur niçois du soir. D’une frappe des 20 mètres déviée par Rami, il offrit un break précieux mais, malheureusement annihilé par le retour visiteur. S’il demeure l’un des piliers du collectif de Lucien Favre, le numéro 6 s'est malheureusement fait surprendre au retour des vestiaires, lorsque Luiz Gustavo lui grilla la politesse pour intercepter une passe de Dante et aller finir le travail. « C'est de ma faute », a d’ailleurs lâché, sans se dérober, le vice-capitaine du Gym, à l’issue de la rencontre.

C.D.