Focus

Belhanda vous raconte sa saison

Au crépuscule de 2016-2017, Younes Belhanda a pris le temps de regarder dans le rétroviseur pour OGCNICE.COM. Avec caractère, sens du collectif et franchise. 3 qualités qui auront marqué sa saison niçoise. Sur et en dehors du terrain. 

Mon arrivée 

« Ce qui m’a beaucoup séduit dans le projet niçois, c’était avant tout le style de jeu. J'avais suivi le Gym l'année précédente. Même si beaucoup de joueurs étaient partis, j’étais certain que l’identité de jeu resterait la même. Je ne me suis pas trompé ». 

 

Mes débuts

« J’entre en jeu contre l’OM, à un quart d'heure de la fin. Je vois que Wylan est seul et je lui remets d’une talonnade. Après, il décroche une frappe monstrueuse qui nous donne la victoire (3-2). Je me suis immédiatement senti très bien dans cette équipe ».

 

Mon premier but 

« Je marque à Montpellier (1-1). C’était particulier car c'était contre mon ancien club. Il y a forcément un peu de tristesse, mais c’était un moment magnifique ».

 

Mon déclic

« Pour moi, c’est lors du derby face à Monaco. C’était une victoire nette et sans bavure (4-0). Nous avions réalisé un gros match, complet. C’est là que nous nous sommes dit que nous avions une équipe pour rivaliser et jouer les 3 premières places ».

 

Mon rêve

« Nous sommes restés premiers jusqu’à la trêve. Les journalistes ont souvent fait le parallèle avec l'aventure que j'avais vécue avec Montpellier (champion de France en 2012). Là aussi, nous étions les petits loups face aux ogres. Et quand on se retrouve leader à la trêve, on se dit « pourquoi ne pas finir champion ? ». Je gardais ça dans un coin de ma tête. Après, face à de telles équipes, il faut arriver à tenir sur la durée. Avec les blessures, nos desseins ont été un peu perturbés. Mais nous avons rêvé en grand cette année, et on a fait rêver pas mal de monde. Notre parcours a été exceptionnel. Mais il reste une petite amertume, car si Wylan et Alass’ avaient été là jusqu’à la fin de la saison, ça aurait pu être vraiment magique ».

 

Mes sommets

« Il y a eu deux sommets cette saison. Monaco à l’aller (4-0), et la victoire face au PSG, au retour (3-1). C'étaient deux matchs exceptionnels, pour nous comme pour le public. Dans le jeu, nous nous sommes régalés. Contre Paris, dans les tribunes, c’était le feu. C’était hallucinant ».

 

Mon regret

« C’est la Coupe d’Europe, forcément (élimination en phase de poules de la Ligue Europa). Certains disent que nous ne l'avons pas jouée à fond : ce n’est pas vrai. Nous sommes de vrais compétiteurs et nous voulions gagner tous nos matchs. Mais cette année nous avions un effectif très jeune : pour la plupart, c’était leur première expérience européenne. Et de l’expérience, il en faut pour jouer ce type de rencontres, où il y a beaucoup d’intensité. L’an prochain, les joueurs se serviront de cette aventure, qui leur a permis de gagner en maturité ».

 

Mon poste

« L’an dernier, Nice évoluait avec Hatem Ben Arfa, qui était assez libre. Moi, je n’ai  pas le même style, je travaille plus avec la défense. J'ai été formé en numéro 6. J’ai évolué plus haut par la suite, mais tout en conservant cette rigueur défensive. Avec Montpellier, je jouais sur les côtés, pour bloquer les couloirs. Le coach Lucien Favre m’a souvent demandé la même chose, en me positionnant côté gauche. J’ai aussi joué en 10, où j’étais plus proche du but. Je n’ai pas de préférence, j’ai aimé tout ce que j’ai eu à faire cette saison ».

 

Mes coéquipiers

« L’an passé, Mika (Seri) et Vincent (Koziello) m’avaient déjà beaucoup impressionné. Je n’arrivais pas dans l’inconnu, avec de tels joueurs de ballon. J’ai aussi souvent été associé à Val’ (Eysseric). Il est très technique, il redouble les une-deux. Avec Wylan (Cyprien) et Rémi (Walter) aussi on s’est très bien entendus sur le terrain. C’était magnifique. Devant, Alassane (Plea) et Mario (Balotelli) nous proposaient de très bons appels. Et comment ne pas citer les défenseurs ? S’ils ne ressortent pas les ballons, on ne peut pas jouer. Le coach demandait à tout le  monde de relancer proprement, même le gardien. C’est ce qui fait la force du jeu niçois ». 

 

Mon rôle auprès des jeunes

« Je ne subis pas la pression. Même dans les matchs à enjeu. C’est ce que j’essayais de transmettre aux jeunes, de par mon attitude et mon comportement sur le terrain ».

 

Mon point positif

« Il y avait une très bonne ambiance dans le groupe, avec une concurrence très saine. Tout le monde a fait partie de cette épopée. Et ceux qui ne jouaient pas n’ont pas instauré de mauvaise ambiance dans le vestiaire. La concurrence a fait progresser beaucoup de joueurs, à l’image d’Arnaud (Souquet) qui ne partait pas titulaire et a terminé la saison installé au poste de latéral droit. Quand tu as un groupe sain comme ça, tu le ressens sur le terrain. C’est grâce à ça que les joueurs et le club ont grandi ces dernières années ». 

 

Mon bilan

« Cette saison a été très très positive. Tant humainement que sportivement. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles dans le club : les joueurs, comme les supporters, qui nous ont soutenu au quotidien, même à l’entraînement. J’ai vécu une saison magnifique. J’espère qu'à l’avenir j’aurai la chance d’évoluer dans un club qui partage les mêmes valeurs que l’OGC Nice ».

 

Mon dernier mot

« Je remercie le Président (Jean-Pierre Rivère), ainsi que Julien Fournier, qui est le premier contact que j’ai eu avec l’OGC Nice. Ils m’ont fait confiance alors que j’avais fait une demi-saison à Kiev. J’ai essayé de leur rendre sur le terrain. Je n’oublie pas le coach, qui m’a également donné beaucoup de confiance, en me parlant beaucoup. Je remercie aussi mes coéquipiers, qui m’ont permis de m’adapter dès mon arrivée. C’était un super groupe, que je n’oublierai jamais. On a pris beaucoup de plaisir. On a atteint le but de tout footballeur : être heureux sur le terrain. Et je remercie forcément tous les supporters ».

 

La saison de Younes Belhanda :

Ligue 1 : 31 matchs (28 titularisations), 3 buts, 6 passes décisives

Europa League : 5 matchs (3 titularisations)

F.H