Le marché des transferts a fermé ses portes dans la nuit de lundi à mardi. Le président de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, fait le bilan de l'été.

Président, quelques mots pour commencer sur votre dernière recrue du mercato, le Brésilien Carlos Eduardo ?
C'est un joueur qui plaira aux supporters. Il a beaucoup de qualités techniques, un bon jeu de tête. Et à Porto, il tirait tous les coups de pieds arrêtés ; quand on voit le monde qu’il y a dans cette équipe, cela veut dire quelque chose. C'était un deal compliqué à terminer dans les délais. Mais on sait que certains joueurs ne nous sont pas accessibles en début de mercato, il faut donc rester à l'affût. S'adapter et lutter jusqu'au dernier moment.

Le mercato a fermé ses portes hier soir, quel bilan en faites-vous ?
J'ai envie de vous dire que le vrai bilan aura lieu en fin de saison. C'est là que l'on pourra dire si notre mercato estival a été réussi ou non. Ce qui est certain, c'est que notre cellule de recrutement a bien travaillé. Le coach est exigeant sur le choix des recrues. On a vu beaucoup de joueurs qui avaient été repérés. Cela me semble un bon mercato. Nous avons eu globalement les joueurs que l'on souhaitait compte tenu de nos moyens. J'espère qu'il y aura ce qu'on appelle de "bonnes pioches".

Quelle logique a guidé vos choix ?
Déjà d'avoir un style de jeu plus offensif. Avec plus de verticalité. D'avoir un effectif équilibré avec un peu de concurrence. Le groupe s'est étoffé. On nous a reproché de ne pas acheter assez de joueurs, mais Claude Puel a confiance en son groupe, il ne veut pas empiler des joueurs moyens pour le principe de recruter. Maintenant le plus dur reste à faire, mettre la théorie en pratique, à savoir réussir une bonne saison.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans ce mercato ?
Elles sont toujours les mêmes. Nous ne sommes pas seuls. Que ce soit parmi les clubs - vendeurs ou acheteurs -, mais aussi les joueurs, les agents. On a des surprises sur certains événements. Certaines choses ne se passent pas forcément comme prévu. Mais globalement, c'est un bon mercato.

L'OGC Nice a vendu, mais a tout de même conservé nombre de ses cadres expérimentés comme Digard, Bauthéac ou Cvitanich...
Tout d'abord, c'est la première année où nous avons eu plus d'une dizaine de joueurs de l'effectif qui ont eu des offres sérieuses. Ce qui prouve que notre "portefeuille" de joueurs commence à avoir de l'intérêt. Lorsque nous sommes arrivés il y a 3 ans, la valeur globale de l'effectif était plus faible, ce qui semble démontrer qu'on a pas mal travaillé depuis lors.
Nous avons deux joueurs qui sont partis dans des grands clubs européens, Arsenal (Ospina) et le FC Seville (Kolodziejczak). D'autres ont aussi été sollicités. On a souhaité en garder la majeure partie, mais il fallait tout de même oxygéner le groupe. Car nous restions sur une saison décevante. Sur le plan des résultats, du jeu et de l'état d'esprit. Malheureusement le match de Bordeaux nous a un peu coupé les jambes, mais nous étions sur le bon chemin en ce début de saison. A nous de le reprendre, on espère récupérer des cadres à l'issue de la mini-trêve. Le coach est très exigeant, il a totalement confiance en son groupe. Il me dit « ne vous inquiétez pas, j'ai l'équipe pour faire une bonne saison ». Il faut que l'on garde l'état d'esprit affiché en ce début de saison, même si je ne veux pas revoir de match comme celui de Marseille.

Quel objectif vous fixez-vous pour cette saison ?
Il faut être dans la première partie du tableau. Ne pas refaire une deuxième mauvaise saison d'affilée. Car cela signifierait que nous ne sommes plus crédibles.

A.D.

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