Malgré une belle copie et un match courageux, l'OGC Nice n'a pas réussi à faire trébucher Montpellier, l'équipe en forme du moment. Les hommes de Claude Puel quittent la Mosson avec une défaite (1-2) et pas mal de regrets.

Il n'y avait qu'à jeter un oeil à la concentration du président Rivère, installé sur le banc niçois durant toute la rencontre, pour s'apercevoir que le Gym avait fait le déplacement avec de la suite dans les idées. Pourtant celui-ci fut piqué d'entrée par un pressing local étouffant, éprouvant quelques difficultés au moment de démarrer la rencontre, pris à la gorge par des Montpelliérains entrés avec la volonté de mettre beaucoup de vitesse dans les débats. Une entame qui se matérialisa vite par un centre brossé de Mounier dès la 5e minute, bien dégagé par Amavi (un schéma qui se reproduira d'ailleurs tout au long de la rencontre où l'ancien gaucher du Gym distilla des centres « slicés » en rafale). Après une attaque délicate, Nice entra progressivement dans son match.

Positionné plutôt bas et toujours redoutable lors de ses projections vers l'avant, le groupe de Claude Puel – qui affichait une moyenne d'âge de moins de 24 ans au coup d'envoi - se montra même plutôt à son avantage, se procurant les meilleures occasions de la première période, à l'image de la belle frappe d'Eduardo repoussée par Jourdren (6e) ou encore de la tête de Plea (à la réception d'un centre d'Amavi) stoppée par ce même portier. Agressifs à la récupération, séduisants dans l'utilisation du cuir, les Rouge et Noir livrèrent globalement une prestation solide. De bonnes intentions qui rendirent les débats particulièrement savoureux et se matérialisèrent à la 35e minute. Moment où Hult, bien lancé par Amavi, fut fauché dans la surface locale par Deplagne. Alors que Bauthéac transforma le pénalty avec sang-froid, le Gym crut avoir fait le plus dur (1-0), mais se fit rejoindre 10 minutes plus tard, sur un circuit éprouvé : centre de Mounier côté gauche dévié involontairement par Amavi dans les pieds de Bryan Dabo, qui égalisa d'une demi-volée puissante. Une action qui illustra parfaitement l'influence de Mounier sur les événements, hyperactif sur son aile gauche.

Après une première période très agréable à suivre, les 22 acteurs revinrent sur le pré avec de belles intentions. Mais alors que l'entame de match avait été héraultaise, celle du second acte fut niçoise. A la réception d'une superbe combinaison sur coup-franc, Carlos Eduardo fut bousculé dans la surface par Marveaux, mais l'arbitre n'accorda pas de second pénalty aux visiteurs, alors qu'il y avait bien faute sur ladite action (54e). Dans la foulée, ce même Eduardo décocha une belle frappe des 25 mètres, stoppée par Jourdren. Amavi dévia (hors-cadre) un coup-franc rentrant de Bauthéac. Bref, les Niçois affichèrent un beau visage, prenant la direction des débats, dans le sillage d'un Papy Mendy solide au milieu et d'un Carlos Eduardo qui haussa nettement le ton.

BARRIOS EFFICACE

Mais les hommes de Rolland Courbis demeurèrent constamment dangereux, y compris lorsque les 20 premières minutes furent dominées par des visiteurs ambitieux. Une tendance dangereuse qui, après une occasion vendangée par Mounier (52e), se concrétisa par un second but montpelliérain. Nous disputions alors la 66e minute, lorsque Barrios servit Camara d'une subtile talonnade. Le Sénégalais butta sur Hassen, sorti comme une bombe, mais l'attaquant paraguayen conclut le travail d'un efficace plat du pied (66e).

Un coup de massue qui bouleversa le sort de la rencontre, car le Gym jeta toutes ses forces dans la bataille afin de recoller au score. Sur le banc, le coach Puel lança consécutivement Eysseric, Maupay et Bosetti, pour essayer d'arracher un point précieux. Les entrants ne purent changer la donne, et les Azuréens ne recollèrent jamais au score. Ils mirent pourtant une énergie énorme pour essayer d'y parvenir, laissant dans leur dos des boulevards, dont les Pailladins faillirent profiter à plusieurs reprises. Mais Mouez Hassen, auteur d'une très belle partie, maintint l'équipe à flot le plus longtemps possible en multipliant les parades. Le Gym ne parvint jamais à combler son retard et, à l'issue de cette 27e journée, retrouve la seconde partie du tableau (13e).

Constantin Djivas