Histoire

Donis, premier greco-niçois ?

Avant Anastasios Donis, un Grec a-t-il déjà porté les couleurs de notre bon vieux Gym ? La question mérite d'être posée... Et impose un voyage dans les archives pour cheminer vers l'affirmative.

Les Hellènes ayant posé leur valises dans la capitale azuréenne ne sont pas légions. Pourtant certains, en des temps bien anciens, ont traversé la Méditerranée pour enfiler le maillot niçois. Le premier de tous se nomma Stavros Emmanuelides. Avant-centre surnommé « Manu » par la presse, il débute sa carrière au Pera Istanbul. Après une tournée en Europe, il tape dans l'oeil de plusieurs clubs, signe à Boulogne, au CASG Paris, et s'engage finalement au Gym de l'été 1929 à l'été 1933. Il ne jouera jamais en pro avec les Aiglons mais connaîtra la 2e division sous les couleurs du FAC Nice, lors de l'exercice 1933 / 1934.

A la même époque, un défenseur grec né en Grèce arrive à son tour dans le Comté : Constantin Vitalis (photo de droite). Il restera 3 saisons au club (de 1929 à 1932), avant que celui-ci ne devienne professionnel.

Quelques années plus tard, en 1969, l'attaquant Romain Arghirudis débarque à Nice. Né en France de parents grecs, il y inscrit 19 buts en 25 matchs, contribuant largement à l'accession du club en première division. La saison suivante, sa deuxième et ultime en rouge et noir, il plante 9 autres pions en 29 apparitions aux côtés des Cauvin, Chorda, Isnard, Jouve ou encore Eriksson. Il portera ensuite les maillots de l'Olympiakos et de Lens avant d'embrasser les carrières de directeur sportif ou encore d'agent.

Ils ont failli s'engager au club...

Dans une histoire plus moderne, d'autres Grecs ont presque porté le maillot niçois, avant que d'impobables péripéties ne tuent leur idylle dans l'oeuf. En 1998, le président Sensi annonce une étroite coopération avec la Roma, devant permettre à certains éléments du club italien de franchir la frontière pour enchanter le Ray. La frontière sera bien franchie par le jeune Couthos, qui évolue avec la « primavera » des Giallorossi. Alors que l'espoir doit débuter face à Sedan, son arrivée tarde à se conclure. Son nez se fracture. Pendant qu'il travaille pour revenir, le Gym s'aperçoit que son sursis militaire est lié à la poursuite de ses études et qu'il n'est plus valable s'il évolue en France. Primo Salvi tente alors de l'inscrire à la faculté de Vintimille... mais le coup d'épée ne fend que le vent, la ville-frontière n'abritant aucune université. Un faux espoir actant un vrai rendez-vous manqué.

Un an plus tard, en 1999, le Gym tente d'attirer Alekos Kaklamanos. Présent à un tournoi triangulaire d'avant-saison (avec des matchs de 45 minutes), celui-ci a l'occasion de se montrer face à Beveren et Martigues. Il ne convainc pas et quittera finalement le Gym avant que l'aventure ne débute.

Y.F. / C.D.

Source Michel Oreggia