Focus

Une clôture, quelle clôture ?

Coups de chaud, coups de froid, le dernier match de la saison a souvent tenu en haleine les passionnés du Gym. Comme les Aiglons, ces derniers s'avancent vers le prochain déplacement à Lyon escortés d'une certitude : rien ne peut venir ternir la saison historique de leurs protégés. Pas même leur prochain adversaire qui, quoi qu'il advienne samedi, ne peut les rattraper. Quels sont les souvenirs les plus marquants des dernières journées niçoises depuis la remontée ? Réponse subjective en 5 temps.

La + fou : Ajaccio-Nice, saison 2012/2013

Après la souffrance, la lumière. Alors que tout un peuple rongeait son frein depuis des années, le Gym boucle enfin un exercice sur les sommets. Au stade François-Coty, les débats pataugent, mais Dario le géant ouvre le score et Eric Bauthéac le clôt (2-0). les Aiglons ont fait leur part du boulot et attendent, sur le terrain, le résultat de Lille – St-Etienne. Les Dogues se font accrocher (1-1) et le verdict tombe : Nice termine 4e et entrevoit l'Europe. La fête peut commencer. Dès l'aéroport...

 

La + frais Guingamp-Nice, saison 2015/2016

Les souvenirs les plus récents ne sont pas forcément les moins savoureux. L'an dernier, à la même époque, le groupe de Claude Puel se rend en Bretagne pour se frotter à Guingamp. La 4e place lui tend les bras, même si St-Etienne et Lille – encore eux -, qui se rencontrent, peuvent encore refaire leur retard. Au terme d'un match de toute beauté, Mika Seri, Alassane Plea (tous les 2 buteurs) et leurs collègues s'imposent et entérinent leur place au pied du podium. Le retour sera festif. L'arrivée triomphale.

 

Le + angoissant : V.A.-Nice, saison 2010/2011

Pour apprécier les grands crus, il faut avoir goûté au vinaigre. La clôture la plus amère de l'époque contemporaine fut sans aucun doute celle de la saison 2010/2011. A une journée du terme, 3 points séparent le 10e (Toulouse) du premier relégable (Monaco). Entre les deux se trouve le Gym, 46 unités au compteur. Celui-ci se rend à Valenciennes, qui se situe un point derrière pour un match de la peur, un vrai. Un doublé de Gregory Pujol plonge les hommes d'Eric Roy dans un doute que ne dissipe pas la réduction du score d'Eric Mouloungi. V.A et sauvé, le Gym pose un genou à terre mais reste finalement les deux pieds en L1 à la faveur d'un succès lyonnais en terre monégasque. L'ASM est reléguée, les Rouge et Noir sauvent leur peau. C'était il y a six ans...

La + renversant : Lyon-Nice, saison 2011/2012

Match de la peur, acte 2. Un an après s'être maintenu sur le fil, Nice se trouve de nouveau dans une situation compliquée. 1 point sépare les hommes de la Côte de la zone rouge avant un dernier acte à disputer au stade Gerland. Les genoux claquent, les hommes restent droit. Lisandro Lopez ouvre le score, Jimmy Briand double la mise. Tout s'emballe. Fabian Monzon et Kafou Koulibaly égalisent, avant un petit coup de pouce d'Hugo Lloris, qui marque un csc du poing et donne l'avantage à son club formateur. Briand remet les compteurs à 0 et Esmael Gonçalves offre la victoire à un quart d'heure du terme. Les Azuréens renversent un scénario mal embarqué et se maintiennent dans l'élite du foot français.

Le plus « en bois » : Nice – Le Havre, saison 2008/2009

Certains épilogues marquent les esprits. D'autres traversent le temps comme des fantômes. Le dernier chapitre de l'exercice 2008/2009 fait assurément partie de la seconde catégorie. Le topo ? Assurée de terminer 9e – ni plus haut ni plus bas – l'équipe de Fred Antonetti accueille le Havre, déjà relégué. Le vieux Ray ne voit pas un but. 2 cartons jaunes (un par équipe, un par mi-temps) sont les seuls faits d'armes de la soirée.