Interview

Lucien Favre : « Continuer »

Il régnait une atmosphère de fête dans les travées de l’Allianz Riviera, à l’issue de la victoire des Aiglons face à Nancy. C’est avec un grand sourire que Lucien Favre s’est présenté en conférence de presse. Verbatim.

Lucien, ça y est, Nice ira en Ligue des Champions l’an prochain…
Pas tout à fait (sourire). La troisième place oui c’est acquis. Il faudra faire des barrages. Mais c’est une autre histoire, on va se concentrer sur le match d’aujourd’hui et le prochain.

Peut-on dire que vous êtes heureux ce soir ?
Je ne suis jamais malheureux (sourire). Mais on souffre à tous les matchs. Aujourd’hui encore c’était dur. On n’est pas les seuls à avoir souffert contre eux. On a bien réagi. Mais ce n’est pas possible de prendre le but qu’on prend. On leur donne, ce n’est même pas une action. On a insisté. C’était difficile de trouver les intervalles. On met le but de l’égalisation au « rasoir ». Récupération de Younes, qui fait une passe décisive en taclant et Le Bihan la met. Ensuite on est lancés. Par moments on a été très bons. Mais Nancy a quelques occasions qui me dérangent un petit peu.

Vos 3 meilleurs buteurs étaient absents ce soir, et vous marquez tout de même trois buts…
Oui avec Mika Seri et Le Bihan. Le Bihan ne fait pas partie de nos meilleurs buteurs en raison de la concurrence et de sa blessure mais il a de la qualité. Il a tenu 90 minutes ce qui était inespéré, on avait planifié son remplacement mais il se sentait bien.

Et que dire de Mika Seri…
Il a un nombre de passes décisives incroyables, alors s’il se met à mettre des buts ça devient magnifique ! Pour le garder ? Il sera sûrement sollicité, c’est indiscutable. La saison passée mon prédécesseur, qui a fait un travail remarquable, avait mis un système spécifique pour Ben Arfa. Avec le système de cette année qui est différent, Seri touche plus de ballons. Il n’a que 25 ans, c’est normal qu’il progresse.

Quels objectifs vous fixez-vous pour les prochains matchs avec dans 15 jours un choc face au PSG ?
On se fixe de mieux jouer contre Toulouse que ce que l’on a fait aujourd’hui. Et c’est tout. Le PSG, on verra après Toulouse.

Mesurez-vous ce que vous réalisez à l’échelle du club ? Podium assuré à cinq journées de la fin, 73 points, 2 défaites en 33 matchs… 
Pas forcément. On est tous très contents. Les points sont là, 73 points c’est magnifique. Mais en temps qu’entraîneur, on savoure l’instant mais on doit relever d’autres défis rapidement. Je sais que ça se joue à peu, qu’on n’a pas été tranquilles dans les matchs. Je pense d’abord aux choses à améliorer. Toulouse est une équipe qui a peu perdu sur les matchs retour. Il faudra bien se préparer, on a 8 jours pour ça.

A votre arrivée, pouviez-vous imaginer faire une telle saison ?
C’était difficile de faire ce genre d’objectif. Il y avait eu une bonne saison l’année passée mais beaucoup de départs, des arrivées tardives. C’était difficile d’affirmer on veut ça ou ça. On va continuer avec notre philosophie d’objectifs au jour le jour.

Vous succédez à la génération Baratelli, Jouve, Guillou etc.
Oui ça c’était quelque chose. Au tout début de ma carrière de joueur je les avais joué en amical, j’avais 19 ans, je me rappelle cela s'appelait la "Coupe des Alpes". On les regardait impressionnés, c’était des sacrés joueurs. Leur succéder, c’est beau. Maintenant il faut continuer, garder de la stabilité sur plusieurs années, ce ne sera pas facile.

La possibilité de jouer la Ligue des Champions, ça donne envie ?
Qui n’a pas envie de la jouer ? Avec cette compétition, on bascule dans quelque chose d’autre. Pour l’instant on ne sait pas s’il faudra passer par des tours préliminaires ou pas. Mais effectivement ce sont des choses à anticiper. La 3e place c’est délicat, mais pour avancer il faut prendre les côtés positifs. Là on va se préparer pour les 5 prochains matchs.

Avez-vous fêté ce podium ?
Une petite bière dans le vestiaire pour fêter la victoire mais c’est tout pour l’instant (rires).