Interview

Le Marchand : « Ça va arriver vite »

Entre les deux séances d’entraînement ce mardi, Maxime Le Marchand a livré ses premières impressions sur la préparation, et la saison qui s’annonce. Affirmé, serein, le défenseur entend prendre de l’importance au sein du groupe rouge et noir.

Maxime, comment se sont passées tes vacances ? 
Très bien ! On en a eu un peu moins que d’habitude, mais je ne vais pas faire la fine bouche : la saison passée je n’avais coupé qu’une semaine en raison de ma blessure. Certes, 4 semaines ça passe très vite. Mais on a quand même le temps de profiter.

La saison passée est-elle évacuée ?
Oui, j’ai pu couper mentalement et physiquement. Puis progressivement j’ai travaillé personnellement, pour revenir en forme et me tourner vers la nouvelle saison.

« Ça fait du bien de rechausser les crampons »

L'an passé, tu avais manqué la préparation avec le groupe. 
Oui,
 à la même période, j’étais au CERS à Saint-Raphaël. Je suis content de participer à cette reprise avec tout le monde, de pouvoir partir en stage, et jouer les matchs amicaux. Ca fait un an et demi que je n’avais pas fait de prépa'. Je vais pouvoir me préparer comme tout le monde.

Quelles sont tes premières sensations ?
C’est une période difficile, forcément car on travaille dur. Mais il le faut, c'est très important. Et ça fait du bien de remettre les crampons et de reprendre contact avec le ballon, car les premières échéances arrivent très vite. Je n’avais pas touché le ballon, à part sur la plage pendant les vacances, mais ce n’est pas pareil.

Sur la plage, tu t’es préparé comme Dante ?
(Rires) Non, non, j'ai vu ses vidéos. Moi, j'ai juste touché un peu le ballon pour le plaisir, mais sinon je n'ai pas fait de vraies séances dans le sable.

« Les nouveaux sont déjà à l'aise » 

Comment ont été accueillies les nouvelles recrues (Pierre Lees-Melou, Adrien Tameze et Jean-Victor Makengo) ?
Comme toujours, ce groupe essaie d’intégrer au mieux les nouveaux. Il commence déjà à y avoir quelques affinités qui se sont créées. Ils sont très à l’aise et sur le terrain ça se ressent déjà. Pierre Lees-Melou connaissait déjà Arnaud (Souquet), il est bien guidé. Et une fois qu’ils auront passé leur bizutage tous les 3, ça ira encore mieux (rires).

Quand sont-ils prévus ?
On leur réserve ça pour le stage (du 1er au 8 juillet à Divonne-les-Bains, ndlr).

Parmi les recrues, Tameze et Lees-Melou viennent rejoindre la liste des Aiglons ayant évolué en Ligue 2, dont tu fais partie (aux côtés de Cyprien, Walter, Lusamba, Le Bihan, Souquet, Plea et Eysseric)...
Le club fait un bon travail en allant chercher des joueurs évoluant à l’échelon inférieur susceptibles de vite s'adapter à l’élite. La Ligue 2 est un championnat très difficile. Et quand un joueur technique parvient à s’y imposer, généralement ça se passe bien pour lui en Ligue 1. 

« Nous serons attendus. Il faut s'y préparer »

Avez-vous eu le temps de vous fixer des premiers objectifs pour cette saison ?
Nous n'en avons pas encore parlé, mais ça va arriver très vite. On aimerait déjà se qualifier pour la Champions League (match aller du 3e tour de qualification pour la Ligue des Champions le 25 ou 26 juillet, retour le 1er ou 2 août). La saison dernière était exceptionnelle, et celle-ci sera peut-être plus compliquée. Le championnat s’annonce relevé cette saison. Nous allons être très attendus et il va falloir s’y préparer. Mais le but est de rester dans la première partie de tableau et de vivre à nouveau de belles choses tous ensemble.

Le jeu pratiqué la saison passée vous permet de reposer sur des bases solides, non ?
Bien sûr. Les saisons ne se ressemblent pas toujours, avec plus ou moins de réussite. Mais si on garde la même qualité de jeu, on peut légitimement prétendre figurer dans la première partie de tableau. Et pourquoi ne pas aller chercher à nouveau une place européenne ?

La Coupe d'Europe, justement, vous allez y regoûter rapidement...
Oui. La saison passée, le groupe la découvrait. Cette expérience nous a permis de gagner en maturité. On sait qu’il y a un palier supplémentaire en terme de niveau par rapport au championnat. Le but, c’est que Nice s’impose durablement comme un club européen.

Et quels sont tes objectifs personnels ?
Eviter les blessures pour me mettre le plus possible à la disposition de l’équipe et du staff. Je compte aussi être extrêmement régulier dans mes performances. Or, c’est en évitant les blessures que je pourrai y parvenir.

Cela influe-t-il sur ta préparation ?
J’ai toujours été sérieux. Mais désormais j’essaie d’être plus intelligent, notamment à l’entraînement. Je suis plus à l’écoute, j’apprends à mieux me gérer. Et je travaille, avec du renforcement musculaire ciblé. Ce sont des petits détails qui, je l’espère, vont bien se goupiller et vont me permettre de réaliser une bonne saison. 

« Un rôle nouveau »

Lucien Favre t’a confié le brassard de capitaine la saison dernière (à Bordeaux). Sens-tu que ton rôle a évolué dans le groupe ? 
Oui, bien sûr. À l’entraînement, je fais partie des plus anciens, même si je ne suis pas si vieux que ça (27 ans). Désormais, c’est à moi de cadrer les jeunes. Je leur explique certaines choses et leur fait profiter de mon expérience. C’est un rôle nouveau, dans lequel il faut s’affirmer. Pour cela aussi, c’est bien de débuter la préparation avec le groupe.

La campagne d'abonnement pour la saison 2017-18 a démarré sur des bases historiques. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
C’est une très bonne nouvelle ! Ça montre que le club continue à évoluer. Avoir du monde pour nous pousser, c'est ça qui nous permet de nous surpasser.

F.H.