110 ans

René Marsiglia : « Je reste supporter »

Joueur, directeur du centre de formation, adjoint, entraîneur : René Marsiglia a écrit de nombreuses pages de l'histoire rouge et noire. Son dernier chapitre ? Un maintien arraché à Lyon, en mai 2012. Un exploit qu'il a réédité la saison dernière en sauvant Nîmes, 19e en décembre, de la relégation en National. Désormais libre, l'entraîneur sera présent à l'Allianz Riviera samedi soir, dans le cadre des 110 ans du Gym. 

René, que deviens-tu ?
Je vis à Cannes après avoir résilié mon contrat à l'amiable avec Nîmes. Nous n'étions plus en adéquation sur la suite de l'aventure, je ne me sentais pas de continuer dans ce contexte. D'un commun accord, nous avons mis fin à notre collaboration.

Une fois n'est pas coutume : tu as sauvé le club de la relégation...
Je ne l'ai pas sauvé tout seul ; nous avons bien travaillé pendant six mois. J'ai pu compter sur un groupe solidaire, auquel il fallait redonner un peu la foi. Nous avons bien bossé, nous nous sommes amusés, nous avons bien terminé. Et la récompense du maintien a suivi.

Tu étais présent à la Der' du Ray...
Une très belle journée, bien organisée. L'hommage qu'il fallait, je pense. Egalement une manière pour les inconditionnels du Ray d'accepter la transition vers une enceinte moderne, plus professionnelle, mieux structurée.

Ton avis sur le Gym actuel ?
L'équipe sort d'une saison d'autant plus difficile qu'il fallait confirmer un premier exercice remarquable. Mais c'est davantage sur l'avenir que je m'attarde. De l'extérieur, je vois que le club fait progressivement place à la jeunesse, bien encadrée par quelques briscards. Et si la confirmation des deux bons premiers résultats vient, je suis convaincu que l'on pourra vivre une belle saison.

Comment perçois-tu l'évolution de tes anciens protégés ?
J'en connais toujours quelques uns, oui. Parmi les jeunes, j'ai bien connu Alexy (Bosetti), Mouez (Hassen) ou encore Jordan (Amavi). Ce sont des satisfactions, mais pas personnelles. Je ne suis pas le seul à les avoir fait travailler. Ce dernier était plutôt attaquant. Et comme d'autres avant lui, il a reculé. Il doit encore travailler le placement à son nouveau poste mais il va faire un bon joueur...

Restes-tu en contact avec ton ancien coéquipier et adjoint, Fred Gioria ?
Il est celui dont je reste le plus proche. Chacun a ses activités et ses objectifs. Mais l'amitié reste. Avec Fred, nous n'avons pas besoin de nous voir tous les jours pour tenir l'un à l'autre.

« Je suis fier, pas amer »

Avec le recul, que représente l'OGC Nice à tes yeux ?
14 ans de ma vie. Un tiers de ma vie professionnelle. Des années à transpirer, crier, apprendre, échanger, éduquer... Ce club restera toujours gravé en moi, même s'il faut aussi savoir passer à autre chose quand l'histoire s'arrête. Sur le terrain, à son bord ou dans les bureaux, je n'en retiendrai que du positif. Finalement, je n'ai que deux regrets : le premier, cette blessure qui m'a écarté des terrains un an et demi, alors que j'étais en plein boum. Le deuxième : ne pas avoir continué d'accompagner l'équipe après son maintien. J'aurais aimé voir de quoi j'étais capable sur cette dynamique. Mais attention : c'est un regret ; pas un reproche. Je ne suis pas amer. Je suis fier de ce qui a été fait et je resterai un fidèle supporter du Gym.

Dans le cadre des 110 ans de l'OGC Nice, tu seras l'invité d'honneur de l'Allianz Riviera, samedi...
Je regarde tous les matchs du Gym, mais celui contre Bordeaux sera mon premier en tribunes. Pour l'instant, je ne me suis rendu qu'une fois au nouveau stade, mais pour France-Paraguay. Les Girondins ont bien démarré. Mais j'accorde plutôt des chances de victoire à Nice au bout d'un match très disputé, et toujours devant un fervent public.

Justement, souhaites-tu adresser un message aux supporters, dont tu as toujours été proche ?
Ceux qui me connaissent savent à quel point j'ai pris du plaisir au Ray. Fouler cette pelouse représentait pour moi un aboutissement. D'où notre complicité. Avec ses qualités, ses défauts, ce public a toujours été fidèle. Il reconnaît le beau jeu, il aime les joueurs qui se donnent. Et si l'équipe perd, dès le moment où elle s'est battue, il sait pardonner.  

Y.F.

Dédicaces et coup d'envoi

René Marsiglia sera l'invité d'honneur de Nice - Bordeaux, samedi soir. Après Pancho Gonzalez face à Toulouse, l'ancien défenseur, directeur du centre et entraîneur de l'OGC Nice se livrera à une séance de dédicaces au "Café des Aiglons" (Musée National du Sport) à 17h30 avant de donner le coup d'envoi de la rencontre. Dans le cadre de ses 110 ans, le club rend hommage à un ancien de la maison rouge et noire à chaque match à domicile cette saison.