Interview

« Je ne calcule pas, je travaille »

Ce vendredi, les Aiglons se déplacent dans le Var pour y affronter Fréjus Saint-Raphaël (national). Le club d’origine de Mouez Hassen (*) avant qu’il ne termine sa formation à l’OGC Nice. Le portier y fait référence et nous donne la température du groupe avant sa deuxième sortie amicale.

Vendredi, vous affrontez Fréjus – St Raphaël en match amical. Ça va être particulier ce match pour toi ?
En fait, je commence à avoir l’habitude. En CFA je les ai déjà affrontés mais jouer devant son public, ses amis, c’est toujours particulier. Les joueurs, j’en connais pas mal. Je ne garde que de bons souvenirs avec les copains et les entraîneurs qui m’ont fait progresser pour arriver à ce niveau-là.

Que penses-tu de la situation actuelle du club ?
Ils ont eu l’occasion de monter en L2 mais ça leur est passé sous le nez. Etre en National c’est  bien, surtout qu’avant ils étaient entre CFA et CFA2. Je leur souhaite le meilleur.

Tu avais participé à l’entraînement surprise à l’Allianz Riviera avec les jeunes de Fréjus (voir la vidéo ci-dessous). Un beau souvenir ?
C’est bien de faire plaisir aux jeunes, d’intervenir, de leur donner des conseils. C’était mon ancien club donc ça m’a touché. Si on se met à la place des petits, nous aussi on aurait bien aimé vivre ça. A notre tour on le fait et ça fait plaisir. Si c’était à refaire, je le referais sans problème.

Le groupe est en pleine préparation. Un moment important ?
La préparation, c’est toujours dur. Malgré la défaite contre Bordeaux on a fait de bonnes choses. On a bien travaillé avec le coach et on va continuer sur notre lancée. On revient de vacances où on a bien profité. Le club nous a donné du travail à faire mais ce n’est pas aussi intense que ce qu’on fait avec le groupe. On doit retrouver les marques et c’est assez difficile avec la chaleur.

Comment se passe l’intégration des recrues ?
Ils sont bien intégrés, ils ont eu le droit à la petite chanson. Ils sont sympas, ils sont jeunes donc c’est bien. Pour l’instant, on a un peu plus de mal avec Niklas vu qu’il parle anglais (rire) mais ça va. Ils ont démontré des belles choses pendant le stage.

Ca te fait quoi de voir ces jeunes être avec le groupe professionnel ?
Le club fait confiance à la formation. Les entraîneurs en dessous ont fait du bon boulot donc ça fait plaisir. Il y a une certaine solidarité entre jeunes, avec une bonne mentalité. On est là pour apprendre, passer des paliers. On se donne des conseils, on s’entraide.

«Entre gardiens, on s’entend toujours bien»

Tu as joué une mi-temps contre Bordeaux. Comment t’es-tu senti ?
Bien. J’ai fait ce qu’il fallait malgré ce but un peu casquette. C’est l’apprentissage du métier, ça me servira de leçon pour la prochaine fois. Ça fait du bien de revenir dans les buts. Le simple fait de replonger, c’est appréciable.

En tant que gardien, tu vois tout le jeu. Ressens-tu une grosse différence entre le CFA et la Ligue 1 ?
Oui, ça va beaucoup plus vite, c’est plus tactique. Je vois la différence parce qu’en CFA, c’est plus du rentre-dedans, des gros pressings. C’est plus réfléchi et surtout les attaquants, ce ne sont pas les mêmes. Il faut s’attendre à tout avec des attaquants de Ligue 1.

Quelle est l’ambiance entre les gardiens ?
Entre gardiens, on s’entend toujours bien. En stage, on a bien travaillé et on a aussi eu des moments de franche rigolade. Il y a une certaine complicité malgré la concurrence qui est toujours présente. L’objectif de chacun reste de gagner la confiance du coach.

Quelle relation as-tu avec Lionel Letizi ?
On s’entend bien. Il est là pour me donner des conseils. Il m’aide à aller au plus haut niveau, à terminer ma formation. On travaille sur les aspects où je suis un peu moins bon. Il me connait parfaitement pour savoir ce que je dois faire.

Certains te promettent un bel avenir. Comment tu gères ça ?
Je ne calcule pas, je travaille. Ça fait plaisir d’entendre certaines choses mais je n’y fais pas trop attention. Même si je suis conscient de mes qualités, je ne me repose pas sur mes acquis. Je continue de travailler les aspects négatifs, les points faibles avec Lionel Letizi et Claude Puel. On verra pour la suite de ma carrière, déjà il faut que je la commence (sourire).

Julien Galle

* Arrivé à Nice en 2010, Mouez Hassen a porté les couleurs du Stade Raphaëlois de 2005 à 2009, avant d’effectuer une saison à l’Etoile Football Club après la fusion avec Fréjus.