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L'appel de Ben Arfa au public niçois

Mercredi, l'OGC Nice s'est imposé face à Toulouse. Un succès et un podium conquis dans une enceinte faiblement garnie, comme face à Lorient et Angers. Alors que les Aiglons accueillent Marseille dans dix jours, Hatem Ben Arfa a lancé un appel au public niçois.

12 828. Voilà le nombre de fidèles qui s’étaient procurés une place pour venir soutenir leurs poulains, un mercredi à 19h. A l’horaire peu compatible avec les impondérables (notamment professionnels), d’autres contraintes s’ajoutent. Mais quand on aime… Ces présents ont poussé, comme d'habitude, réchauffant l'hiver de leur souffle brûlant. Le petit plus venu des tripes a – une nouvelle fois - joué son rôle dans une fin de match victorieuse. Car les joueurs eux-mêmes reconnaissent l'importance galvanisante du 12e homme. Elle a si souvent permis au Gym de faire la différence quand les jambes semblent lourdes (contre Angers et Toulouse très récemment).

13 000 spectateurs de moyenne en 2016, le chiffre n’a rien d’infamant si l’on se réfère aux standards du club ces 40 dernières années. Mais la majestueuse Allianz Riviera renvoie tout de même crument l’image d’un décalage. Entre ce que proposent les Aiglons cette saison et l’affluence qui s’en régale « en vrai », au stade. Entre la ferveur bien sonore des ultras et d’autres tribunes clairsemées. Entre la fidélité de supporters qui seront là contre vents et marées en latérale (que ce soient celles du Ray ou de l’Allianz) et celle d’autres partisans de la cause rouge et noire qui vivent leur passion par procuration, à distance, devant leur télévision. Entre le souvenir d’une première saison à St Isidore à 24 186 spectateurs de moyenne, malgré une saison sportive compliquée (17e), et l’affluence actuelle.

« Oui, c'est dommage », a simplement avoué Hatem Ben Arfa, questionné après la rencontre par la presse, avant de transformer sa déception en un appel : « On a besoin que tous nos supporters viennent nous soutenir, besoin de beaucoup plus de personnes derrière nous. S'ils aiment leur club et le foot, s'ils veulent montrer que c'est une ville qui aime le foot, il faut qu'ils viennent nous encourager ». Le propos d’un joueur qui se nourrit du plaisir qu’il procure au public. Une déclaration sortie autant de ses lèvres que de son cœur. Un appel est lancé.

Par le passé, le public niçois a déjà démontré sa capacité à se mobiliser derrière ses couleurs. Quand la survie du club était en jeu, en 1990 comme en 2002, lorsqu’il s’est agi d’envahir le stade de France (2006) ou de dire adieu au Ray lors d’une « montée » mémorable (2013).

Alors que le Gym atteint des hauteurs qu’au moins deux générations de supporters n’ont jamais connues, l’enjeu n’est certainement pas moins enthousiasmant. C’est tout une ville (et même au-delà) qui doit embrasser cette irrésistible ascension. A l'entame de ce mois des derbies face à Monaco (à Louis II), Marseille et Bastia, c'est le moment.