Focus

Que c'était bon !

Au lendemain de la victoire acquise devant Lyon à l'Allianz Riviera (3-0), un constat émerge avec force : quel plaisir ont procuré les Aiglons !

Un rayon de soleil

De l'appréhension, forcément. Une tristesse qui perdure et ne s'estompe pas, évidemment. Une vie qui reprend le dessus, inévitablement. Le premier match de L1 après les attentats s'est déroulé dans un contexte initialement lourd, transformant presque une présence au stade en acte militant. Un contexte que les débats allégèrent sérieusement. Les supporters se sont chargés de rendre hommage aux victimes et à leurs familles 90 minutes durant, dans un stade ayant à coeur de bien représenter son pays. Des "Marseillaise" vibrantes. Un soutien de tous les instants. Les ultras firent « le job » d'une manière complète. Les joueurs se sont efforcé, quant à eux, d'éclairer le vendredi soir d'une sublime manière. Electrisés, électrisants, les Aiglons ont mis un peu plus que du jeu pour colorer le paysage. Ils ont mis du coeur, de l'allant, du respect. Résultat ? Ils ont offert un bonheur simple. Ce qui est peut-être le plus important...

Maître à la maison

Une victoire face à un cador du championnat est toujours bonne à prendre. Si celle-ci se dessine à la maison, elle en devient excellente. Redoutable sur le terrain des grosses cylindrées depuis le début de saison (St-Etienne, Rennes, Marseille...), les Aiglons ont cette fois su faire respecter l'ordre dans leur nid. Avec les formes. Des espaces, du jeu, quelques occasions d'entrée : le visiteur lyonnais n'est pas venu pour verrouiller les débats à l'Allianz Riviera. Ce qui accoucha rapidement d'événements ouverts et animés. Un contexte qui convient définitivement mieux aux Rouge et Noir. Lâchant la possession à leur adversaire du soir (52% pour les Lyonnais), comme ce fut déjà le cas à Marseille, ils ont profité de la posture ambitieuse de l'OL pour répondre avec leurs certitudes. Conséquence, le Gym remonte au classement des équipe à domicile. Le tout en étant sur le podium de la L1 avant les autres rencontres de la soirée.

Le retour du spectacle

Dans un match où il était avant tout question de redonner du plaisir « par du spectacle », les Aiglons auraient pu être punis d'entrée de jeu. Il n'en fut rien. Retour de bâton, ils firent très mal aux visiteurs à partir de la demi-heure. Et personne ne s'en plaindra, surtout pas un public resté sur sa faim à l'issue des deux dernières sorties à domicile (face à Lille et Nantes). Des déplacements bien coordonnés, une vraie discipline à la récupération, un nouveau système payant (3-5-2), un bloc imperméable (qui a gardé sa cage inviolée pour la 3e fois en 4 rencontres)... Les motifs de satisfaction sont nombreux. Parmi eux, la force offensive du groupe reste (une nouvelle fois) à mettre en lumière. Avec 3 axiaux derrière lui, Jérémy Pied a sorti une nouvelle prestation complète, agrémentée d'un centre en retrait catapulté par Mapou dans ses prores filets et d'une passe décisive pour Koziello en fin de partie. Au milieu, ce même Koziello a inscrit son deuxième but de la saison, venu récompenser son activité débordante. Mika Seri s'est montré monstrueux en 10, touchant 98 ballons, toujours dans le bon tempo. Hatem Ben Arfa a donné le tournis à la défense rhodanienne, Valère Germain a couvert un terrain énorme et inscrit un 6e but de classe... Bref, tout a tenu derrière et tout a souri devant. Un régal complété par quelques petites douceurs délivrées par les artistes niçois, sur lesquelles nous reviendrons prochainement...

C.D