Interview

Lucien Favre : « On n’a pas tremblé »

En conférence de presse le coach des Aiglons Lucien Favre est revenu sur le succès mérité de son équipe, qui n’a « pas concédé beaucoup d’occasions » malgré la pression du PSG.

Comment était votre vestiaire après cette victoire ?
C’était la fête, mais comme à chaque victoire. C’est un peu spécial car contre Paris mais ça reste modéré. C’était un beau match, très engagé, avec beaucoup d’intensité. On a marqué au bon moment, un super but, avec une belle conception d’action et la finition de Mario Balotelli du gauche. Ca nous a donné encore plus confiance. On fait une bonne première mi-temps. Paris était très bon aussi. C’était limite pour nous, il faut être correct.

Comment avez-vous abordé la deuxième mi-temps ?
Dans le vestiaire, on s’est dit qu’il fallait encore marquer car 1-0 ne suffirait pas. C’est ce qu’on a fait très rapidement, avec un superbe but du gauche de Ricardo. On a soufflé un peu après ce 2-0, peut-être un peu trop. On s’est cantonné un peu trop défensivement. Paris a essayé de nous déstabiliser par tous les moyens. Ils ont réussi par moments mais on a bien défendu tactiquement. Nous n’avons pas trop laissé d’espace dans l’axe. On était en danger sur nos pertes de balles. Quand ils pouvaient jouer avec Di Maria et Draxler c’était dangereux. On savait qu’ils allaient jouer avec leurs ailiers sur les côtés, ils l’ont fait mais on a pas trop concédé d’actions à ce niveau là. Le 3-1 tombe aussi au bon moment, il agit comme une délivrance, mais on n’a pas vraiment tremblé dans ce match. Le but qu’on prend est sur un corner qu’on n’aurait pas du concéder.

Pensez-vous que la 2e place reste jouable ?
On va continuer avec la même philosophie que celle que l’on a depuis le début. Je vous dirais même qu’on prendra entraînement après entraînement maintenant (sourire). On va à Marseille, un gros match, face à une équipe qui a fait un carton à Caen (victoire 5-1, NDLR). C’est une équipe qui a un fort potentiel, qui a fait des gros investissements cet hiver et ça va continuer cet été. Offensivement c’est très fort. On va d’abord penser à Marseille, après on recevra Angers, finaliste de la Coupe de France, et on ira à Lyon pour terminer.

La belle ambiance de ce soir a-t-elle aidé vos joueurs ?
C’est toujours agréable quand le stade est plein. C’est un plus bien sûr. L’ambiance était magnifique, mais je dois dire que même lorsqu’ils sont 23.000 ça donne aussi.

Pensez-vous que Monaco est assuré du titre ?
On ne sait jamais, il ne faudra pas qu’ils se relâchent. Il y aura du suspens jusqu’à la fin pour le podium, avec bien sûr un avantage pour Monaco.

Cette victoire du soir vous donne-t-elle des regrets sur les deux points laissés en route à Toulouse ?
On joue contre une équipe a 560 Millions de budget et nous 42… donc avoir des regrets sur la saison…. Après oui à Toulouse on doit gagner, 2 ou 3-0 à la mi-temps mais c’est comme ça. On a pris un point là bas alors qu’ils avaient battu chez eux Monaco et Paris.

« On a bien tenu le choc »

Votre équipe vous surprend-elle encore ?
Pas vraiment, on travaille très bien toute la semaine. On fait 99% de nos exercices avec ballon. Ce sont des exercices pour préparer le match suivant, pour améliorer les joueurs individuellement. On avance pas à pas. Ce qui me plait c’est qu’on a bien tenu le choc. C’était dur à un moment donné mais on ne s’est pas énervé. Paris a eu beaucoup de situations mais peu d’occasions nettes.

Vous avez effectué vos changements plus tôt que d’habitude, pour quelle raison ?
Contre Paris, si vous relâchez le pressing, ça devient impossible. Donc il y avait plus de fatigue que d’habitude, il fallait changer les joueurs qui baissaient de pied. On a alterné défense basse, pressing haut, si un joueur n'est plus coordonné ça ne marche plus.

Paris vous a un peu aidé en fin de partie en sortant du match au moment où vous étiez moins bien…
On n’était pas moins bien. C’est juste que l’on a dû reculer car Paris tentait tout pour revenir. On jouait derrière mais ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire tout un match. Ce qui était important c’était de rester dans le jeu. Prendre les risques nécessaires, presser quand il le faut.