Interview

Puel : « On est prêts à batailler »

Voilà deux saisons, Grégoire Puel faisait partie de l'expédition victorieuse à Rennes. La première depuis 20 ans. Avant le déplacement au Stade de la Route de Lorient et la dernière ligne droite, le latéral droit niçois (23 ans, 61 matches de L1) nous a livré ses impressions.

Grégoire, qu'a-t-il manqué à l'équipe pour pouvoir réussir une belle opération contre le Paris SG ?
On s'était dit qu'il fallait vite leur mettre la pression, car ils allaient être ennuyés. On l'a bien fait en première période, et je pense qu'il aurait fallu poursuivre sur cette voie-là en seconde. Malheureusement, on a mis trop de générosité durant les 45 premières minutes, et laissé pas mal de forces dans cette période. A notre retour des vestiaires, on a un peu arrêté de jouer, on ne produisait plus les efforts tous en même temps... la fatigue accumulée nous a fait du mal. On connaît la facilité de Paris pour faire tourner le ballon, et dès que nous avons baissé d'intensité, ça n'a pas pardonné.

La régularité dans la performance, est-ce également ce qui vous fait défaut cette saison pour figurer plus haut au classement ?
3 ou 4 fois dans l'année, on a perdu LE match qui aurait pu nous faire accéder aux places du haut, ce qui induit qu'on a dû lutter derrière pour se remettre dans une position favorable. L'équipe est jeune, il y a eu pas mal de blessures et de suspensions : la saison n'a vraiment pas été évidente à gérer. On a connu plusieurs cycles, mais au niveau du groupe, on est toujours restés soudés, en ayant conscience de ce qu'on pouvait faire. Nous sommes capables de gagner contre les plus grosses équipes du championnat et de perdre contre des concurrents moins bien classés, mais ce n'est pas une question de motivation, c'est juste que le jeu est différent. C'est plus facile pour nous d'affronter de grandes équipes, parce que ça joue au ballon, et nous aussi.

Que penses-tu justement de la jeunesse du groupe ?
C'est vraiment bien pour un club d'avoir autant de jeunes qui engrangent les matches, cela nous permet d'emmagasiner de l'expérience, ce qui est toujours bien pour l'avenir. Au-delà du simple aspect sportif, c'est aussi positif pour son image, dans le sens où tous les jeunes éléments qui observent que Nice peut potentiellement leur faire confiance ont tendance à vouloir venir ici...

Comment appréhendes-tu ce duel face à Rennes ?
C'est une bonne équipe, avec de bons joueurs qui vont très vite, notamment sur les côtés, donc jamais évidente à affronter. A nous d'entreprendre les mêmes choses que lors de la première période de Paris, où on a touché du doigt la direction qu'il fallait emprunter. Ce sera sûrement compliqué, mais on est prêts à batailler lors de tous les matches qui restent pour aller assurer notre maintien. Avec une victoire et un nul, ce serait fait, mais globalement, on va essayer de remporter toutes les rencontres pour terminer le plus haut possible.

Tu pourrais potentiellement te retrouver face à l'un des joueurs les plus rapides de L1 samedi, Paul-Georges Ntep, y a-t-il une préparation particulière ?
J'ai été en sélection de jeunes avec lui au tournoi de Toulon. C'est vrai que c'est un joueur qui va vite, mais il n'y a pas de crainte particulière. Il y a toujours des adversaires plus difficiles à contenir que d'autres, mais je me focalise surtout sur ma prestation, afin de me mettre dans de bonnes dispositions pour aborder la rencontre avec le meilleur état d'esprit possible. Après, j'étudie aussi les joueurs avant les matches, pour savoir s'ils ont plus tendance à rentrer ou à partir sur l'extérieur, mais un bon match passera surtout par le collectif : il faudra montrer que le groupe peut répondre présent physiquement, en remportant les premiers duels.

Cette semaine, tu étais également à l'Hôpital l'Archet, au chevet d'enfants malades. Comment as-tu vécu cette expérience ?
Ça me fait toujours plaisir de faire ce genre de choses. Mardi, nous avons rencontré (avec Jordan Amavi) des enfants atteints de leucémie. Ce n'est pas évident pour eux, mais je pense tout de même que ça leur a fait plaisir. De notre côté, c'est la moindre des choses que nous puissions faire. Peu importe si les enfants sont fans de foot ou pas, humainement, c'est toujours bien, et je suis toujours particulièrement sensible à ces démarches.

C.D.