« Peu importe le système, l'essentiel est de savoir d'adapter ». Martelé par Lucien Favre dès sa prise de fonction, l'idéal a pris encore plus de sens mercredi soir, lors du derby face à Monaco (4-0). Quels que soient les joueurs qui l'animent, le milieu niçois est traditionnellement l'un des grands points forts du collectif rouge et noir. Y compris si sa composition et sa disposition peuvent varier en fonctions des journées. Focus chiffré sur la stratégie gagnante de coach niçois et la dernière prestation d'ensemble.

Koziello – Seri : à plat pour plus de volume

Ils sont les garants de l'identité du jeu. Les petits formats chargés de dicter la cadence des débats. Habitués à évoluer en tant que relayeurs, Vincent Koziello et Mika Seri ont croqué dans le derby à plat. Un cran plus bas, côte à côte et sans sentinelle dans leur dos. Ce qui ne leur a pas fait perdre leur impact et leur précision.

Proche l'un de l'autre, ils ont assuré les sorties de balle et fait jouer le Gym avec justesse. Avec 88 % de ses passes réussies, le premier nommé a connu peu de déchet, ce qui a eu le mérite de tout fluidifier. Un constat également valable pour l'international ivoirien, très sollicité (74 ballons touchés), très précis (85 % des transmission réussies) et à nouveau décisif sur coup de pied arrêté. Sa 3e passe dé' en 5 matchs disputés...

Ricardo - Dalbert : fortes ailes

Avec une défense centrale composée de 3 éléments, leur rôle est primordial. Chargés à la fois de fermer leur couloir et de l'animer quand le Gym tient le ballon, Ricardo et Dalbert possèdent un coffre XXL.

Quelques stats suffisent à résumer l'ambivalence de leur rôle et leur importance dans le jeu. Auteur d'une prestation énorme mercredi, Ricardo Pereira est le Niçois à avoir touché le plus de ballons contre l'ASM (76), en a disputé 27 dans le camp asémiste et a mis au supplice ses adversaires directs (Sidibé ou Raggi). Le tout en récupérant 10 fois le cuir (plus haut total niçois) et en offrant le 3-0 à Super Mario.

Pour sa part, Dalbert s'est acquitté de ses tâches défensives avant de débouler dans le camp visiteur. S'il a touché beaucoup de ballons (61), le Brésilien est également l'Aiglon qui a le plus taclé (5 interventions) et a effectué 3 interceptions. Sans jamais perdre de vue l'ensemble du flanc gauche.

Cyprien - Belhanda : double mène

Sortir Wylan Cyprien de devant la défense pour lui confier une partie de l'animation offensive : tel était le pari de Lucien Favre face avant le derby. Une réussite, à plusieurs égards. Offensivement, l'ancien capitaine de Lens s'est montré inspiré dans ses prises de balle (15 passes réussies dans le camp adverse sur 18 tentées), solide à l'impact et très fin au moment d'offrir le 4e but à Alassane Plea.

Défensivement, il a couru pour fermer le couloir et gêner les premières rampes de lancement monégasque. Et qu'écrire sur son compère de mène, Younès Belhanda ?

Auteur de sa 2e passe décisive en 3 apparitions (auxquelles s'ajoute le but à Montpellier), le numéro 5 monte en régime et impressionne. Décisif à chaque fois qu'il joue, l'ancien du Dynamo Kiev se plie sans rechigner aux besognes défensives et jouit d'une liberté absolue sur les mouvements offensifs. Il se balade entre les lignes. Déséquilibre et oriente. Peu importe le schéma aligné...

C.D.

 

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