Europa League

Ce que ça change d’être en poules

Après la victoire parisienne en coupe de France, les Aiglons (4es) auront l’avantage sur les Lillois (5es) et Stéphanois (6es) d’éviter le 3e tour préliminaire et les barrages et d’accéder directement à la phase de poules d’Europa League en septembre. Une vraie différence. Explications.

 

La vraie Europe

L’entrée en lice directement en phase de groupes chasse le spectre de la désillusion façon Limassol (élimination en barrages d’Europa League en 2013). La coupe d’Europe, c’est les poules. Pas les laborieuses (et parfois exotiques) étapes préliminaires en été. Ni l'ex-coupe Intertoto.

Désormais, l’OGC Nice a l’assurance de jouer au moins 6 rencontres européennes en 2016-17. L’Allianz Riviera va vivre ses toutes premières affiches continentales, et le public niçois va retrouver le parfum singulier d'un parcours en Europe oublié depuis la Coupe des Coupes en 1997.

 

Préparation

Avoir pour échéance la mi-septembre permet d’y arriver avec un effectif définitif (même s’il aura été diminué en août par l'absence des internationaux retenus aux JO) et déjà quelques matchs de compétition dans les jambes.

Si les Aiglons avaient dû entrer en lice le 28 juillet au 3e tour préliminaire, leur préparation en aurait forcément été impactée. Ils auraient probablement repris plus tôt (alors que la L1 démarre plus tard cette année pour cause d’Euro) et plusieurs rencontres amicales auraient été remplacées par les préliminaires. Ce qui n’est pas exactement la même chose.

 

Un calendrier moins lourd

Pour accéder aux poules, les Rouge et Noir auraient dû disputer 4 matchs officiels, dont deux avant même le coup d’envoi du championnat. Contre des adversaires susceptibles d’être mieux rodés physiquement pour peu qu’ils aient déjà bataillés sérieusement aux tours précédents, tout sauf une sinécure.

D’autant qu’avec un indice UEFA très faible lié à son absence de la scène européenne depuis de longues années, l’OGC Nice n’avait pas l’assurance d’être particulièrement épargné au tirage.

 

Et financièrement ?

La Ligue Europa n’est pas sa grande sœur, la Ligue des Champions. Les recettes (y compris celles issues des droits tv) sont sans commune mesure. L’organisation des déplacements parfois lointains pèsera sur les finances, et donc, de manière générale, les caisses du Gym ne vont pas basculer dans une autre dimension.

Cependant la crédibilité et l’attractivité du club, vis à vis des sponsors par exemple, vont en bénéficier.

Dernier avantage, la certitude de jouer au minimum ces 6 matchs de poules permet d’avoir une visibilité plus nette pour bâtir le budget sans user du conditionnel.