Paris - Nice

Bosetti : « Jouer à 200% »

Si ses exters' émoustillent les esthètes au gré des différents week-ends, Alexy Bosetti n'est pas non plus maladroit lorsqu'il se prête au jeu des questions-réponses devant la presse. Détendu – comme d'habitude -, le numéro 23 du Gym était de sortie (médiatique) ce jeudi. Bilan personnel, tristesse rémoise, excitation parisienne : l'enfant du Vieux-Nice avait des choses à dire. Verbatim.

Avant toute chose, on t'a senti assez affecté par la fin du match contre Reims et les sifflets de l'Allianz Riviera...
Bien sûr que j'étais touché, parce que ce n'est jamais bien de se faire siffler à domicile. Après, je comprends tout à fait les réactions de la fin du match, c'est normal. On fait 0-0 à la maison, on n'a pas été bon, il faisait froid, il n'y a pas eu de grosse occasion, ce n'était pas emballant... mais ce sont d'autres sifflets pendant la rencontre qui m'ont un peu plus dérangé. Après, nous avons besoin de notre public. Contre Metz ou Montpellier (en championnat), les supporters nous ont poussés jusqu'à la fin, on a réussi à revenir et à marquer dans les arrêts de jeu. Je pense que si on avait la tribune lors des dernières rencontres, il y aurait eu quelque chose à faire. Encore une fois, on a besoin d'eux, ils le savent, et on espère qu'ils ne vont pas nous lâcher.

L'équipe traverse-t-elle une période de doutes ?
Il y a peut-être un manque de confiance, mais peut-être aussi que c'est un petit manque de chance. On ne se prend pas la tête et on travaille tous les jours à l'entraînement pour remédier à ça.

Après deux défaites, vous vous rendez sur le terrain du grand favori de la L1. Croyez-vous en l'exploit ?
Bien sûr qu'on y croit, sinon on ne se déplacerait même pas. On ne va pas aller au Parc en victime, nous n'avons rien à perdre. Dans le calendrier, on ne prévoit pas de marquer 3 points à Paris, et je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'équipes qui tablent sur des points là-bas. Un match au Parc, c'est toujours bon à prendre. Le stade sera plein, il y aura Canal +, c'est bien pour tout le monde.
A nous d'être concentrés sur notre jeu et de ne pas trop les regarder. Parce que si c'est le cas, on va prendre une valise. Il faudra être bien présent aux impacts, dans les duels, faire preuve d'une grosse solidarité : on peut faire quelque chose là-haut. Pour cela, il va falloir être très réaliste et jouer à 200%.

Un mot sur le retour de Zlatan et sur la belle forme de Cavani ?
(A propos du Suédois) Tant pis pour nous, mais tant mieux qu'ils soit là : Zlatan est un des plus grands joueurs du monde, c'est toujours bien de pouvoir se frotter à des pointures comme lui. Quant à Cavani, comme tous les attaquants, il marche à la confiance, et en ce moment, il est en feu. Il pèse 70 millions, c'est un très grand joueur, et il n'est pas là par hasard.

Que réponds-tu si on te dit que le match de Rennes, qui arrive mercredi, est encore plus important que celui de Paris ?
Tous les matches sont importants. Il faut savoir rester sérieux, on va à Paris pour faire un bon résultat et enchaîner ensuite avec le match de Rennes, de Caen (qui sera très difficile), la réception de St Etienne et le déplacement à Lens. Il y a 5 grosses rencontres qui nous attendent, on est prêt pour ça. Après, on fera le bilan à la trêve en espérant qu'il soit positif.

Comment juges-tu ton début de saison ?
J'ai déjà eu autant de titularisations que l'an dernier (8 sur 12 matches joués en L1, une en Coupe de la Ligue), j'ai marqué 3 buts en championnat, un en coupe. J'essaie de m'imposer dans le 11, ce n'est pas facile, on tourne beaucoup. Il y a pas mal de matches, la concurrence est saine devant, il y a des bons joueurs. Quand le coach me fait jouer, j'essaie de me donner à fond, d'être décisif, de marquer des buts, de donner des bons ballons. Je suis plutôt satisfait, même si ce n'est pas fini, il faut beaucoup travailler pour passer des paliers. Je suis jeune et je sais que j'ai encore beaucoup à prouver. Je me sens bien sur le côté, dans l'axe, tant que je joue, je suis content. J'ai travaillé à gauche, à droite, devant. J'essaie d'être polyvalent et le meilleur possible quand le coach fait appel à moi.

C.D.