Vu d’Italie, aucun doute : le Napoli aborde le barrage de la Ligue des Champions avec le costume d’ultra-favori.

La scène a de quoi surprendre et amuser. Elle illustre parfaitement le traitement du sport-roi de l’autre côté des Alpes. Mardi, avant la conférence de Lucien Favre, la presse transalpine fait le show dans la salle de presse sans air du San Paolo. Au milieu du décor brille un personnage savoureux et avenant : Peppe Iannicelli. Il enchaîne les directs sur Canale 21, télé napolitaine et régionale, micro en main, debout, le panneau de la Ligue des Champions dans son dos. Ainsi campé, en plein mitan, ce spécialiste des Partenopei intercepte ses collègues pour rendre l’avant-match pétillant et, surtout, pour présenter le Gym aux téléspectateurs italiens.

Les journalistes français et italiens lancent le match avant la conférence de presse #NapoliOGCN pic.twitter.com/7Imvg8bOks

— OGC Nice (@ogcnice) 15 août 2017

La conférence terminée, il a posé son micro, serré notre paluche et accepté de nous éclairer sur la manière dont les Aiglons sont perçus au pied du Vésuve. « Nice est un adversaire à respecter mais ce n’est certainement pas le plus compliqué, pose-t-il sans s’encombrer de galipette. Je pense que ç’aurait été plus difficile avec Hoffenheim ou Liverpool, par exemple. Le Gym a des qualités, des joueurs de ballon, de la force physique, mais ces deux matchs sont vraiment fondamentaux pour le Napoli. Le club ne peut pas se permettre de passer à côté. Pour sa croissance, son développement, les aspects financiers, son rayonnement international et pour nourrir son rêve de Scudetto – que nous avons tous ici -, il doit aller une 2e saison consécutive en Ligue des Champions. Naples sera favori, évidemment, mais ça ne lui rajoutera pas de pression supplémentaire... »

Et sans Balotelli ou Sneijder, quels sont les joueurs niçois qui parlent au public italien ? « Alassane Plea. C’est un attaquant que les gens tiennent en haute estime. » Une réponse avant de reprendre ses directs, que Peppe conclut, dans un sourire, par un petite parenthèse 100 % locale. « Je pense qu’il se fera bien siffler ce soir... »