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Ces si propres Aiglons

Stade Saint-Symphorien. FC Metz - OGC Nice. 10ème minute de jeu. Trouvé par Cyprien, Plea est contré par Milán. Le cuir revient dans les pieds de Mandjeck, à 50 mètres de la cage niçoise. Venu presser très haut, Seri tente de gratter le ballon dans les pieds du Messin. À proximité de l’action, François Letexier, l’arbitre de la rencontre, n’hésite pas un instant et siffle une faute à l’encontre des joueurs de l’OGC Nice. La première de la partie. Et la dernière. 

En effet, ce dimanche, le directeur du jeu a sanctionné à 17 reprises les Grenat, mais n'a sorti son sifflet qu'une fois à l’encontre des Niçois ! Un bilan rarissime. Et même du jamais vu selon les statisticiens d'Opta qui analysent la Ligue 1 depuis dix ans.

Tout sauf un hasard, tant les Azuréens ont semblé dominer les débats. Avec 70% de possession de balle, ils ont fait courir le ballon et leurs adversaires (766 passes, dont 91% réussies). Et dicté le tempo de la partie. Sans s’affoler ou céder à l’agacement, même lorsque leurs hôtes, valeureux, sont revenus par deux fois dans la partie.

 

Un calme « helvétique » qui puise sa source dans la confiance engrangée par les joueurs de Lucien Favre depuis le début de saison. Sûrs de leurs fait, malgré leur jeune âge, les Aiglons savent que leur réussite passe par le jeu. Et c’est ce qui fait leur force. Une mentalité que n’a pas manqué de souligner le coach à l’issue de la rencontre, qualifiant leur réaction à 2-2 de « très intelligente ».

Si à l’exception de « la faute », l’arbitre n’a plus eu une seule fois à réprimander un Niçois, ces derniers n'ont pas pour autant fui le duel. Ils ont su faire preuve d’autorité, à l’image de Malang Sarr notamment, plusieurs fois décisif face aux offensives Messines. Le "pitchoun" et ses coéquipiers commettent en moyenne moins de 9 fautes par match depuis le début de la saison (8,9). Un chiffre  qui se traduit par des matchs très rythmés, pour le grand plaisir des spectateurs et des joueurs eux-mêmes. 

En faisant moins de fautes, les Niçois sont donc moins exposés aux cartons. Une corrélation qui se manifeste au classement du Fair-Play, où ils talonnent le premier de la classe, le Stade Malherbe de Caen (le Gym occupe la 2e position de cette hiérarchie). En effet, en dix rencontres, les Rouge et Noir n’ont reçu que 15 cartons jaunes (13 pour Caen), et ont toujours terminé leurs rencontres à 11 (à l’exception du vrai-faux carton rouge reçu par Mario Balotelli face à Lorient).

F.H