Revue de presse

Puel parle projet(s) dans Nice-Matin

Claude Puel s’est livré dans un long entretien à Nice-Matin. Il y est beaucoup question de projet(s). Celui du club, comme la philosophie de jeu de son équipe. Extraits.

… sur le projet de jeu de son équipe

Le projet de jeu « n'a pas bougé. Ne s'est pas rétréci. On est pourtant dans un championnat fermé. Très peu d'équipes essayent de jouer. D'imposer leur jeu, de poser leur maîtrise. (…) Généralement, c’est une base basse, une grosse densité physique, de la combativité et on joue les contres à fond. Voilà le projet de jeu de 80 % des équipes de Ligue 1 ».

A Nice, « on a la prétention de vouloir jouer autrement. Notre philosophie est différente. Ce n'est pas une prise de risque, c'est une conception, une volonté. On y parvient, ou pas. Mais aller plus haut passe par là. Même si ça rajoute de la difficulté. Regardez notre équipe. On a des joueurs de ballon. Il faut autre chose que du physique pour passer l'étage supérieur. Vivoter ne m'intéresse pas ».

L’opposition entre des équipes qui ne se livrent pas et la sienne aboutit parfois à des rencontres « éprouvantes, pour les joueurs comme les spectateurs ». Mais Claude Puel rappelle que « pour avoir du spectacle, il faut être deux. Quand on fait sauter le verrou, l'équipe est transfigurée. Un but est un déclic. On l'a encore vu à Bordeaux où on a pris le dessus après l'égalisation ».

Les caractéristiques de sa formation ? Celles « d’une équipe jeune, avec les qualités et les défauts que cela implique (…) Les jeunes, ça coûte des buts, et même parfois des points. Mais ils vont s’élever, se révéler. Ils sont le projet du Gym, son avenir ».

… sur le projet du club

L'attente est importante. Claude Puel le sait, mais : « un tel projet, c'est 4-5 ans minimum. Ce qui a déjà été fait depuis deux ans et demi est énorme. Mais les médias sont dans l'immédiat et les gens ne regardent que les résultats. Le message n'est donc pas facile à faire passer. Pourtant, il nous faut travailler sur la durée. Et dans la sérénité ».

L'entraîneur du Gym connait : « A l'OGC Nice, il y en a eu des projets, des gens compétents, motivés avec des idées. Le feu a toujours brûlé leurs intentions, leurs espoirs et même leur travail. J'aimerais que cette fois, ce ne soit pas le cas ».

Claude Puel l’assure, il n’a jamais eu à regretter son choix de rejoindre Nice. « Accepter un tel projet, c'est accepter de prendre des coups. Beaucoup de coups. Je le savais.

C'est le Sud (…) On verse vite dans l'euphorie ou le défaitisme (…) Je ne suis pas déstabilisé, mon objectif est de faire avancer l'équipe et le club.».

Propos recueillis par Ph. Camps

Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans l'édition du jeudi 22/01 de Nice-Matin, en kiosques et en ligne.