Verbatim

Rivère/Favre : ce qu'il faut retenir

Pendant près de 45 minutes, Jean-Pierre Rivère et Lucien Favre n'ont éludé aucune question. Voici ce qu'il faut retenir de leurs déclarations.

 

JEAN-PIERRE RIVERE SUR…

CLAUDE PUEL

En préambule de la conférence de presse, Jean-Pierre Rivère a rendu hommage au travail accompli par Claude Puel « qui bénéficiera naturellement à l’ensemble du club et notamment à son successeur ». « Il y a 4 ans, on avait tracé une feuille de route à Claude. On se félicite de sa gestion. Il a eu deux années magnifiques, deux un peu plus compliquées. Je tiens à le remercier de ce qu’il a fait pour le club ».

 

LE CHOIX DE LUCIEN FAVRE

Compétences, parcours, Lucien Favre a rapidement fait l’unanimité chez les décideurs niçois. « Notre objectif avec Julien Fournier est de faire grandir le club. Nous savons que Lucien est à même de continuer et d’améliorer notre projet. Tout le monde le connaît : la promotion des jeunes, on l’a suffisamment dit et fait. Et la qualité de jeu, à l’image de cette année ».

« Nous avons eu la chance de réaliser notre dossier prioritaire », a indiqué le président qui estime que son arrivée est « un plus » pour les joueurs actuels, comme pour ceux avec lesquels discute le club.

 

FAVRE, LA PRIORITE DU CLUB

Au lendemain de l’épilogue, Jean-Pierre Rivère a rembobiné le film des derniers mois. « Nous avions prévu de discuter d’une prolongation avec Claude dès septembre, on en a parlé plusieurs fois mais il souhaitait attendre la fin de la saison », a rappelé le président. « Nous lui avions alors dit en toute transparence que nous rencontrerions d’autres entraîneurs susceptibles de prendre la suite pour continuer notre projet. C’est ce que nous avons aussi expliqué à Lucien dont la première réaction avait été de nous dire qu’il n’était pas du genre à marcher sur les plates-bandes de ses confrères en place.

Ces discussions ont duré plusieurs mois. Et même si nous avons rencontré d’autres entraîneurs, Lucien est devenu notre priorité, sans ambiguïté.

Il y a eu deux réunions avec Claude à la fin du championnat, mais il n’y a pas eu de volte-face. Nous nous sommes séparés en très bons termes, avec chacun nos positions ».

 

LES OBJECTIFS

« Serein sur l’avenir », le président redoute toutefois les attentes démesurées nées de l’arrivée de Lucien Favre. Devant un enthousiasme exacerbé, son propos, modéré, est nécessaire: « On ne peut pas garantir un classement. Une saison, c’est long, compliqué, il y a des aléas. Nous laisserons travailler Lucien tranquillement. Notre seul intérêt, c’est que le projet avance ».

 

 

LUCIEN FAVRE SUR…

LE PROJET

Pourquoi Nice ? « J’ai été convaincu par le projet du club, notamment les jeunes », a-t-il répondu sans ambiguïté. « Avoir plusieurs joueurs formés au club donne plus d'âme à l'équipe ».

« Je me réjouis de reprendre le 4e de Ligue 1, qualifié en coupe d’Europe et porteur de belles perspectives, notamment le futur centre », a-t-il poursuivi.

Séduit aussi par le jeu produit en 2015-16, Favre a apprécié le discours tenu ces derniers mois. Les discussions ont duré, mais elles ont posé les bases nécessaires de la collaboration à venir : « Un entraîneur est toujours exigeant, il a besoin de garanties au niveau sportif. Nous avons beaucoup discuté. Les dirigeants m'ont toujours répondu honnêtement, sans tergiversation. J'aime cette transparence. Le plus important pour moi c'est qu'on s'accorde sur une philosophie et qu'on s'y tienne. Une saison difficile peut arriver mais on continuera à croire au développement du centre de formation, à avoir la volonté de stabiliser l'équipe vers le haut du classement,... »

 

LA FRANCE

« Très content » de découvrir le championnat français « d’un excellent niveau, très physique et tactique », où Nice appartient selon lui à « une belle série d’équipes qui se tiennent à peu de choses derrière Paris, Lyon et Monaco », Lucien Favre se réjouit aussi de se confronter à ses « collègues » qu’il connaît pour la plupart, et d'exercer dans sa langue après plusieurs saisons en Allemagne.

 

PHILOSOPHIE DE JEU

Ancien milieu offensif, le nouvel entraîneur aime le jeu. Même s'il rappelle qu'un coach doit s'adapter à son cadre, aux joueurs à sa disposition, et que la flexibilité du système est importante, ses références donnent le ton : « Le Brésil 70, le Liverpool 74/75, le Milan de Sacchi, le Nantes de Suaudeau, le Barça de Cruyff et Guardiola,… ». Il y ajoutera une touche niçoise, avec le souvenir du Nice emmené par Jean-Marc Guillou. « C'était mon entraîneur en Suisse, c'était la grande classe, j'ai beaucoup appris avec lui ».

 

L’EUROPE

Même si elle n’était pas une condition sine qua non à sa venue, ses déclarations sur la participation à l’Uefa Europa League devraient combler les supporters niçois, eux qui chérissent la perspective de découvrir l’Europe en septembre.

«  On va la jouer à fond ! », a-t-il assuré. « On peut tomber sur un groupe énorme. C’est le niveau international, des matchs qui passionnent les supporters. Ils voyagent indirectement avec l'équipe lors des tirages au sort,... C'est magnifique de voir son équipe évoluer en coupe d'Europe ».

Même s’il faudra arriver à mener toutes les compétitions de front. « C’est une charge importante d’enchaîner les rencontres. Les délais de récupération sont courts. Mais on n’occultera pas l’Europe.  Avec Gladbach, j’avais l’habitude de changer 4 à 5 joueurs entre le jeudi et le dimanche ».

Même détermination pour les coupes nationales. L’OGC Nice ne fera de croix sur rien.

 

LES SUPPORTERS

Le nouvel entraîneur du Gym, habitué à la ferveur des stades allemands, n’est pas sans savoir que le public niçois est « chaud ». « J’ai vu le match contre St Etienne, c’était une ambiance du tonnerre », a-t-il ajouté en fin de conférence de presse. Une conclusion en guise de rendez-vous donné au peuple rouge et noir dans un peu plus de deux mois, à l’Allianz Riviera…