Nice 3-1 Paris SG

La montagne, c'est le Gym !

Sublime ! Au terme d'un match de Ligue des Champions, le Gym a fait tomber Paris dans une ambiance extraordinaire (3-1). Assurés du podium, les Rouge et Noir poursuivent leur rêve avec talent et fierté.

Une pléiade d'internationaux. Des stars, même sur le banc, qui autorisent Unai Emery à se priver d'Hatem Ben Arfa. La meilleure défense de France,  le 2e buteur d'Europe, "le meilleur milieu du monde". Par delà les mers et les continents, le PSG n'a pas besoin de se présenter quand il voyage. Au bord de la Méditerranée,  le quadruple champion de France en titre s'est pourtant fait renverser par des superbes Niçois. Pourtant il ne loupa pas son entame : très haut sur le pré, il mit la pression aux locaux. Cardi boxa rapidement une frappe de Di Maria que capitaine Baysse dégagea en catastrophe.


L'Allianz, brûlante et à guichets fermés, crut peut-être que la soirée allait être compliquée. Elle ne se trompa pas, à un détail près : la douleur sublima des débats arrachés par ses protégés. Dans la plus belle ville du monde, par une douce soirée printanière, le PSG se fit donc secouer, ce qui lui fit perdre ses nerfs. Le Gym le fit avec les vertus l'ayant porté sur le podium et à un jeu érigé en dogme. La preuve par le geste ? Seri tenta une relance archi-dangereuse, juste devant la surface, au nez et à la barbe de Verratti – maître en la matière. Cardi piqua un ballon au-dessus de Cavani monté au pressing.

Au lieu de prendre la pression, Dalbert causa 1000 misères à Aurier, avec lequel le duel fut acharné (comme le prouva un déboulé de 80 mètres, achevé par une frappe contrée par l'Ivoirien, à la 9').

Au milieu, Seri et Koziello, brillant duo d'un 4-2-3-1 rôdé, tinrent la dragée haute aux Franciliens. Dans l'axe, Baysse et Dante montrèrent l'exemple pendant 93 minutes, tout le collectif poussa et tint avec unité. Les hommes de la capitale, sûrement surpris, inclinèrent le coup en première période. Sur un débordement monstrueux, Ricardo enrhuma Maxwell puis servit Mario Balotelli, à l'entrée de la surface. L'international italien fêta son retour dans le 11 de départ en raffutant le petit hibou, avant d'ouvrir son pied gauche et de faire exploser le peuple nissart (26').

La fièvre, qui le priva d'une place de titulaire dimanche dernier, gagna les supporters. Transcendés, les Rouge et Noir mordirent les mollets adverses. Portés par la foule, devant la France du foot, ils montrèrent à chaque spectateur que leur podium fut plus que mérité.

En face, Paris se créa quelques opportunités qui prouvèrent qu'une grande équipe ne meurt jamais. Seri dégagea ainsi une tête de Cavani sur sa ligne de but (suite à un corner, 16'). Verratti s'essaya mais trouva la jambe de Baysse. Rien de méchant - du moins en 1ère mi-temps- pour un Gym conquérant.

Paris craque

Un Gym qui, d'entrée de second acte, fit monter l'électricité d'un cran, lorsque Younes Belhanda initia un mouvement victorieux par un enchaînement technique au coeur du jeu. Après plusieurs échanges, le cuir arriva à Ricardo Pereira. Passeur sur le premier but et auteur d'un match énorme, l'international portugais repiqua sur son gauche, à l'entrée de la surface, avant d'enrober une merveille terminant sa course dans la lucarne de Trapp (48'). Une parade de Cardi sur une tête de Marquinhos bonifia le break. Sentant le match (et peut-être un peu plus) lui filer entre les doigts, le PSG perdit ses nerfs. Draxler découpa Belhanda, Cavani bouscula... Lucien Favre (59'), Matuidi se rua sur un Super Mario s'amusant avec Meunier pour pousser l'immense numéro 9 dans le dos, avant que Thiago Motta et Di Maria ne parachèvent le spectacle par un coup de boule sur Paul Baysse et un mauvais coup de pied (synonyme de carton rouge).

Mais alors que le dernier 8e de finaliste de la Ligue des Champions sembla groggy, il se remit dans le match sur coup de pied arrêté, lorsque Thiago Silva s'éleva plus haut que tout le monde et reprit le cuir puissamment, lequel fut prolongé par Marquinhos dans les filets. Un Cardi des grands soirs se coucha parfaitement sur une frappe puissante de Meunier (70'), puis s'envola sur une tête de Thiago Silva dans la foulée.

Après s'être montré à son avantage, le Gym souffrit beaucoup lors du dernier quart d'heure, essentiellement sur phases arrêtées. Paris s'énerva encore, et encore, le Gym tint le choc encore et encore... jusqu'à la délivrance. Un travail de Le Bihan et une tête de Donis, qui valida le coaching de Lucien Favre.

Di Maria se fit exclure sans gloire. Celle-ci revint aux locaux. Héroïques, magiques. Des locaux qui reviennent à 3 points de leurs adversaires du soir et peuvent rêver de les doubler dans un final de feu.

C.D.

 

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 3-1 Paris SG (1-0 à la mi-temps)

35e journée de L1 - 30/04/2017

33 190 spectateurs

Arbitre : Rudy Buquet

Buts : Balotelli (26'), Ricardo (48'), Donis (90'+2) pour Nice ; Marquinhos (65') pour Paris.

Avertissements : Dalbert (21'), Seri (40') pour Nice ; Meunier (50'), Draxler (59'), Cavani (59') pour Paris.

Expulsions : Thiago Motta (90'), Di Maria (92') à Paris

OGC Nice : Cardinale - Souquet, Baysse (cap), Dante, Dalbert - Koziello (Obbadi, 84'), Seri - Ricardo, Belhanda, Eysseric (Donis, 75') - Balotelli (Le Bihan, 76').

Paris SG : Trapp - Aurier (Rabiot, 65'), T.Silva (cap), Marquinhos, Maxwell (Meunier, 46') - Verratti, T.Motta, Matuidi - Di Maria, Cavani, Draxler (Lucas, 78').