19 juillet 2002

Ils s'en souviennent

Le 19 juillet 2002, le Gym obtenait son sauvetage en L1. 15 ans plus tard, les acteurs de l'époque et le Président Jean-Pierre Rivère ont accepté de revenir sur cette journée historique.

José Cobos

Adjoint Délégué aux Evénements sportifs de la Mairie de Nice et joueur de l'OGC Nice de 1999 à 2005.

 « On garde des images des grands moments de notre carrière ou de notre vie. Celui-là en fait partie. Après des semaines de bataille, Gernot Rohr nous l’a annoncé sur le terrain d’entraînement de Saint-Vallier. Nous avons sabré le champagne, tous avec un maillot différent. Nous étions passés par tous les états, certains avaient même pensé à arrêter leur carrière. Il y a eu une telle solidarité entre les supporters, l’équipe, les dirigeants, les journalistes et la ville toute entière. Tout le monde était derrière nous. Après, il a fallu se pencher sur la saison, qui arrivait vite : nous avons construit une équipe de guerriers, correspondant vraiment à la mentalité niçoise. C'était une saison extraordinaire. Cette aventure a marqué les gens, à Nice et en dehors. Nous sommes tous fiers d’y avoir pris part. Comme nous sommes fiers de voir le club gravir les échelons et se qualifier pour la Coupe d'Europe aujourd'hui ».

Maurice Cohen

Président de l’OGC Nice de 2002 à 2009. 

« J’étais dans les bureaux quand nous avons appris la décision. Nous sommes montés à Saint Vallier rejoindre le staff et l’équipe. Je retiens cette belle solidarité de tout le monde pour sauver le club : la municipalité, les supporters, le staff technique, et les actionnaires. Les supporters avaient fait un boulot extraordinaire aux côtés du club. Cette union sacrée et la détermination du peuple niçois avaient impressionné même à la F.F.F. Nous avions cru dur comme fer à notre réintégration en L1, et avions préparé le recrutement en conséquence. Mais il a fallu repartir de zéro dans de nombreux secteurs. Par exemple, pas une machine de musculation ne marchait ! Je tiens à remercier un Monsieur en particulier : Gervais Martel (Président du RC Lens ) Il a recruté 3 joueurs pour nous aider. Il a été extraordinaire et je ne l’oublierai jamais. Jacques Gallo, le commissaire au comptes du club a également effectué un travail remarquable. Il nous a aidé bien au delà de sa fonction, en véritable supporter. Je remercie également Maître Xavier Huertas (administrateur judiciaire). Je suis ravi de voir l’évolution du club aujourd’hui. Ce que fait Jean-Pierre Rivère est formidable. Le nouveau centre d’entraînement, l'apport de capitaux étrangers, etc. Avec mon ami Roger Ricort (joueur du Gym de 1987 à 1990 et directeur sportif de 2005 à 2009), qui a eu un rôle très important, c’était notre obsession. Il réalise tout ce dont j’avais rêvé ».

Jean-Pierre Rivère

Président de l'OGC Nice.

« C’est une date très importante pour le club. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est grâce à ce qui s’est passé à l’époque. Il faut être toujours très respectueux du passé. La vie d’un club est faite de différentes étapes qui lui permettent de progresser. Le travail effectué durant cette période et notamment par Maurice Cohen a été de qualité et il faut le souligner ». 

 

 

 

Gernot Rohr

Sélectionneur du Nigeria et entraîneur de l'OGC Nice de 2002 à 2005.

« C’est un bon souvenir. Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous étions en stage à Saint Vallier. J’avais le téléphone dans la poche. J’ai sifflé la fin de l’entraînement pour annoncer la bonne nouvelle. Il y a eu une explosion de joie formidable. Nous avions remporté ce combat homérique, presque impossible. C’était la consécration d’une lutte empreinte de solidarité. Après la fête, il a fallu travailler pour rattraper notre retard. Le conciliateur du CNOSF m’avait dit : « si on vous sauve, vous allez devoir rechausser les crampons ». Je lui avais répondu de ne pas s’inquiéter, que nous avions des joueurs en liste d’attente. Je me souviens du soutien de Claude Simonet,  Michel Platini, et Aimé Jacquet. On pourrait écrire un livre sur cette histoire, c’était assez romanesque. Cela a contribué à notre fabuleuse saison (10e de Ligue 1). Je suis très heureux de voir ce que Nice est devenu aujourd’hui car j’y ai passé 5 années inoubliables ».

Gilbert Stellardo 

1er adjoint et adjoints aux finances de la mairie en 2002 et ancien actionnaire majoritaire de l'OGC Nice.

« Avec Marcel Governatori, nous avions pris un gros risque financier. Nous étions un peu fous. C’est comme si nous jouions à pile ou face. Mais nous y avons toujours cru. Il n’y avait pas de raison qu’on nous refuse l’accession en L1. Nous avions gagné sportivement notre place et fait le nécessaire sur le plan financier. C’est la passion qui nous a animé. Désormais, je souhaite bon vent à la nouvelle équipe. On peut profiter des résultats du Gym sans aucun stress : c’est la plus belle des récompenses ».

 

F.H.