Interview

Favre : « Naples était trop fort »

En conférence de presse, le coach niçois a reconnu la supériorité de son adversaire et pointé les manques de son équipe ce mardi soir.

Coach, peut-on dire que Naples était trop fort et que Nice est à sa place en Ligue Europa ?
Naples était trop fort, mais l’Europa League sera très dure aussi. Lorsqu’on a tiré Naples, j’ai tout de suite compris que ce serait très difficile pour nous. C’est une équipe que je connais très bien. Lorsque j’étais à Gladbach je les observais déjà beaucoup, c’était très intéressant leur façon de jouer. C’est quasiment la même équipe depuis 3 ans. Elle est bien rodée, tactiquement, techniquement et physiquement c’était très fort. C’était trop difficile pour nous. On avait déjà tiré l’Ajax ce n’était pas un cadeau. Mais contre eux, collectivement on avait été bien meilleur.

Vos joueurs ont-il été à la hauteur du rendez-vous ?
Il y a eu trop peu d’investissement défensif, dans la récupération, chez certains joueurs. Avec ça, il n’y aucun chance de faire un bon match. Je ne parle même pas de résultat. On était moins bons qu’à Amsterdam où tout le monde a travaillé, à la récupération, au démarquage.

Sneijder et Balotelli étaient associés pour la première fois au coup d’envoi. Mais ils ne sont pas encore à 100%…
Sneijder c’est tout à fait logique. il a fait une bonne prestation contre Guingamp, mais remettre ça dès mardi, ça vient un peu tôt pour lui. Mario n’était pas dans le coup, il faut bien le dire, j’aurais du le sortir plus tôt. On a retrouvé des couleurs à la fin lorsque Ganago est rentré, un jeune que personne ne connait, qui a 18 ans. A Naples, sur le banc, on avait 5 joueurs qui venaient de jouer en CFA quelques jours avant…

Avez-vous craint en première période subir une lourde défaite vu la domination napolitaine ?
Il fallait tenir le plus longtemps possible. On était très ouverts, car nous n’étions pas bons défensivement, et je ne parle pas des défenseurs. On n’était pas là dans la récupération du ballon. Comme je vous l’ai dit, si vous êtes défaillants dans ce secteur, c’est impossible de bien jouer.

Un souhait concernant le tirage de l’Europa League ?
Toutes les équipes sont à redouter. Et puis en plus on ne peut pas choisir donc… Là ce soir, je ne pense pas du tout à ça, j’ai d’autres chats à fouetter.

Ce sera en tout cas très relevé là-aussi…
La Ligue Europa, c’est difficile quel que soit l’adversaire. Par exemple, vous tombez contre Limassol vous pensez que c’est facile. Eh ben ils viennent de se qualifier en Ligue des Champions. C’est très compliqué de sortir dans les deux premiers d’un groupe de quatre. Ensuite tout le monde voit que l’on n’est pas au niveau de l’an passé, ça saute aux yeux de tout le monde. Dans la récupération du ballon, les déplacements, l’intensité, on est à des années-lumière pour le moment.

Ce qui a manqué ce soir vous inquiète-t-il pour la suite ?
Ce n’est pas de l’inquiétude. Contre Guingamp on a fait un bon match. On a bien travaillé, combiné, défendu. Si on n’a pas ça, ça sera difficile contre tout le monde, sans exception. L’an passé c’était déjà très dur avec beaucoup de victoires 1-0 ou 2-1, alors pourquoi ça ne serait pas plus dur cette année ? Une équipe se dérègle vite, mais elle peut se régler à nouveau très vite. C’est comme un gâteau, avec un ingrédient manquant ou un qui ne doit pas y être, ça change tout et ça devient immangeable. Les 15-20 dernières minutes, on a enfin joué avec du mouvement, ça c’est le côté positif. Tout à l’heure je vous ai parlé de tous les jeunes que j’avais sur le banc à Naples, ce n’est pas pour être négatif. Surtout que ce sont de bons jeunes. Mais c’est une réalité, il faut leur donner du temps.