Les joueurs du Gym – à part les internationaux – entament leur dernière semaine de vacances. Mais une phase de congés ne rime pas forcément avec un moment de repos. Du moins pas pour un footballeur pro. La preuve : nous vous livrons ici les grandes lignes du programme concocté par le staff du Gym, afin que les joueurs soient directement mobilisés lors de la reprise prévue le 29 juin. Focus sur « les devoirs de vacances des Aiglons », exposés par le préparateur physique Alexandre Dellal.

Phase 1 : bilan

Avant de couper avec le centre d'entraînement de Charles-Ehrmann, l'heure est aux bilans annuels, et bien évidemment aux conclusions qui les accompagnent. Une phase personnalisée capitale, qui orientera la physionomie globale de la coupure.

Alex Dellal : « Il n'y a pas de programme collectif, tout est établi d'une manière individualisée, ce qui est également le cas durant la saison. Par conséquent, on fournit son bilan à chaque membre du groupe durant la semaine qui précède le dernier match (comprenant toutes ses stats de la saison écoulée). Partant de là, on lui concocte le programme qu'il devra effectuer pendant ses vacances. Cette phase qui clôture l'année apparaît très importante. »

Phase 2 : décompression

La feuille de route de l'intersaison en main, les non-internationaux sont donc prêts à entamer leur période hors du pré. C'est ici que débute la première étape de la préparation des Aiglons, sûrement la moins contraignante : la décompression. La coupure. Une période de relâchement qui s'étalera sur les deux premières semaines.

A.D : « Au-delà du strict aspect physique, les joueurs sortent d'une saison épuisés, car la pression demeure constante. Psychologiquement, ils sont également fatigués. C'est pour cela qu'il ne faut pas négliger cette première période qui est celle où on leur demande à tous de couper complètement. Les premiers jours doivent être ceux d'une décompression psychologique et athlétique, les gars doivent tout relâcher, évacuer la pression, et penser à autre chose. »

Phase 3 : régénération

Après la période de tranquillité nécessaire au repos des organismes, la troisième semaine de vacances correspond au « redémarrage de la mécanique ». Un retour aux affaires plutôt léger, effectué sous l'impulsion d'une idée forte : commencer à renouer avec l'effort physique, d'une manière progressive et maîtrisée.

A.D : « Ce qu'on demande aux joueurs, durant cette semaine, est assez simple : deux footings adaptés aux instructions que chacun a reçues, un bon travail d'étirements, ainsi que des exercices de gainage. Ils peuvent également ajouter une reprise de la muscu' du haut, ça c'est à la carte. »

Phase 4 : montée en puissance

C'est bel et bien dans les deux semaines qui précèdent la reprise des entraînements que les pros sont invités à hausser le ton. Allongements des courses et répétitions des séances : ces derniers doivent tout mettre en oeuvre pour préparer leurs corps à reprendre le chemin du terrain, et à la lourde charge de travail qui s'en suit. Une dernière ligne droite essentielle.

A.D : « A ce moment, on entre vraiment dans le programme de course de pré-saison. Si les joueurs ne le font pas, ils vont se retrouver en difficulté à la reprise. Les courses qu'on leur demande d'effectuer sont plus longues, le travail d'abdos et de gainage un peu plus poussé (la muscu du haut reste à la carte). La nature de ce travail est vraiment préventive, et vise à préparer les joueurs à « leur rentrée », où ils seront soumis à " des évaluations ", une multitude de tests, notamment physiques. C'est à ce moment que l'on s'apercevra de ceux qui ont bien fait le travail demandé... »

Le supplément : suivi des blessés et des recrues

En marge du programme « classique » effectué par les membres de l'effectif, le staff du Gym doit aussi gérer d'une manière optimale la situation des différents éléments blessés. Ce qui nécessite un suivi assidu et permanent.

A.D : « A l'image de ce qu'on peut faire avec les joueurs à 100%, les blessés ont également un travail bien ciblé à effectuer. Certains sont à St Raphaël, d'autres à Merano, ils se préparent de leur côté, et nous les suivons d'une manière très régulière. Tout comme les nouveaux arrivants, à qui l'on remet également un programme de travail. Même pendant les vacances, on ne coupe jamais vraiment complètement. »

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