Nice 4-0 Monaco

Sublime !

Comme l'an dernier, le Gym a cogné Monaco dans une superbe Allianz Riviera (4-0). Amené par un Super Mario double buteur, le groupe de Lucien Favre a parfaitement négocié son retour aux affaires. Et lancé du bon pied 3 semaines intenses.

C’était une après-midi à perdre la tête et le coeur. Le Gym y a gagné des points et de la confiance. Face à son très cher voisin monégasque, comme la saison passée à la même époque, la messe sembla dite avant que le coup d’envoi ne se siffle, tant le rapport de force fut présenté d'une manière déséquilibrée. Heureusement pour le jeu et les hommes d’Eglise, ce sont les Aiglons qui prêchent la bonne parole dans la cathédrale de la Plaine du Var. Les records monégasques attendront donc pour être battus et les Rouge et Blanc repartent en Principauté "avec le même tarif" que lors de leur dernier voyage.

En l’absence de Dante, Mika Seri porta le brassard et fut étincelant. Le chantre ivoirien montra un chemin lumineux, suivi avec application par les siens. Placé dans un 4-4-2 compact, ces derniers laissèrent le cuir à leur visiteur, évoluèrent un cran plus bas que d’habitude et explosèrent à chaque récupération. Ce qui, à la pause, leur permit de se créer les plus belles occasions et de mener de deux buts. Lesquels rappelèrent que malgré la pluie, l’été n’a pas encore quitté la plus belle ville du monde. 

Dès la 5e minute, sur à une action rapide, Seri lança St-Maximin, aligné dans la couloir droit du milieu. L’ancien Monégasque relaya en une touche pour Plea, qui perdit son duel face à Subasic. Mais le jeu se poursuivit et le mouvement aboutit finalement à un accrochage de Sidibé sur le grand Mario. Homme de derby et de frissons, le super héros italien se fit justice lui-même, sans trembler, et bomba le torse devant son peuple pour célébrer son retour (1-0, 5’).

Impliqué, accrocheur défensivement, le numéro 9 se montra à la hauteur du derby, comme toujours, et le duo qu’il forma avec Alassane Plea, en pointe, sembla tailler pour tout déblayer sur son passage. « Lasso » le guerrier doubla d’ailleurs la mise peu après le quart d’heure de jeu. Mis en orbite de son camp par Allan St-Maximin, intenable, il tapa un sprint de 50 mètres, puis pénétra dans la surface, se recentra, se fraya un chemin entre Glik et Jemerson et ajusta Subasic (2-0, 18’).


La première demi-heure valida donc les choix du coach Favre et l’implication de ses ouailles. Une défense appliquée et sérieuse, conduite par un Max Le Marchand impérial (et auteur d’une intervention de la tête remarquable devant Falcao) et rassérénée par un Cardi des grands soirs offrit pas mal de sécurité au peuple rouge et noir. Offensivement, Monaco se procura de nombreux coups de pied arrêtés, mais n’apporta pas de réel danger sur la cage locale lors des 45 premières minutes. Hormis sur une cafouillage de Marlon qui profita à Diakhaby mais déboucha sur un tir non cadré (2’). Et les Aiglons, pour leur part, faillirent creuser l’écart par l’intermédiaire de Plea (qui, après une action semblable à son but, manqua le cadre à la 35’) et Mario, qui s’éleva plus haut que tout le monde mais reprit le corner de Seri au-dessus (44’).  
 

Explosion, implosion...


Déboussolé, le champion de France en titre revint sur le pré avec du sang neuf. Leonardo Jardim remplaça ses ailes. Lemar céda sa place à Carrillo, qui prit la pointe et envoya Diakhaby à gauche, puis Ghezzal s'installa à droite. Comme en première période, les hommes du Rocher prirent place dans le camp rouge et noir. Comme en première période, ils furent punis par des Aiglons évoluant au-dessus d'épais nuages. A l'heure de jeu, St-Maximin observa Souquet débouler dans son dos et ne se fit pas prier pour le servir. Auteur d'un match énorme, le numéro 2 adressa un centre tendu à terre. Il Signore Balotelli se présenta au petit trot au second poteau, puis s'offrit un doublé du plat du pied, comme l'an dernier (3-0, 60'). Explosion de l'Allianz, implosion du visiteur.


Derrière ce coup de masse, le dernier demi-finaliste de la Ligue des Champions se désintégra. Se coupa en deux. Attaqua sans conviction et défendit sans âme. 

Appliqué d'un bout à l'autre, Nice s'achemina vers son 2e succès du championnat en toute tranquillité. Présente au début du match mais absente pendant une heure, la pluie put bien recommencer à tomber. La température eut beau jeu de baisser. Carrillo loupa le cadre à 5 mètres à un quart d'heure du terme et les choeurs purent se déchainer. 

Surtout qu'Ignatius Ganago, à peine entré en jeu, prit la pronfondeur et fit mouche. Parfaitement lancé par Lees-Melou, la pointe camerounaise fixa Subasic, l'effaça et conclut du gauche (4-0 84').

Comme la saison passée, le Gym s'impose lors de ce premier derby de la saison. Et se met dans de bonnes dispositions avant son entrée en Europa League, jeudi, à Zulte Waregem.

D'une sublime manière...

C.D.

 

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 4-0 AS Monaco (2-0 à la mi-temps)

5e journée de L1 - 09/09/2017

28.995 spectateurs

Arbitre : Clément Turpin 

Buts : Balotelli (5' sp, 60'), Plea (18'), Ganago (84') pour Nice.

Avertissements : Jallet pour Nice (11'), Balotelli (569') pour Nice ; Sidibé (5'), Jorge (14') pour Monaco

OGC Nice : Cardinale -  Souquet, Marlon, Le Marchand, Jallet - St-Maximin (Walter, 79'), Koziello (Mendy, 85'), Seri (cap.), Lees-Melou - Plea, Balotelli (Ganago, 73')

AS Monaco : Subasic - Sidibé, Glik, Jemerson, Jorge - Lopes (Carrillo, 46'), Fabinho, Moutinho, Lemar (Ghezzal, 46') - Diakhaby, Falcao (Jovetic, 69') (cap)