Avant-match

Se lâcher pour triompher

« Affiche de prestige », « match de gala » : attendue comme l’un des moments forts de la saison, la venue du Paris SG (2e de L1 avec un match en moins) à l’Allianz Riviera promet d’être savoureuse. Face à un prestigieux adversaire, mais sans la tribune Sud fermée suite à une décision de la LFP, le Gym (11e) a l’occasion d’effectuer un énorme pas vers le maintien en cas de bon résultat.

« Il nous reste à aller chercher une victoire et un nul pour être vraiment tranquilles dans ce championnat. Si on a l’occasion de décrocher un des deux résultats dès ce week-end, on ne va pas s’en priver ». La déclaration de Simon Pouplin résume parfaitement l’état d’esprit général qui règne avant la réception des Franciliens. Certes, un match face à la référence actuelle du foot français, encore en lice en Ligue des Champions (bien que mal engagée), reste toujours un bon moment à vivre. Un instant de plaisir où la pression ne sera pas sur les épaules niçoises, qui ont su se montrer solides depuis un mois. Qui ont su rester gainées quand la charge se faisait (très) lourde, en s’extirpant (une nouvelle fois) d’une grande zone de turbulences grâce à deux victoires en déplacements (à Lyon et Reims) complétées par un nul à domicile (contre Evian). Cette belle dynamique a permis aux coéquipiers de Romain Genevois de prendre un peu d’air au classement, et de se placer en ballottage favorable pour perdurer dans l’élite. Charge leur incombe désormais de capitaliser sur ce terrain fertile, et de se mettre à l’abri le plus rapidement possible. Le tout en maîtrisant une nouvelle fois le huis clos partiel condamnant la tribune Sud au silence.

Faire chuter le dernier gros

Si la dernière sortie à l'Allianz Riviera a accouché d’un scénario bien connu face aux concurrent directs (2-2 face à l'ETG), qui ferment souvent les débats et se contentent de contrer, la donne sera probablement différente lors de cette 33e journée. La cause ? Un Paris SG qui répète les efforts sans matelas de sécurité et qui n'a pas "breaké" ses concurrents cette saison. A la lutte pour le titre avec Lyon (passé en tête dans la semaine à l'occasion du match en retard face à Bastia), le groupe de Laurent Blanc ne peut plus se permettre de laisser des points sur le côté, s’il veut passer en pôle la ligne d’arrivée. Il est donc astreint, au coeur d'un calendrier chargé, à maintenir le pied sur l'accélérateur, en toisant le faux-pas d'un oeil mauvais. Un scénario pouvant offrir pas mal de latitude aux Aiglons. Des espaces sûrement ouverts, un adversaire de renom et un effectif rouge et noir qui retrouve quelques forces vives, avec les retours de Carlos Eduardo et du capitaine Didier Digard : tous les ingrédients semblent réunis pour voir un bel OGC Nice samedi après-midi, comme le résume Claude Puel. « On va faire notre match. On n’a jamais dit qu’on n’avait pas d’ambition et que nous ne voulions pas remporter cette rencontre. Au contraire, on jouera avec nos armes. Comme à Lyon, ce sont des affiches et où on ne nous attend pas spécialement. On n’a rien à perdre, il faut simplement faire un bon match et se faire plaisir. C’est beaucoup plus difficile de préparer Evian ou Reims que Paris. Il faut profiter des ces matchs-là pour entreprendre, se lâcher. »

Une configuration qui pourrait également permettre aux Aiglons, après leurs victoires face à Monaco, Marseille et Lyon, de faire tomber l’unique « grosse cylindrée » qu’il manque cette saison à leur parcours.

C.D.

L'arbitre

La rencontre sera, à l'instar du match aller, arbitrée par Sébastien Desiage, assisté pour l'occasion de Nicolas Henninot et Djemel Zitouni. M.Desiage dirigera par ailleurs les Aiglons pour la 3e fois de la saison, les ayant également croisés à Lens juste avant la trêve hivernale. Il croisera en revanche Paris pour la deuxième fois.

Historique

Face à une équipe de la capitale ayant souvent posé des problèmes lors de ses voyages, les Rouge et Noir affichent un bilan total assez partagé : en 30 réceptions, ils se sont imposés 12 fois, pour 9 nuls et 9 défaites.

Une tendance générale qui penche complètement en faveur des locaux lors des 10 dernières saisons, où ils ont fait la loi à 7 reprises, pour un nul et deux défaites. Une tendance positive que l'on espère voir se prolonger à l'occasion de cette 33e journée.

Les 10 derniers Nice - Paris SG

2013 / 2014 : 0-1
2012 / 2013 : 2-1
2011 / 2012 : 0-0
2010 / 2011 : 0-3
2009 / 2010 : 1-0
2008 / 2009 : 1-0
2007 / 2008 : 2-1
2006 / 2007 : 1-0
2005 / 2006 : 1-0
2004 / 2005: 1-1

 

L'homme à surveiller

S’il ne devait en rester qu’un cette saison, cela pourrait bien être lui. Pour son troisième exercice dans la capitale, Javier Pastore a nettement haussé le ton, répétant tous les week-ends le genre d’inspiration qu’il n’avait qu’épisodiquement auparavant. Très élégant et la tête toujours levée, l’ancien de Palerme a définitvement conquis son monde au gré de ses différentes apparitions. Et si ses stats ne sont pas impressionnantes (3 buts, 6 passes décisives en L1) il incarne (avec Marco Verratti, suspendu ce samedi) la caution technique du PSG, capable de débloquer les événements par des éclairs de génie.