Nice - Paris

J-P. Rivère : « Une pression positive »

La lutte s’annonce acharnée. Elle livrera son verdict dans deux mois. A 9 matchs de la fin et à l’approche d’un match de gala face au Paris SG, le président Rivère livre son état d’esprit, et son espoir de voir le Gym terminer européen pour la 3e année consécutive.

Qu’avez-vous en tête à 9 matchs de la fin ?
L'espoir de bien terminer la saison, en essayant d'accrocher une nouvelle qualification européenne, pour la 3e année d'affilée. Nous ne sommes pas seuls à viser cet objectif. Au contraire, nous avons de nombreux concurrents pour l'Europe, et nous n'avons pas de marge les uns par rapport aux autres. Il faudra s'accrocher jusqu'au bout.

Pas de marge, mais une donnée qui peut s’avérer décisive avec la réception de deux concurrents, Rennes puis Montpellier…
Certes, mais on reçoit dimanche Paris, avant de nous déplacer cinq fois, dont à Marseille et Lyon. Ça fait lourd. Nous savons que ce sera difficile.

L’équipe a fait le yo-yo depuis le début de saison, mais elle reste dans le top 10 et plus que jamais dans la bataille…
Nous avons montré beaucoup d'irrégularité, avec des cycles positifs et négatifs. J'espère que nous avons entamé une nouvelle période positive avec nos victoires contre Lille et Guingamp, et qu'elle se prolongera jusqu'à la fin de saison.
Nous avons une équipe qui joue, nous allons retrouver des conditions climatiques plus agréables, peu à peu nos blessés,... Comme nous ne sommes plus que dans une seule compétition, le coach a la possibilité de bien préparer ces semaines.
Nous avons une équipe capable d’atteindre son objectif européen. Mais il s'agira de garder de la constance dans nos résultats et dans nos prestations, de sorte de ne pas faire qu'une mi-temps sur certains matchs.

« Nous accumulons de l’expérience, petit à petit »

Quels sont les atouts du Gym face à ses concurrents ?
Nous avons des joueurs de qualité, de l’enthousiasme et nous avons retrouvé un groupe un peu plus élargi. Il faut que tout le monde donne le maximum.

L’expérience ?
Si nous avons cette ambition, et avec une équipe jeune comme la nôtre, c'est parce que nous accumulons de l'expérience petit à petit. Nous voyons bien la progression de notre équipe en coupe d'Europe sur les trois dernières expériences (barrages d’Europa League en 2013-14, phase de poules en 2016-17, 16e de finale en 2017-18, ndlr). C'est pour cette raison que nous espérons cette progression.

Il est encore trop tôt pour tirer le bilan de la saison. Si ce n’est pour dire que l’une des satisfactions aura été l’Europe…
C'en est une d'avoir rempli un premier objectif en sortant des poules, d'autant que nous avons disputé beaucoup de matchs pour arriver jusqu'aux 16es de finale (10, ndlr). Mais l'élimination contre Moscou est une déception. Autant Naples (en barrages de Ligue des Champions) était au-dessus et il n'y avait pas de débat, autant là il y avait la place pour aller plus loin.

Comment le président aborde-t-il ce choc face au Paris St Germain ?
Sur un plan sportif ? comme tous les autres. Evidemment, nous n'ignorons rien de la qualité de Paris. Mais quand les joueurs entrent sur le terrain, c'est pour gagner des matchs. Donc ce qui compte c'est d'aller chercher le maximum de points jusqu'à la fin du championnat, qu'importe l'équipe en face.
Après, il y a une différence notable : bénéficier dimanche d'un stade plein. C'est mieux pour tout le monde, pour l'ambiance comme pour les joueurs. Tout le monde aime ça. C'est le match de l'année pour le grand public. Mais, à titre personnel, je le prends de façon décontractée. L'équipe doit avoir une pression positive sur ce genre de matchs. Si nous perdons, tout le monde trouvera ça normal. Alors qu'un résultat positif serait bon pour le moral.

« Pour rattraper une partie de son retard sur ses voisins, le football français doit développer ses recettes à l’international »

Quel est le sens de la programmation du match à 13h ?
Nous en sommes partie prenante. Nous avons travaillé sur ce projet ces derniers mois. Nous voyons bien à quel point nous sommes pénalisés en n'ayant que 2 représentants en Champions League là où les pays autour de nous en ont 4 directement. Cela change toute l'économie d'un football. Le football français a besoin de recettes complémentaires pour rattraper une partie du retard qu'il a sur les autres pays européens. Il doit se mettre à travailler de manière régulière à l'international. Et cela passe par les horaires. L'Asie est un marché émergent. C'est une population extrêmement importante. C'est compliqué de se lever à 3h du matin pour regarder un match de championnat, quel qu'il soit. Nos voisins l'ont compris en programmant des affiches à la mi-journée, depuis des années. Là, c'est un essai, le début d'une histoire.

Le public français peut-il en pâtir ?
C'est à 13h, mais ce n’est pas n’importe quel jour. C’est un match le dimanche. Donc cela donne aussi l'occasion de prévoir un bel avant et un bel après-match pour notre public. Il y aura beaucoup d’animations, une vraie Garden Party. Ça permet aux familles de venir, et à tout le monde de ne pas avoir à vite se dépêcher pour rentrer parce qu’il est tard.
Nos supporters vont venir passer un moment qui ira au-delà des 90 minutes de la rencontre. L'affiche a aussi du sens. Paris est mondialement connu. Et l'OGC Nice a des actionnaires chinois et sino-américain. Tout en partant de très loin, on commence à être un peu connu en Chine à travers les différentes actions que nous menons ici, et sur place où nous avons un bureau. Permettre aussi au public asiatique de voir ce match est un bon choix. Cela ne va pas apporter qu'à l'OGC Nice. C'est au bénéfice de tout le football français.

L.O.

Sur Radio Emotion, à 13h 

Ce samedi à 13h, Jean-Pierre Rivère sera l’invité d’ « Émotion à la Une » sur Radio Émotion, en compagnie de Denis Carreaux (Directeur des rédactions de Nice Matin) et François Galatioto.

Fréquences et podcast :

  • Fréquence Radio Émotion Nice : 105.3
  • Fréquence Radio Émotion Menton/ Monaco : 100.5
  • Podcasts disponibles à partir de dimanche 19 avril sur : www.radioemotion.fr