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Srarfi, la fierté du benjamin

C’est à 2900 km de sa Côte d’Azur adoptive que Bassem Srarfi s’apprête à toucher son « rêve d’enfance ». Avec Mouez Hassen, celui qui n’avait pas un an lors du dernier affrontement entre les 2 équipes en Coupe du Monde (2-0 le 17 juin 1998), défiera l’Angleterre ce lundi, devant des millions de téléspectateurs. Le fruit d’un travail aussi acharné que réfléchi depuis un an et demi à l’OGC Nice.

Arrivé en janvier 2017, le jeune attaquant a entamé sa mue l'été suivant, après 6 mois d'adaptation. En goutant à l’Europe, d’abord. Puis en accumulant des apparitions en Ligue 1, au sein d'un groupe pourtant bien pourvu. « Le sélectionneur est conscient que j’évolue dans une grande équipe, nous a-t-il raconté avant de rejoindre sa sélection. Au milieu des Balotelli, Plea, Saint-Maximin, les places sont rares. Mais il était satisfait de mes entrées en jeu » Appelé à 16 reprises à suppléer un partenaire en championnat, l’ancien du Club Africain était le joker préféré de Lucien Favre cette saison. Une confiance rendue au centuple lors du mémorable Toulouse - Nice (1-2), qui a donné des ailes au Tunisien : « C’était un moment fort. Forcément, le regard change quand tu parviens à être décisif ».

« Un fou de foot »

Avant d’en arriver là, Bassem a travaillé. Beaucoup, et différemment. En mettant aussi l’accent sur « la préparation invisible » avec son ex-coach au Stade Tunisien, qui a endossé le rôle de tuteur de celui qui vit, mange et dort football « Je suis un fou de foot, je regarde tous les matchs ». « Tout est mis en place pour la performance. J'en ai ressenti progressivement les effets sur le terrain » sourit le jeune homme, qui a « emmagasiné beaucoup d’expérience auprès des Dante, Mario (Balotelli), et les autres... Côtoyer de tels joueurs au quotidien, c’est idéal pour progresser. Avec le coach, ils m’ont beaucoup apporté ».

«  Comme tout joueur, j’aurais aimé avoir plus de temps de jeu. Mais mon bilan est satisfaisant. Je suis maintenant rodé au football français » explique celui qui a été adopté par le public niçois. « Lorsque je vois tous ces supporters scander mon nom, comme lors de la der' face à Caen, c'est un sentiment très fort, car je suis encore jeune »

Benjamin du groupe tunisien

Convaincu par la progression linéaire du Niçois, Nabil Maaloul en a fait le benjamin de son groupe, à seulement 20 ans. « Une immense fierté », à la hauteur du défi qui se présente pour son équipe, qui devra lutter contre les Three Lions, mais aussi la Belgique et le Panama pour s’extirper du groupe G. « Face à de telles équipes, nous ne sommes pas favoris, c’est certain. Mais notre force réside dans notre état d’esprit. Nous sommes un groupe très uni. Cette cohésion peut nous permettre de renverser des montagnes ». Rendez-vous lundi à 20h pour le premier sommet.

F.H.

Le Grand soir pour Mouez Hassen ?

9 ans après son arrivée au centre de formation de l'OGC Nice, Mouez Hassen pourrait disputer son premier match de Coupe du Monde ce lundi. Auteur d'une saison remarquée à Châteauroux, où il était prêté par le Gym, le portier de 23 ans a en effet été titularisé lors des amicaux face à la Turquie et au Portugal. Ce qui le place en favori pour défendre les buts tunisiens face aux Harry Kane, Raheem Sterling, et autres Marcus Rashford.

La rencontre, qui débutera à 20h ce lundi, sera retransmise en direct sur TF1 et BeIN Sports.